Le plus petit représentant de la famille des ours que l’on trouve en Amérique du Nord consomme une variété d’aliments en grande partie en recherchant sa nourriture. Omnivore par nature, il ne rechigne pas à s’alimenter de tout ce qui se présente à lui, allant jusqu’à explorer des zones humaines à la recherche de débris ou de restes. Portrait du baribal, la variété la plus courante chez les ours de cette région.
Quel est le profil de l’ours noir américain ?
L’ours noir d’Amérique, aussi connu sous le nom de baribal, est un mammifère appartenant à l’ordre des carnivores et à la famille des ursidés. C’est l’espèce la plus petite parmi les ours nord-américains : un mâle peut mesurer entre 1,50 et 2 mètres pour un poids oscillant entre 110 et 270 kilogrammes. La femelle, quant à elle, atteint une taille de 1,20 à 1,60 mètres et pèse généralement entre 40 et 180 kilogrammes. Son abondance dans son habitat naturel est telle que sa population est deux fois supérieure à celle de toutes les autres espèces d’ours présentes en Amérique du Nord, comme le grizzli ou l’ours brun.
Quelle apparence a le baribal ?
Ce mammifère ne possède pas une fourrure strictement noire, comme son nom pourrait le laisser penser. La coloration de ses 16 sous-espèces varie selon leur environnement : le pelage est généralement plus sombre dans l’est du continent, allant d’un brun foncé à un noir profond, tandis que dans l’ouest, il peut devenir plus clair, avec des tons allant du caramel au gris bleuté, jusqu’au blanc crème en Alaska. Le baribal est reconnaissable à ses petits yeux noirs, ses oreilles arrondies, son museau allongé et sa courte queue.
De quelle manière se déplace l’ours noir ?
Ce mammifère marche en utilisant toute la surface de ses pattes, une démarche appelée plantigrade. Il a la capacité de se tenir debout sur ses pattes arrière, qui sont plus longues, pour mieux observer ou se déplacer dans cette posture. Chaque patte est équipée de cinq doigts munis de longues griffes non rétractiles, qu’il utilise pour déterrer sa nourriture, fouiller le sol, grimper aux arbres ou infliger des coups violents lors d’une confrontation.
Où trouve-t-on le baribal ?
Son aire de répartition couvre le Canada, les États-Unis et le nord du Mexique, s’étendant des côtes de l’Atlantique à celles du Pacifique. Bien que ses populations aient considérablement diminué au fil des décennies, il reste largement présent dans diverses zones. Il évite principalement les environnements arides du sud, préférant les régions montagneuses et boisées, situées entre 900 et 3000 mètres d’altitude selon la saison. Sa proximité avec les points d’eau est essentielle, car il en a un besoin constant pour s’hydrater.
Quelle est l’alimentation du baribal ?
En tant qu’herbivore opportuniste, l’ours noir d’Amérique mange une grande variété d’aliments. Sa dentition, adaptée à la carnivorie, lui permet également de se nourrir principalement de végétaux, avec une majorité de son régime composée de plantes. Il consomme des herbes, des baies, des fruits, des glands, des pousses, des feuilles, des racines, des tubercules et des noix. Pour compléter ses besoins en protéines, il peut aussi chasser des insectes tels que les abeilles, les guêpes, les fourmis ou les termites, et ne refuse pas une carcasse si l’occasion se présente. Habitué à fréquenter des zones urbaines ou semi-urbaines dans certains endroits, il n’hésite pas à fouiller dans les poubelles ou à inquiéter les visiteurs dans les parcs naturels en quête de nourriture.
Que se passe-t-il chez l’ours noir durant l’hiver ?
À la fin de l’été, le baribal commence à accumuler des réserves de graisse pour survivre aux mois froids. Dès l’automne, il cherche une tanière où se reposer durant la saison froide. Contrairement à l’hibernation, qui implique une chute très importante de la température corporelle, l’hivernation chez lui consiste en une sortie du mode d’activité normal, avec une réduction du métabolisme et des pulsations cardiaques. Il ne dort pas profondément mais reste dans un état de somnolence, lui permettant de surveiller son environnement et de réagir rapidement si un danger survient. Quand le jour rallonge, il quitte sa cachette pour reprendre ses activités normales.
Comment se reproduit le baribal ?
Ce mammifère vit principalement en solitaire, sauf durant la période de rut, qui s’étend de mai à juillet. Le mâle possède un territoire qu’il partage avec plusieurs femelles, avec qui il s’accouple dans un système polygame. La fécondation étant suivie d’un délai d’implantation différée, l’embryon ne s’implante dans l’utérus qu’au bout de 10 semaines, c’est-à-dire vers la fin de l’automne. La naissance des petits intervient généralement 6 à 7 mois après la fécondation, durant la saison hivernale. En zones riches en ressources, une femelle en excellente santé peut donner naissance à plus de trois oursons.
Comment se préparent à la vie les oursons noirs ?
Dès leurs premières semaines, les nouveau-nés restent abrités dans la tanière avec leur mère, qui continue de les allaiter pendant environ 8 mois. La mère leur apprend à survivre, notamment en leur montrant comment se nourrir, se protéger ou grimper aux arbres. Une fois sevrés, ils restent auprès de leur mère jusqu’à ce qu’elle entame un nouvel œstrus, puis sont chassés de son territoire vers l’âge de 17 à 29 mois. La maturité sexuelle chez les femelles intervient entre 2 et 9 ans, tandis que chez les mâles, elle est atteinte vers 3 ou 4 ans. La période entre chaque naissance est généralement de 2 à 3 ans, le temps nécessaire à l’éducation des jeunes, qui restent des proies vulnérables face à d’autres prédateurs tels que le loup, le puma ou le lynx.
Le baribal est-il en danger ?
Jusqu’au XXe siècle, cet ours a été activement chassé pour limiter les dégâts qu’il pouvait causer aux cultures et au bétail. Depuis, différentes mesures de protection ont été instaurées. Au Mexique, sa chasse est prohibée, car l’espèce y est considérée comme menacée, tandis que dans d’autres régions comme les États-Unis et le Canada, la chasse reste autorisée mais strictement réglementée. Ces réglementations visent notamment à éviter la disparition des oursons orphelins lors de la saison de reproduction. Divers parcs naturels œuvrent aussi à préserver leur habitat. La principale menace actuelle provient des collisions avec des véhicules, qui provoquent un grand nombre de décès. Malgré cela, le baribal n’est pas considéré comme une espèce en danger, et sa longévité moyenne est d’environ 10 ans.