La famille des Mustélidés, regroupant diverses espèces de carnivores, a été pour la première fois distinguée en 1817. Depuis, la classification des différents sous-groupes continue de faire l’objet de discussions parmi les zoologistes. Ces animaux présentent une variété de tailles et de régimes alimentaires, mais partagent certains traits communs.
Parmi leurs caractéristiques typiques figurent un corps élancé, des pattes courtes, ainsi que des glandes qui libèrent une substance odorante en cas d’attaque ou de stress. Naturellement discrets, ces mammifères ont tendance à être principalement nocturnes, ce qui leur permet de vivre en évitant les prédateurs et en chassant dans l’obscurité.
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Le blaireau
Le plus imposant des Mustélidés présents en France est le blaireau. Autrefois considéré comme nuisible, sa classification a été modifiée en 1988. Son pelage noir et blanc, très distinctif, facilite son identification. Cet animal passe la majorité de son temps sous terre, creusant d’amples galeries en utilisant ses griffes. Ces tunnels peuvent parfois être partagés avec d’autres animaux comme des renards ou des lapins. La nuit, il sort pour rechercher sa nourriture, composée notamment d’insectes, de vers, de petits vertébrés ou encore de végétaux tels que fruits, céréales ou légumes.
l’hermine
Symbole emblématique de la Bretagne depuis le XIVe siècle, l’hermine arbore une silhouette brunâtre sur le dos et blanche en dessous. En hiver, toute sa fourrure vire au blanc, sauf l’extrémité de sa queue, qui reste noire, renforçant son image de pureté. Elle occupe divers habitats en France : des bocages des plaines et des collines aux zones montagneuses situées au-delà de 1 000 mètres d’altitude, en passant par les terrains agricoles dans les Ardennes, l’Auvergne ou le Larzac.
Très énergivore, l’hermine se nourrit majoritairement de petits rongeurs, mais peut aussi s’attaquer à des oiseaux, des grenouilles ou des insectes. Active essentiellement la nuit, elle peut aussi sortir durant la journée, notamment à proximité des habitats humains en montagne, là où elle trouve facilement de quoi se sustenter. La période printanière est particulièrement propice à sa rencontre, puisqu’elle coïncide avec la saison de reproduction et qu’elle devient alors moins méfiante.
La belette
La belette, proche de l’hermine, se distingue notamment par une queue plus courte. Elle adopte elle aussi une robe blanche en hiver, mais uniquement dans ses régions nord-européennes. Reconnu comme le plus petit mammifère carnivore d’Europe, sa longueur ne dépasse généralement pas 20 centimètres. Elle est souvent considérée comme nuisible du fait de ses activités de chasse.
Elle préfère évoluer dans les environnements boisés. Sa taille compacte et son corps souple lui permettent de chasser efficacement de petites proies, notamment des rongeurs. Elle peut en outre se faufiler dans des conduits très étroits, mesurant moins de 3 centimètres de diamètre.
La martre
Facile à reconnaître grâce à son pelage brun, la martre affiche une bavette ou un plastron de couleur jaune orangé situé au niveau de la gorge et du haut de la poitrine. Son mode de vie la pousse à éviter les zones habitées, préférant les forêts où elle peut s’installer dans des arbres jusqu’à plus de deux mètres de hauteur, dans un trou d’arbre ou dans le nid d’une autre espèce. En période hivernale, elle quitte les arbres pour se réfugier dans des pierriers ou sous des amas végétaux.
Son alimentation essentiellement carnivore se compose de petits mammifères, d’oiseaux, d’insectes, mais elle peut aussi compléter son régime avec des fruits.
La fouine
La fouine est souvent confondue avec la martre, mais se distingue par une zone blanche étendue sur son plastron, couvrant la gorge et descendant sur ses pattes avant. Elle fréquente principalement les zones proches des villages, où elle peut causer des dégâts dans les poulaillers, ce qui la classe comme nuisance dans certaines régions comme les Hautes-Alpes ou l’Isère. Elle s’adapte aussi aux vergers, parcs, jardins, et même aux milieux urbains, où elle chasse des petits mammifères, des oiseaux, dévore des œufs ou fouille dans des déchets humains.
Le putois
Souvent assimilé à l’animal puant, le putois possède en réalité des glandes sécrétant une odeur forte, mais celles-ci ne se déclenchent généralement qu’en situation de danger ou de douleur. Son pelage brun-roux est plus sombre sur les pattes et la queue, tandis que sa tête est marquée par des zones noires et blanches. Il préfère évoluer dans des plaines, des zones cultivées ou à proximité de points d’eau, où il se déplace avec aisance. La disparition des zones humides a toutefois réduit ses populations.
La nuit, il chasse principalement des lapins, des rats, des musaraignes, des grenouilles ou des oiseaux, tout en complétant parfois son régime avec des fruits ou des œufs.
La loutre
La loutre est un mammifère semi-aquatique facilement reconnaissable grâce à ses pattes palmées et son pelage waterproof. Son régime se compose principalement de poissons, qu’elle capture en plongeant après avoir bouché ses oreilles et ses narines pour éviter l’eau. Elle est nocturne, ce qui complique son observation directe, mais on peut repérer sa présence grâce aux traces qu’elle laisse dans son habitat.
Son pelage présente une coloration brune sur le dos, blanc sous la gorge et gris autour du ventre. Autrefois très répandue, notamment dans tout le territoire français, son aire de répartition s’est aujourd’hui restreinte à la partie ouest du pays. Depuis 1981, elle bénéficie d’une protection totale.
Le vison d’Europe
Le vison d’Europe, dont la population est gravement menacée, lutte contre la compétition et la présence envahissante du ragondin ainsi que contre le vison d’Amérique. Depuis avril 2007, il est considéré comme étant en voie d’extinction critique. On le trouve encore dans certains départements du sud-ouest, où il subsiste à raison d’environ 250 individus, principalement dans des habitats humides tels que marais, étangs ou zones de prairie humide.
Ce petit mustélidé semi-aquatique vit en bordure de cours d’eau et est actif surtout à la tombée du jour ou la nuit.
Le vison d’Amérique
Introduit en Europe dans les années 1920 pour la fourrure, le vison d’Amérique a connu une expansion importante dans les élevages jusqu’aux années 1980. Suite à leur abandon massif, de nombreux individus ont échappé ou été relâchés dans la nature, provoquant une compétition avec le vison autochtone. Son absence de blanc sur la lèvre supérieure le distingue facilement du vison d’Europe.
Le furet
Le furet est un Mustélidé exclusivement domestiqué, élevé comme animal de compagnie ou pour la chasse. Il n’existe pas à l’état sauvage, ce qui le distingue des autres membres de cette famille.