Les membres de la grande famille des équidés regroupent des mammifères ayant un seul doigt recouvert d’un sabot. Parmi eux, on trouve des espèces aussi bien sauvages que domestiquées, telles que le cheval, l’âne, le mulet, le bardot ou encore le zèbre. Certains de ces animaux sont considérés depuis des millénaires comme les meilleurs compagnons de l’Homme, appréciés pour leur rapidité et leur endurance lors de longues courses ou randonnées. D’autres, en revanche, vivent à l’état sauvage mais sont en danger d’extinction, ce qui nécessite souvent leur observation dans des réserves naturelles plutôt que dans leur habitat d’origine. Focus sur ces êtres vivants qui incarnent la diversité de la famille des équidés.
Définition d’un équidé
Les équidés désignent une catégorie de grands mammifères appartenant à l’ordre des Périssodactyles. Ce sont des ongulés caractérisés par leurs sabots kératinisés, portés sur un seul doigt, ce qui leur confère leur silhouette élancée et leur agilité. Ces animaux présentent plusieurs traits communs, notamment leur régime herbivore, leur masse pouvant atteindre plusieurs centaines de kilogrammes, leur longueur variable de 2 à 3 mètres, leur capacité à parcourir de longues distances sur des terrains souvent difficiles, ainsi que leur absence de ruminance. Leur queue longue, leur crinière dense faite de crins, la position de leurs yeux sur les côtés de la tête et leur dimorphisme sexuel faible sont également des caractéristiques fondamentales. Attention, ces dimensions ne s’appliquent pas aux plus petits représentants comme les poneys, qui font partie intégrante de cette famille.
Grâce à leurs longues jambes puissantes, les équidés peuvent accélérer à grande vitesse et parcourir de vastes distances, même sur des sols arides. Leur morphologie robuste leur permet de s’adapter à des environnements variés, contribuant ainsi à leur renommée en tant que sprinteurs de la nature.
La famille des équidés : diversité et espèces
Actuellement, la famille des équidés, sous la classification Equidae, regroupe plusieurs espèces aussi bien sauvages que domestiquées. Tous appartiennent au genre Equus. Parmi les représentants sauvages, on retrouve par exemple :
- Le Kiang (Equus klang), un équidé d’origine tibétaine, souvent considéré comme l’âne sauvage de cette région.
- Les différents types de zèbres, notamment :
- Le zèbre de Grévy (Equus grevyi), le plus grand et le plus fragile, emblématique de l’Afrique de l’Est.
- Le zèbre de montagne (Equus zebra), résidant en zones rocheuses de l’Atlas africain.
- Le zèbre de Burchell (Equus quagga), largement répandu dans la savane africaine.
- L’Hémione (Equus Hemionus), un équidé menacé, connu aussi sous le nom d’âne sauvage d’Asie.
- Le Onagre (Equus africanus), appelé aussi âne sauvage d’Afrique, qui aurait donné naissance à l’âne domestique.
- Le Cheval de Przewalski (Equus przewalskii), aussi appelé Takh en mongol, la plus ancienne population de chevaux encore en vie. Son origine remonte à près de 5 millénaires, avec une taille généralement inférieure à 130 cm au garrot, une tête massives et une encolure musclée, bien qu’il ne soit pas considéré comme un poney.
Parmi ces diverses espèces, plusieurs sont aujourd’hui en voie de disparition, légitimant ainsi la nécessité de leur conservation. La majorité d’entre elles, comme le zèbre ou l’hémione, est gravement menacée.
Concernant les équidés domestiques, on trouve notamment :
- L’âne commun, facilement identifiable grâce à sa silhouette singulière, ses longues oreilles droites et son cri appelé braiement.
- Le cheval, un animal initialement sauvage, domestiqué depuis des millénaires pour diverses activités : le travail agricole, le transport, la chasse ou encore la pratique sportive. La terminologie liée au cheval comprend :
- l’étalon (mâle entier),
- la jument (femelle),
- le hongre (mâle castré),
- les jeunes, à savoir le poulain (mâle) et la poulinière (femelle).
- Le poney, dont la femelle est appelée ponette, provient de chevaux sauvages adaptatifs aux environnements rudes. C’est un petit cheval, doté d’une queue longue et dense, d’une crinière épaisse, et de nombreuses races différentes.
- Le mulet et la mule, issus respectivement du croisement entre une jument ou une jument et un étalon, possèdent une voix similaire à celle de l’âne.
- Le bardot, aussi appelé bardeau, résultant du croisement entre une ânesse et un étalon, possède une morphologie plutôt proche de celle du cheval, avec un hennissement distinctif.
- Le zébrule, aussi nommé Zorse, est le fruit du croisement entre une jument et un zèbre.
- Le zébrâne, parfois appelé en d’autres termes comme âne-zèbre ou zonkey, naît du croisement entre un zèbre et un âne ou une ânesse, représentant une hybridation moins courante mais toujours présente.
Les principaux représentants de ces espèces peuvent évoluer ou vivre en liberté ou sous élevage, mais leur classification varie selon leur statut sauvage ou domestique. Même si le cheval est majoritairement considéré comme un animal domestique, on rencontre encore des populations sauvages, comme le cheval de Przewalski. La taille à l’épaule de ces équidés peut dépasser ou rester en dessous de la limite fixée pour les poneys, qui est généralement de 148 cm. Néanmoins, des races comme le petit cheval islandais restent classifiées comme des chevaux malgré leur petite taille.
On considère souvent que le tarpan aurait été le ancêtre commun de tous les chevaux et équidés sauvages actuels. Son existence aurait marqué l’origine évolutive de cette famille d’animaux.
Hybrides équidés : quand différentes espèces ont la chance de se croiser
Du fait de leur compatibilité reproductive, certains équidés comme les zèbres, chevaux et ânes peuvent donner naissance à des hybrides, tels que :
Il est important de souligner que la plupart de ces hybrides sont officiellement stériles, bien que dans de rares cas, ils puissent produire une descendance. Ces croisements présentent souvent des caractéristiques intermédiaires, avec des différences moins marquées que chez les espèces fer de lance. Sur le plan pratique, ces hybrides comme les bardots ou les zébrules n’ont généralement pas d’intérêt économique significatif, bien que leur potentiel d’utilisation reste théoriquement envisagé. La plupart du temps, leur existence résulte d’expériences ou d’accidents, et leur espérance de vie tend à être limitée, ce qui les rend moins courants dans le monde animal.