Actuellement, le registre zoologique compte 21 espèces différentes de tatou, ces mammifères à l’apparence unique, protégés par une carapace qui fait penser à une armure Miniaturisée. Découvrons ensemble la vie de cet animal discret, figure emblématique du Texas, qui symbolise aussi un peu plus largement la région nord-américaine.
caractéristique principales du tatou
Le nom scientifique « Cingulata » couvre plusieurs espèces regroupées dans deux familles principales : les Chlamiphoridae et les Dasypodidae, cette dernière incluant aussi certains tatou aujourd’hui disparus. Leur zone de répartition se situe à la fois en Amérique centrale et en Amérique du Sud, où ils évoluent dans des habitats variés.
Ces mammifères, qui se nourrissent d’insectes ou de végétaux selon leur espèce, sont protégés par une armure composée de plaques cornées. Par mesure de défense, ils ont la capacité de se rouler en boule, adoptant une posture similaire à celle du pangolin. Dotés de pattes courtes équipées de griffes acérées et courbées, ils sont aussi de bons nageurs ; lorsqu’ils évoluent en milieu aquatique, ils ont la faculté de se gonfler d’air. Leur capacité d’adaptation est remarquable et leur mode de vie souvent discret.
L’armure corporelle des tatou se compose d’une couche de kératine recouvrant plusieurs plaques osseuses articulées. Selon les espèces, des replis cutanés ou des bandes écailleuses séparent ces éléments, donnant différentes structures à leur carapace. Cette matière a parfois été récupérée localement pour fabriquer des instruments à cordes, comme le charango en Bolivie, ou encore pour confectionner des paniers dans d’autres régions.
Parmi la diversité des 21 espèces, on trouve, par exemple, le tatou nain, le tatou géant qui peut atteindre un poids de plus de 50 kg, le tatou à trois bandes, ainsi que le tatou à neuf bandes, aussi connu sous le nom de tatou commun, sans oublier le tatou velu de grande taille.
Leur longévité varie généralement entre 12 et 15 ans, ce qui en fait des animaux ayant une espérance de vie relativement cohérente avec leur mode de vie discret.
mode de vie et reproduction du tatou
Le tatou est, par nature, un animal solitaire en dehors de la période de reproduction. C’est un fouisseur non-agressif, qui préfère s’éloigner plutôt que se battre pour défendre son territoire ou sa nourriture. Contrairement à d’autres espèces, il ne marque pas son domaine, mais les mâles assurent la protection de leur femelle et de leur terrier, qu’ils creusent eux-mêmes à l’aide de leurs griffes. Ces terriers, composés de plusieurs galeries tapissées de feuilles mortes, constituent leur refuge principal.
La reproduction de cet animal présente une particularité remarquable, appelée implantation différée. Après les rapports, l’embryon fécondé peut rester en dormance pendant plusieurs mois avant de s’attacher à la paroi utérine, une stratégie qui permet de mieux résister aux périodes de famine ou aux conditions climatiques difficiles. Ce délai peut atteindre sept mois. Une fois que l’œuf s’implante dans l’utérus, la gestation dure environ quatre mois (120 jours).
À la naissance, les jeunes sont déjà équipés d’une carapace, bien qu’elle soit encore molle et durcira rapidement dans les semaines suivantes. La mère veille scrupuleusement sur sa progéniture, qui peut rester à ses côtés jusqu’à un an, période durant laquelle elle leur enseigne comment survivre seul dans leur environnement.
Les tatou étant principalement actifs durant la nuit, leur observation est délicate, ce qui complique leur étude. Toutefois, chez certaines espèces comme le tatou à neuf bandes, il est fréquent que la femelle donne naissance à des quadruplés issus d’un même ovule et de même sexe, tous étant biologiquement identiques. D’autres tatou, par exemple celui géant, ne mettent au monde qu’un seul petit tous les deux ans environ.
Bien que beaucoup reste encore à découvrir sur eux, il est connu que le tatou à neuf bandes est particulièrement sensible au bacille de Hansen (Mycobacterium leprae, la bactérie responsable de la lèpre), qui aurait causé plusieurs contaminations humaines. Cette pathologie grave intéresse actuellement la recherche, notamment pour le développement d’un vaccin, et le tatou à neuf bandes a été utilisé comme modèle dans ces études.