Certaines espèces de primates arborent des pelages éclatants de coloration rousse, tandis que d’autres se distinguent par des moustaches impressionnantes. Quoi qu’il en soit, ces petits singes originaires d’Amérique centrale et du Sud ont tous une prestance hors norme. Découverte avec un adorable primate qui se déplace agilement de branche en branche dans les forêts tropicales d’Tendances et animaux.
Caractéristiques essentielles du tamarin
Le terme « tamarin » désigne un groupe de primates appelés aussi platyrhiniens, originaires du continent américain, qui appartiennent à la famille des Callitrichidés. Ce groupe comprend plusieurs genres, notamment Saguinus, le plus représenté, ainsi que Pinchés, Callimico et Leontopithecus, le dernier formant une famille à lui seul, celle des tamarins lions. Au total, quinze espèces différentes sont répertoriées, parmi lesquelles figurent le tamarin empereur, le tamarin lion doré et celui de Goeldi, qui captivent par leur diversité.
Un look aux allures remarquables
Surnommé le « petit écureuil des arbres », ce primate se distingue par sa taille modeste, qui oscille généralement entre 20 et 30 cm à l’âge adulte, pour un poids compris entre 400 et 500 grammes. Son aspect unique est renforcé par une crinière de poils hérissés, un toupet, de larges moustaches, ainsi que des crêtes ou franges qui encadrent son visage. Sa robe colorée présente une palette allant du doré à l’orangé, en passant par différentes nuances de rouge, avec une variation selon la zone du corps. Sa longue queue, atteignant de 30 à 40 cm, sert de stabilisateur lors de ses déplacements. Les doigts effilés de ses mains nues lui permettent d’attraper aisément sa nourriture.
Habitat dans la canopée
Ce primate vit principalement dans les forêts tropicales et équatoriales d’Amérique Centrale et du Sud. Sa principale occupation consiste à évoluer dans la densité de branches, de lianes et autres végétaux suspendus, ce qui lui assure sécurité et discrétion. Le tamarin lion, en particulier, fréquente aussi les zones marécageuses situées à proximité des côtes atlantiques, utilisant la végétation pour se dissimuler et se déplacer avec agilité.
Son régime alimentaire : fruits et invertébrés
Omnivore, le tamarin tire ses nutriments essentiels de fruits, de nectar et de fleurs qu’il consomme avec complaisance. Ses longs doigts fins lui permettent également de saisir et d’attraper des insectes, constituant une part importante de ses prises. Certaines espèces, comme celles du genre Pinchés, vont plus loin en complétant leur alimentation avec des lézards, des vers, des grenouilles, voire de petits oiseaux ou leurs œufs. D’autres, comme le tamarin lion, se nourrissent également de résine ou de sève provenant des écorces d’arbres.
Cohabitation sans rivalité
Les tamarins vivent en groupes sociaux où la coopération prime. Ces colonies comptent généralement une dizaine d’individus. Certaines sont composées de mâles et de femelles, d’autres regroupent uniquement un sexe. Lorsqu’un jeune atteint la maturité sexuelle, il quitte son groupe d’origine pour rejoindre une nouvelle communauté, favorisant ainsi une diversité génétique. Le toilettage mutuel est une pratique essentielle, permettant de maintenir la cohésion sociale. Plusieurs espèces cohabitent souvent sur un même territoire, évitant la compétition en se spécialisant dans la façon dont elles se nourrissent ou dans leur zone de chasse, que ce soit au sol, dans les arbres ou dans les airs.
Déplacements et modes de locomotion
Ce singe est principalement arboricole, passant la majorité de son temps dans la canopée. Très actif durant la journée, il parcourt généralement plus d’un kilomètre quotidiennement en quête de nourriture. La digestion du tamarin est rapide, ce qui lui permet de rejeter rapidement dans ses excréments les graines ou les fruits ingérés, jouant ainsi un rôle dans la dispersion des semences et la préservation de son environnement naturel. Excellent sauteur, il utilise sa queue comme un contrepoids pour s’équilibrer sur les branches, mais il peut aussi courir ou simplement marcher pour se déplacer dans son habitat.
La vie en communauté et la parentalité
La femelle tamarin connaît un cycle œstral d’environ deux semaines, suivi par une gestation d’environ 140 à 145 jours. La mère met généralement au monde deux petits, pesant chacun une moyenne de 85 grammes. Elle se charge de leur alimentation initiale, puis confie rapidement leur soin au père, qui veille à leur développement en s’occupant d’eux lorsque leur mère reprend ses activités. Les jeunes, qui restent accrochés au dos des adultes pendant plusieurs semaines, bénéficient du soin collectif du groupe jusqu’au moment du sevrage, vers l’âge de trois mois. La maturité sexuelle est atteinte entre seize et vingt mois.
Une situation préoccupante pour l’espèce
La déforestation, l’expansion agricole et le braconnage constituent les principales menaces pesant sur ces singes. La commercialisation illégale d’animaux, ainsi que leur utilisation dans la recherche scientifique, ont fortement contribué au déclin de plusieurs espèces. Selon leur statut, certains tamarins, comme le tamarin bicolore, sont aujourd’hui en danger critique d’extinction, tandis que d’autres, comme le tamarin empereur, suscitent une préoccupation moindre. Dans les années 1970, le tamarin lion doré a frôlé la disparition, mais un programme mondial de réintroduction a permis de sauver l’espèce. Malgré ces efforts, la majorité demeure dans une situation fragile. La longévité moyenne de ces primates vivant à l’état sauvage est d’environ dix ans.