Depuis ses premières observations en 1938 dans la région de Timbavati, en Afrique du Sud, la légende du lion blanc a longtemps alimenté les récits et les fantasmes. Ce n’est qu’en 1975 qu’il a été officiellement reconnu comme une réalité animale, après des preuves concrètes de son existence.
Origine du lion blanc
Contrairement à l’idée reçue selon laquelle ce lion serait albinos, il s’agit en réalité d’un animal atteint de leucisme, une mutation génétique différente. L’albinisme se caractérise par un manque total de pigmentation, donnant un pelage d’un blanc immaculé, accompagnée d’yeux souvent rouges ou roses. En revanche, le leucisme entraîne une décoloration partielle : la coloration du pelage devient plus claire, mais certaines nuances pigmentaires, comme les caroténoïdes responsables de teintes orange, restent visibles.
Les lions blancs présentent ainsi une gamme allant du blond pâle au blanc lumineux, avec une crinière de couleur crème ou dorée. Leurs yeux, eux, gardent une teinte naturelle comme le doré, le noisette ou le vert, et leurs parties du corps telles que les coussinets, les narines ou les lèvres conservent une pigmentation spécifique.
Appartenance géographique du lion blanc
Ce spécimen exceptionnel ne provient que d’une seule des deux espèces de lions existantes : le lion d’Afrique. La différence principale entre le lion d’Afrique et celui d’Asie repose notamment sur la densité de leur crinière, plus fournie chez le premier. La présence du gousset, ou poche de peau sous le ventre, est également une distinction notable, quasi absente chez le lion africain. De plus, leur pelage diffère en épaisseur et en longueur des poils en bout de queue.
Un lion mâle adulte peut mesurer entre 2,60 et 3,20 mètres de long, généralement entre 0,92 et 1,23 mètres de hauteur, et pèse entre 150 et 250 kilogrammes. Les femelles sont modestement plus petites.
En termes d’alimentation, le lion africain chasse principalement des zèbres, phacochères, buffles ou girafes. Lorsqu’il est raréfié, il n’hésite pas à se rabattre sur des proies plus modestes telles que les rongeurs, les porcs-épics ou les lièvres. La chasse est principalement l’affaire des femelles en groupe, tandis que le mâle, après avoir mangé, se repose, dormant jusqu’à 20 heures par jour.
La rareté du lion blanc
Dans la nature, porter une couleur claire ou blanche est un handicap évident : la visibilité accrue face à ses prédateurs limite ses chances de survie, expliquant sa rareté. De plus, obtenir un lionceau blanc nécessite que les deux parents partagent la même mutation génétique, ce qui réduit encore ses chances de naissance.
Les relations humaines avec ces lions oscillent entre conservation et exploitation. D’un côté, des initiatives de protection visent à sauvegarder cette espèce rare, avec des programmes de réintroduction en milieu naturel. De l’autre, certains individus ou institutions élèvent ces animaux pour des chasses en tant que trophées ou pour leur commercialisation, ce qui pose un dilemme éthique majeur.