Le dhole : chien sauvage asiatique vivant en meute

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Il s’agit d’une espèce peu connue qui évoque à la fois le loup gris et le renard roux. Cet animal très sociable évolue en groupe familial appelé meute. Focus sur un canidé sauvage d’Asie victime d’une mauvaise réputation, dont la population diminue de manière alarmante.

Le dhole du nord et celui du sud

Surnommé communément chien sauvage d’Asie, le Cuon alpinus appartient à l’ordre des carnivores et à la famille des canidés. La race se divise en 11 sous-espèces, dont la taille et le pelage varient selon leur localisation, qu’il s’agisse de populations du nord ou du sud. Par exemple, le dhole sibérien est le plus imposant, tandis que celui de Sumatra est le plus petit. La longueur d’un dhole adulte oscille entre 75 et 100 cm, en incluant la queue, avec une hauteur au garrot de 45 à 55 cm et un poids allant de 10 à 20 kg. Les mâles ont en général une carrure davantage développée que celle des femelles.

Un pelage roux avec ventre blanc

De structure élancée avec de longues pattes minces – munies de quatre griffes solides non rétractiles sur chaque patte avant – ainsi qu’un thorax robuste, le dhole possède une remarquable capacité d’endurance. Sa tête présente deux oreilles arrondies et dressées, accompagnée d’un museau relativement court comparé à celui des chiens domestiques ou d’autres canidés. Son regard est d’un ambre chaud, son pelage affiche un brun-roux, tandis que l’intérieur de ses oreilles, sa gorge, son poitrail, son ventre et la face inférieure de ses jambes se parent de blanc. La fourrure s’épaissit et devient plus sombre à l’extrémité de la queue, tandis que sa silhouette rappelle à la fois celle du loup et du renard roux.

Une répartition géographique limitée

Autrefois très réparti en Asie, le dhole a vu ses territoires rétrécir de près de trois quarts. Actuellement, il ne subsiste qu’au sein d’une dizaine de pays asiatiques, notamment le Bangladesh, le Bhoutan, le Cambodge, la Chine, l’Inde, l’Indonésie, le Laos, la Malaisie, le Myanmar, le Népal et la Thaïlande. Il est déclaré disparu en Afghanistan, au Kazakhstan, en Corée, au Kirghizistan, en Mongolie, en Russie, à Singapour, au Tadjikistan et en Ouzbékistan. Concernant le Vietnam et le Bangladesh, leur présence se limite à des zones forestières reculées, où la survie de l’espèce est de plus en plus fragilisée. Toutefois, les populations les plus importantes se concentrent en Inde centrale et méridionale.

Habitat : forêts et montagnes

Le dhole préfère principalement les environnements forestiers, secs ou tropicaux, mais il sait également s’adapter à différents types d’écosystèmes. Dans l’Asie centrale, il fréquente surtout les zones montagneuses. À l’ouest de ses zones de présence, on le retrouve principalement dans les prairies alpines et les steppes tempérées. À l’est, ce canidé évolue surtout dans les forêts de montagne appelées taïgas. Il occupe divers niveaux d’altitude, pouvant atteindre 5 300 mètres dans la région du Ladakh, en Inde.

Un carnivore puissant et féroce

Ce canidé d’Asie est omnivore mais avec une prédominance carnée. Il doit consommer au minimum 2 kg de viande par jour, ce qui représente environ 10 % de son poids. Son alimentation se compose principalement de petits rongeurs, d’insectes, de reptiles, ainsi que d’oiseaux. Il chasse aussi des mammifères plus grands comme les sangliers, chèvres sauvages, cerfs, et moutons. En montagne, il privilégie souvent les ongulés tels que buffles, sambar, cerfs axis ou bouquetins. Agissant en groupe, le dhole devient un prédateur redoutable, capable d’abattre des proies plusieurs fois plus imposantes que lui. Lors de la chasse, il attaque généralement à l’aube ou au crépuscule, abordant la proie par derrière, la mordant sur les flancs jusqu’à ce qu’elle tombe. À terre, la victime est généralement attaquée et dévorée vivante. Exceptionnellement, il peut aussi se nourrir de fruits, de baies ou d’insectes.

Le chef de la troupe : le couple alpha

Comme le lycaon d’Afrique, le dhole vit en groupes très organisés, comptant jusqu’à 30 membres. Au début du XXe siècle, ces groupes pouvaient atteindre une centaine d’individus. De nos jours, la majorité des clans sont plus petits, généralement entre 5 et 10 individus, dirigés par un couple dominant. La hiérarchie est flexible, permettant à certains jeunes de manger avant les adultes. Les interactions sociales se manifestent à travers de nombreux échanges, notamment des jeux ou des séances de léchage.

Saison de reproduction et vie en groupe

La période de reproduction s’étend de novembre à mars. Contrairement aux loups, qui ont une hiérarchie très stricte, plusieurs femelles parmi celles du groupe peuvent se reproduire en plus de la femelle alpha. Après une gestation d’environ 60 à 62 jours, la femelle donne naissance à une portée de 1 à 10 petits dans une tanière. La mère nourrit ses jeunes durant deux mois, puis commence à leur apprendre à chasser en leur donnant progressivement de la viande. À partir de 6 mois, ils participent aux chasses, et ils atteignent leur maturité sexuelle vers un an.

En voie d’extinction

Les principaux prédateurs du dhole sont le tigre et l’ours, mais leur efficacité est réduite par l’action collective du groupe. La population de ces canidés a connu une forte baisse durant le XXe siècle, et il n’en resterait aujourd’hui que quelques milliers à l’état sauvage. Les causes principales de cette déclin sont :

  • Désertification des proies : La déforestation, l’expansion agricole, la construction, ainsi que la chasse humaine déplacent ou éliminent leurs ressources alimentaires ;
  • Braconnage : Certaines attaques sur le bétail entraînent des représailles fatales ou des empoisonnements, notamment en Chine, au Népal et en Indonésie ;
  • Maladies : La croissance urbaine favorise la transmission de maladies par contact ou par l’ingestion, touchant notamment la rage, la maladie de Carré ou des parasites comme les cestodes et les vers ronds. Non immunisés, ces animaux ne survivent pas toujours à ces infections.

L’Union Tendances et animaux a classé le dhole en danger critique d’extinction. Pour lutter contre cette menace, plusieurs pays, notamment l’Inde et le Bhoutan, ont institué des zones protégées pour la sauvegarde de cette espèce. La durée de vie moyenne du dhole en milieu sauvage ne dépasse pas une dizaine d’années, pouvant atteindre 15 ans en captivité.

Il s’agit d’une espèce peu connue qui évoque à la fois le loup gris et le renard roux. Cet animal très sociable évolue en groupe familial appelé meute. Focus sur un canidé sauvage d’Asie victime d’une mauvaise réputation, dont la population diminue de manière alarmante.

Le dhole du nord et celui du sud

Surnommé communément chien sauvage d’Asie, le Cuon alpinus appartient à l’ordre des carnivores et à la famille des canidés. La race se divise en 11 sous-espèces, dont la taille et le pelage varient selon leur localisation, qu’il s’agisse de populations du nord ou du sud. Par exemple, le dhole sibérien est le plus imposant, tandis que celui de Sumatra est le plus petit. La longueur d’un dhole adulte oscille entre 75 et 100 cm, en incluant la queue, avec une hauteur au garrot de 45 à 55 cm et un poids allant de 10 à 20 kg. Les mâles ont en général une carrure davantage développée que celle des femelles.

Un pelage roux avec ventre blanc

De structure élancée avec de longues pattes minces – munies de quatre griffes solides non rétractiles sur chaque patte avant – ainsi qu’un thorax robuste, le dhole possède une remarquable capacité d’endurance. Sa tête présente deux oreilles arrondies et dressées, accompagnée d’un museau relativement court comparé à celui des chiens domestiques ou d’autres canidés. Son regard est d’un ambre chaud, son pelage affiche un brun-roux, tandis que l’intérieur de ses oreilles, sa gorge, son poitrail, son ventre et la face inférieure de ses jambes se parent de blanc. La fourrure s’épaissit et devient plus sombre à l’extrémité de la queue, tandis que sa silhouette rappelle à la fois celle du loup et du renard roux.

Une répartition géographique limitée

Autrefois très réparti en Asie, le dhole a vu ses territoires rétrécir de près de trois quarts. Actuellement, il ne subsiste qu’au sein d’une dizaine de pays asiatiques, notamment le Bangladesh, le Bhoutan, le Cambodge, la Chine, l’Inde, l’Indonésie, le Laos, la Malaisie, le Myanmar, le Népal et la Thaïlande. Il est déclaré disparu en Afghanistan, au Kazakhstan, en Corée, au Kirghizistan, en Mongolie, en Russie, à Singapour, au Tadjikistan et en Ouzbékistan. Concernant le Vietnam et le Bangladesh, leur présence se limite à des zones forestières reculées, où la survie de l’espèce est de plus en plus fragilisée. Toutefois, les populations les plus importantes se concentrent en Inde centrale et méridionale.

Habitat : forêts et montagnes

Le dhole préfère principalement les environnements forestiers, secs ou tropicaux, mais il sait également s’adapter à différents types d’écosystèmes. Dans l’Asie centrale, il fréquente surtout les zones montagneuses. À l’ouest de ses zones de présence, on le retrouve principalement dans les prairies alpines et les steppes tempérées. À l’est, ce canidé évolue surtout dans les forêts de montagne appelées taïgas. Il occupe divers niveaux d’altitude, pouvant atteindre 5 300 mètres dans la région du Ladakh, en Inde.

Un carnivore puissant et féroce

Ce canidé d’Asie est omnivore mais avec une prédominance carnée. Il doit consommer au minimum 2 kg de viande par jour, ce qui représente environ 10 % de son poids. Son alimentation se compose principalement de petits rongeurs, d’insectes, de reptiles, ainsi que d’oiseaux. Il chasse aussi des mammifères plus grands comme les sangliers, chèvres sauvages, cerfs, et moutons. En montagne, il privilégie souvent les ongulés tels que buffles, sambar, cerfs axis ou bouquetins. Agissant en groupe, le dhole devient un prédateur redoutable, capable d’abattre des proies plusieurs fois plus imposantes que lui. Lors de la chasse, il attaque généralement à l’aube ou au crépuscule, abordant la proie par derrière, la mordant sur les flancs jusqu’à ce qu’elle tombe. À terre, la victime est généralement attaquée et dévorée vivante. Exceptionnellement, il peut aussi se nourrir de fruits, de baies ou d’insectes.

Le chef de la troupe : le couple alpha

Comme le lycaon d’Afrique, le dhole vit en groupes très organisés, comptant jusqu’à 30 membres. Au début du XXe siècle, ces groupes pouvaient atteindre une centaine d’individus. De nos jours, la majorité des clans sont plus petits, généralement entre 5 et 10 individus, dirigés par un couple dominant. La hiérarchie est flexible, permettant à certains jeunes de manger avant les adultes. Les interactions sociales se manifestent à travers de nombreux échanges, notamment des jeux ou des séances de léchage.

Saison de reproduction et vie en groupe

La période de reproduction s’étend de novembre à mars. Contrairement aux loups, qui ont une hiérarchie très stricte, plusieurs femelles parmi celles du groupe peuvent se reproduire en plus de la femelle alpha. Après une gestation d’environ 60 à 62 jours, la femelle donne naissance à une portée de 1 à 10 petits dans une tanière. La mère nourrit ses jeunes durant deux mois, puis commence à leur apprendre à chasser en leur donnant progressivement de la viande. À partir de 6 mois, ils participent aux chasses, et ils atteignent leur maturité sexuelle vers un an.

En voie d’extinction

Les principaux prédateurs du dhole sont le tigre et l’ours, mais leur efficacité est réduite par l’action collective du groupe. La population de ces canidés a connu une forte baisse durant le XXe siècle, et il n’en resterait aujourd’hui que quelques milliers à l’état sauvage. Les causes principales de cette déclin sont :

  • Désertification des proies : La déforestation, l’expansion agricole, la construction, ainsi que la chasse humaine déplacent ou éliminent leurs ressources alimentaires ;
  • Braconnage : Certaines attaques sur le bétail entraînent des représailles fatales ou des empoisonnements, notamment en Chine, au Népal et en Indonésie ;
  • Maladies : La croissance urbaine favorise la transmission de maladies par contact ou par l’ingestion, touchant notamment la rage, la maladie de Carré ou des parasites comme les cestodes et les vers ronds. Non immunisés, ces animaux ne survivent pas toujours à ces infections.

L’Union Tendances et animaux a classé le dhole en danger critique d’extinction. Pour lutter contre cette menace, plusieurs pays, notamment l’Inde et le Bhoutan, ont institué des zones protégées pour la sauvegarde de cette espèce. La durée de vie moyenne du dhole en milieu sauvage ne dépasse pas une dizaine d’années, pouvant atteindre 15 ans en captivité.