Le coati, un membre de la famille des mammifères cousins du raton laveur

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Reconnaissable à sa queue segmentée, son pelage touffu, son visage tacheté de tons clairs et ses oreilles arrondies, le coati arbore une apparence étonnamment familière. Originaire d’Amérique latine, cet animal partage certaines caractéristiques avec le raton laveur, avec lequel il forme une famille captivante.

Famille et classification du coati

Ce mammifère appartient à la famille des procyonidés, qui regroupe également les ratons laveurs. Son nom, dérivé d’un terme indien signifiant “long nez”, désigne en réalité quatre espèces différentes réparties en deux genres distincts.

Genre Nasua :

  • Le coati commun, aussi appelé coati roux ou à queue annelée, connu scientifiquement sous le nom de Nasua nasua.
  • Le coati à nez blanc, identifié comme Nasua narica.
  • Le coati de l’île de Cozumel, désigné par Nasua nelsoni.

Genre Nasuella :

  • Le coati des montagnes, dont l’appellation scientifique est Nasuella olivacea.

Une particularité remarquable : la flexibilité de son museau

Le coati possède un museau noir, long et fin, qui se termine par une petite trompe mobile. Son visage d’un roux chaud porte des touches blanches sur le menton, les joues, les contours des yeux et au bas de ses oreilles rondes. Sa longue queue touffue, pouvant atteindre 60 cm, est marquée d’anneaux foncés, à l’image du raton laveur. La texture de son pelage, épais, varie du roux foncé au brun, gris ou noir, selon l’espèce ou la période de mue. Ses pattes noires sont équipées de griffes puissantes, non rétractiles, parfaites pour l’escalade. La taille du coati commun oscille entre 30 et 65 cm, pour une masse allant de 2 à 8 kg, tandis que le coati des montagnes, plus petit, ne pèse que 1,5 à 2,5 kg.

Signes distinctifs du coati

Comme son cousin le raton laveur ou même certains ours, le coati se déplace à plat sur la plante de ses pattes, un mode de locomotion appelé « plantigrade ». Son corps souple et ses chevilles à double articulation lui permettent d’inverser la position de ses membres, lui offrant la capacité d’accrocher sa tête à l’envers lors de ses déplacements dans les arbres. Très agile, il bondit de branche en branche grâce à sa queue préhensile qui joue le rôle de balancier, complétée par ses griffes acérées qui lui offrent une fixation solide sur l’écorce. Son métabolisme, en régulant sa température corporelle, lui permet de supporter une grande gamme de températures, allant de zéro degré Celsius à plus de 30°C.

Zones d’habitat et limites géographiques

Sa zone de répartition s’étend du sud-ouest des États-Unis—incluant l’Arizona, le Nouveau-Mexique et le Texas—jusqu’aux régions nord de l’Amérique du Sud, comme l’Argentine. Il fréquente aussi bien les zones proches des cours d’eau que les forêts et prairies. Dans les Andes, il s’adapte jusqu’à 2 500 mètres d’altitude. On le retrouve notamment au Venezuela, en Colombie, au Pérou, en Amérique centrale et au Mexique. La végétation abondante étant essentielle à leur survie, le coati évite généralement les milieux trop froids ou arides, limitant ainsi ses zones d’expansion.

Alimentation et comportement alimentaire

Animal omnivore, le coati consomme principalement des fruits, notamment les mous, comme les figues, ainsi que des champignons. Il se repaît également de diverses petites proies : lézards, rongeurs, grenouilles, oiseaux et œufs, ainsi que d’insectes tels que vers, crabes, fourmis, termites et araignées. Sa capacité à parcourir entre 1 et 7 km par jour lui permet de chasser efficacement, guidé par un odorat très développé. En creusant dans la terre à l’aide de son museau articulé et de ses griffes, il débusque ses proies cachées, faisant preuve d’une patience remarquable et d’une détermination à toute épreuve.

Organisation sociale et reproduction

Malgré leur nature plutôt curieuse, les coatis restent généralement peu farouches. Vivant en groupes pouvant compter entre 20 et 80 individus, leur structure est principalement dirigée par une femelle dominante. Ces colonies, composées exclusivement de femelles et de leurs petits, se retrouvent généralement au sein d’une hiérarchie sociale complice. En dehors de la saison des amours, les mâles vivent en solitaire, mais ils peuvent rejoindre le groupe durant une courte période de quinze jours en février, afin de s’accoupler avec toutes les femelles d’une population donnée.

Cycle de vie et formation des groupes

Lorsque la femelle est prête à donner naissance, elle quitte momentanément la troupe pour se mettre à l’écart. Après une période de gestation d’environ 75 jours, elle construit un nid douillet, tapissé de rameaux, où naissent généralement deux à cinq petits. Ces derniers mesurent entre 25 et 35 cm, queue incluse, et pèsent en moyenne 150 grammes à la naissance. Leurs yeux s’ouvrent à environ 10 jours, et leurs capacités auditives commencent à se développer à 14 jours. La mère élève seule sa progéniture durant six semaines, veillant à leur sécurité. Une fois qu’elle estime qu’ils sont capables, la jeune troupe se reforme avec la mère et ses petits, complétant ainsi le cycle social.

Menaces et conservation

Les prédateurs naturels du coati incluent notamment des carnivores comme le jaguar, le jaguarondi, le renard, le chien sauvage ou l’ocelot. Parmi les oiseaux de proie, l’aigle orné et la harpie ne sont pas en reste. Les jeunes sont souvent la cible de singes capucins, qui s’attaquent à leur faiblesse. La chasse par l’homme, ainsi que la destruction de leur habitat due à la déforestation, représentent des menaces importantes. Si le coati commun et le coati à nez blanc sont classés en danger de préoccupation mineure par la “Tendances et animaux”, le coati des montagnes est considéré comme quasi menacé. En captivité, il peut atteindre 15 ans, contre une espérance de vie d’environ 7 ans à l’état sauvage.