Le Capucin : Un Petit Singe d’Amérique Centrale et du Sud à Découvrir

Accueil » Les animaux sauvages » Mammifères » Le Capucin : Un Petit Singe d’Amérique Centrale et du Sud à Découvrir

Le Capucin est l’un de ces petits primates plein de charme, célèbre pour ses yeux vifs et expressifs qui traduisent une grande intelligence. Il possède de nombreuses qualités qui en font un spécimen fascinant à découvrir.

La famille des Cébidés

Le nom de Capucin regroupe plusieurs espèces de singes. D’un point de vue taxonomique, cette famille, celle des Cébidés, comprend quatre genres principaux :

Les Capucins (genre Cebus), les Sapajous ou Sajous (Sapajus), les Saïmiris (Saimiri) qui sont aussi appelés singes-écureuils ou Sapajous, ainsi que les Apelles.

Certains spécialistes y ajoutent également la famille des Callitrichidés, comprenant des espèces comme les Ouistitis, Tamarins, Pinchés et Singes-lions.

Il peut être difficile de s’y retrouver quand on s’intéresse aux noms communs, car certains sont désignés comme Sapajou alors qu’ils appartiennent en réalité au genre Cebus. Par exemple, le Capucin brun (Sapajus apella) est aussi connu sous plusieurs autres appellations telles que Sapajou apelle, Sajou noir, Sajou apelle ou encore Capucin à houppe noire. De même, le Capucin à poitrine jaune (Sapajus xanthosternos) est parfois appelé Sapajou à poitrine jaune. Quant au Capucin à tête blanche (Cebus capucinus), il se distingue par son nom propre et sa renommée spécifique en tant que « vrai » Capucin.

Focus sur le Capucin à tête blanche

Le seul à porter le nom simple de Capucin, Cebus capucinus, est la espèce que nous allons explorer ici en détail.

Il existe selon les classifications 4 Variantes ou sous-espèces de ce singe à tête blanche :

Cebus capucinus capucinus, identifié en 1758,
Cebus capucinus imitator, découvert en 1903,
Capucinus cebus curtus, repéré en 1905,
Capucinus cebus limitaneus, observé en 1914.

Malgré cela, la différenciation entre ces sous-espèces reste minime à tel point qu’il est fréquent que les scientifiques ne leur attribuent pas une distinction nette. Les variations peuvent largement s’expliquer par les différences environnementales.

En espagnol, ce singe est désigné sous le nom de maicero cariblanco, ce qui signifie « mangeur de maïs blanc ». Cette appellation fait référence à sa prédilection pour cette céréale. Son aire de répartition s’étend du Honduras jusqu’à l’Équateur, évoluant dans les forêts tropicales de l’Amérique centrale et d’une partie de l’Amérique du Sud.

De taille moyenne, ce primate présente une distinction claire entre mâles et femelles : le mâle peut atteindre 45 cm de longueur pour un poids allant jusqu’à 4 kg, tandis que la femelle est généralement plus petite d’environ 9 cm et pèse environ 1 kg de moins. Sa queue, très longue et munie de vertèbres puissantes, peut mesurer jusqu’à 55 cm, et est dotée d’une fonction préhensile lui permettant de se déplacer habilement dans les arbres. Bien qu’il privilégie la circulation à quatre pattes, il peut également marcher et courir sur deux jambes.

Son pelage est de teinte marron-noir, fin sauf sur certaines zones où il devient blanc-jaune, notamment sur la face, la gorge, et les épaules. La disposition alternative de ces couleurs a valu au singe le surnom de « Singe moine », évoquant la silhouette d’un costume monacal avec une capuche sombre sur le visage.

La vie sociale du Capucin

Les comportements des Capucins évoluent en fonction de leur environnement et de la taille de leur groupe, qui peut compter entre 5 et 40 individus. La hiérarchie n’est pas toujours aussi simple qu’un seul mâle dominant en tête. Les groupes de ces singes sont très mobiles, parcourant en moyenne 2 kilomètres chaque jour sur un territoire pouvant s’étendre sur une trentaine de kilomètres carrés. Lorsqu’une menace apparaît, le groupe réagit en se rassemblant, montrant les dents et poussant des cris stridents pour alerter les autres ou effrayer l’intrus. La vigilance est constante, chaque mâle prenant des tours pour surveiller les alentours.

Les mâles sont souvent plus actifs que les femelles, qui peuvent également quitter leur groupe pour en rejoindre un autre si les circonstances le nécessitent.

Les menaces qui pèsent sur le Capucin

Ce petit primate doit faire face à plusieurs prédateurs, tels que serpents, caïmans, jaguars ou ocelots. Pour échapper à ces dangers, il privilégie généralement la vie en hauteur, évitant autant que possible de descendre au sol. Cependant, la menace dans l’air n’est pas négligeable : l’aigle forestier ou la harpie féroce évoluent souvent dans la canopée. Pour survivre, les groupes de singes organisent une surveillance constante, chacun à tour de rôle, afin de donner l’alerte en cas de danger. Leur réaction face à la menace peut varier : parfois ils préfèrent fuir, d’autres fois ils choisissent de résister. La décision semble dépendre de plusieurs facteurs, notamment la taille du groupe et la nature de l’agresseur.

Pour l’instant, les populations de Capucins ne sont pas en danger critique, mais la déforestation croissante réduit leur habitat naturel au fil du temps.

Ce que le Capucin consomme

Omnivore, le régime du Capucin s’adapte à ce que son environnement lui offre. La nourriture provenait principalement des fruits, graines, noix et insectes présents dans la forêt. Il n’est pas rare qu’il mange aussi des araignées, petits oiseaux, lézards, œufs, mollusques, et dans certains cas, de petits mammifères comme des écureuils. Vivant principalement dans les arbres, il ne descend que rarement au sol pour boire ou se déplacer.

De plus, la composition de ses repas varie en fonction de la taille de son groupe. Des études scientifiques montrent que dans les groupes plus nombreux, l’alimentation comporte une proportion plus importante de protéines, tandis que les petits groupes privilégient surtout les fruits. Cette différence s’expliquerait par la disponibilité limitée des ressources dans son territoire : les petits groupes, plus vulnérables, se concentrent sur des aliments faciles d’accès, alors que les grands regroupements peuvent se permettre de piquer des ressources plus convoitées, telles que certaines proies ou fruits très demandés.

Le lien avec l’homme

Ce qui fascine le plus chez le Capucin, c’est son visage peu poilu laissant apparaître une peau rose pâle, lui conférant des traits très proches de ceux de l’homme. Ce particularisme a fortement impressionné le naturaliste suédois Carl Linnæus (1707-1778).

Ses pouces sont partiellement opposables, ce qui limite sa capacité à saisir certains objets, mais il reste très habile dans ses mouvements. Les Capucins ne suivent pas de saisons reproductives spécifiques : ils se reproduisent toute l’année. Les mâles, quant à eux, adoptent souvent un comportement polygame, cherchant à féconder un maximum de femelles. Les femelles, pour leur part, peuvent s’accoupler avec plusieurs mâles, pratiquant parfois la technique du coït interrompu, où le mâle est évité avant l’éjaculation pour favoriser la reproduction.

Une intelligence remarquable

Le Capucin est reconnu pour son haut degré d’intelligence. Il a été observé manipulant des outils comme des bâtons pour attraper des insectes difficiles d’accès, ou utilisant des cailloux tranchants pour ouvrir des fruits à coque dure ou découper des proies. Certains individus ont même été vus fabriquer de rudimentaires pioches pour se défendre ou capturer leur nourriture. Sa longue queue lui sert de balancier ou d’outil supplémentaire pour maîtriser ses proies ou se balancer dans la forêt. Il peut aussi se frotter avec la pulpe de certains fruits pour éliminer les parasites ou pour protéger sa peau, un comportement à rapprocher de nos crèmes de soin.

Cette intelligence face à la facilité de piégeage en cage est impressionnante : même dans un environnement confiné, un Capucin ne tombe pas dans un piège dissimulé. Cependant, essayer de faire de ce singe un animal de compagnie est une erreur majeure, car il perd rapidement de ses qualités mentales en captivité. La meilleure solution reste l’observation en liberté, notamment dans les Parcs nationaux d’Amérique centrale et du Sud, où il vient souvent à la rencontre des visiteurs, à condition de respecter leur liberté et d’éviter de leur fournir de la nourriture, afin de préserver leur autonomie et leur comportement naturel.

Le Capucin est l’un de ces petits primates plein de charme, célèbre pour ses yeux vifs et expressifs qui traduisent une grande intelligence. Il possède de nombreuses qualités qui en font un spécimen fascinant à découvrir.

La famille des Cébidés

Le nom de Capucin regroupe plusieurs espèces de singes. D’un point de vue taxonomique, cette famille, celle des Cébidés, comprend quatre genres principaux :

Les Capucins (genre Cebus), les Sapajous ou Sajous (Sapajus), les Saïmiris (Saimiri) qui sont aussi appelés singes-écureuils ou Sapajous, ainsi que les Apelles.

Certains spécialistes y ajoutent également la famille des Callitrichidés, comprenant des espèces comme les Ouistitis, Tamarins, Pinchés et Singes-lions.

Il peut être difficile de s’y retrouver quand on s’intéresse aux noms communs, car certains sont désignés comme Sapajou alors qu’ils appartiennent en réalité au genre Cebus. Par exemple, le Capucin brun (Sapajus apella) est aussi connu sous plusieurs autres appellations telles que Sapajou apelle, Sajou noir, Sajou apelle ou encore Capucin à houppe noire. De même, le Capucin à poitrine jaune (Sapajus xanthosternos) est parfois appelé Sapajou à poitrine jaune. Quant au Capucin à tête blanche (Cebus capucinus), il se distingue par son nom propre et sa renommée spécifique en tant que « vrai » Capucin.

Focus sur le Capucin à tête blanche

Le seul à porter le nom simple de Capucin, Cebus capucinus, est la espèce que nous allons explorer ici en détail.

Il existe selon les classifications 4 Variantes ou sous-espèces de ce singe à tête blanche :

Cebus capucinus capucinus, identifié en 1758,
Cebus capucinus imitator, découvert en 1903,
Capucinus cebus curtus, repéré en 1905,
Capucinus cebus limitaneus, observé en 1914.

Malgré cela, la différenciation entre ces sous-espèces reste minime à tel point qu’il est fréquent que les scientifiques ne leur attribuent pas une distinction nette. Les variations peuvent largement s’expliquer par les différences environnementales.

En espagnol, ce singe est désigné sous le nom de maicero cariblanco, ce qui signifie « mangeur de maïs blanc ». Cette appellation fait référence à sa prédilection pour cette céréale. Son aire de répartition s’étend du Honduras jusqu’à l’Équateur, évoluant dans les forêts tropicales de l’Amérique centrale et d’une partie de l’Amérique du Sud.

De taille moyenne, ce primate présente une distinction claire entre mâles et femelles : le mâle peut atteindre 45 cm de longueur pour un poids allant jusqu’à 4 kg, tandis que la femelle est généralement plus petite d’environ 9 cm et pèse environ 1 kg de moins. Sa queue, très longue et munie de vertèbres puissantes, peut mesurer jusqu’à 55 cm, et est dotée d’une fonction préhensile lui permettant de se déplacer habilement dans les arbres. Bien qu’il privilégie la circulation à quatre pattes, il peut également marcher et courir sur deux jambes.

Son pelage est de teinte marron-noir, fin sauf sur certaines zones où il devient blanc-jaune, notamment sur la face, la gorge, et les épaules. La disposition alternative de ces couleurs a valu au singe le surnom de « Singe moine », évoquant la silhouette d’un costume monacal avec une capuche sombre sur le visage.

La vie sociale du Capucin

Les comportements des Capucins évoluent en fonction de leur environnement et de la taille de leur groupe, qui peut compter entre 5 et 40 individus. La hiérarchie n’est pas toujours aussi simple qu’un seul mâle dominant en tête. Les groupes de ces singes sont très mobiles, parcourant en moyenne 2 kilomètres chaque jour sur un territoire pouvant s’étendre sur une trentaine de kilomètres carrés. Lorsqu’une menace apparaît, le groupe réagit en se rassemblant, montrant les dents et poussant des cris stridents pour alerter les autres ou effrayer l’intrus. La vigilance est constante, chaque mâle prenant des tours pour surveiller les alentours.

Les mâles sont souvent plus actifs que les femelles, qui peuvent également quitter leur groupe pour en rejoindre un autre si les circonstances le nécessitent.

Les menaces qui pèsent sur le Capucin

Ce petit primate doit faire face à plusieurs prédateurs, tels que serpents, caïmans, jaguars ou ocelots. Pour échapper à ces dangers, il privilégie généralement la vie en hauteur, évitant autant que possible de descendre au sol. Cependant, la menace dans l’air n’est pas négligeable : l’aigle forestier ou la harpie féroce évoluent souvent dans la canopée. Pour survivre, les groupes de singes organisent une surveillance constante, chacun à tour de rôle, afin de donner l’alerte en cas de danger. Leur réaction face à la menace peut varier : parfois ils préfèrent fuir, d’autres fois ils choisissent de résister. La décision semble dépendre de plusieurs facteurs, notamment la taille du groupe et la nature de l’agresseur.

Pour l’instant, les populations de Capucins ne sont pas en danger critique, mais la déforestation croissante réduit leur habitat naturel au fil du temps.

Ce que le Capucin consomme

Omnivore, le régime du Capucin s’adapte à ce que son environnement lui offre. La nourriture provenait principalement des fruits, graines, noix et insectes présents dans la forêt. Il n’est pas rare qu’il mange aussi des araignées, petits oiseaux, lézards, œufs, mollusques, et dans certains cas, de petits mammifères comme des écureuils. Vivant principalement dans les arbres, il ne descend que rarement au sol pour boire ou se déplacer.

De plus, la composition de ses repas varie en fonction de la taille de son groupe. Des études scientifiques montrent que dans les groupes plus nombreux, l’alimentation comporte une proportion plus importante de protéines, tandis que les petits groupes privilégient surtout les fruits. Cette différence s’expliquerait par la disponibilité limitée des ressources dans son territoire : les petits groupes, plus vulnérables, se concentrent sur des aliments faciles d’accès, alors que les grands regroupements peuvent se permettre de piquer des ressources plus convoitées, telles que certaines proies ou fruits très demandés.

Le lien avec l’homme

Ce qui fascine le plus chez le Capucin, c’est son visage peu poilu laissant apparaître une peau rose pâle, lui conférant des traits très proches de ceux de l’homme. Ce particularisme a fortement impressionné le naturaliste suédois Carl Linnæus (1707-1778).

Ses pouces sont partiellement opposables, ce qui limite sa capacité à saisir certains objets, mais il reste très habile dans ses mouvements. Les Capucins ne suivent pas de saisons reproductives spécifiques : ils se reproduisent toute l’année. Les mâles, quant à eux, adoptent souvent un comportement polygame, cherchant à féconder un maximum de femelles. Les femelles, pour leur part, peuvent s’accoupler avec plusieurs mâles, pratiquant parfois la technique du coït interrompu, où le mâle est évité avant l’éjaculation pour favoriser la reproduction.

Une intelligence remarquable

Le Capucin est reconnu pour son haut degré d’intelligence. Il a été observé manipulant des outils comme des bâtons pour attraper des insectes difficiles d’accès, ou utilisant des cailloux tranchants pour ouvrir des fruits à coque dure ou découper des proies. Certains individus ont même été vus fabriquer de rudimentaires pioches pour se défendre ou capturer leur nourriture. Sa longue queue lui sert de balancier ou d’outil supplémentaire pour maîtriser ses proies ou se balancer dans la forêt. Il peut aussi se frotter avec la pulpe de certains fruits pour éliminer les parasites ou pour protéger sa peau, un comportement à rapprocher de nos crèmes de soin.

Cette intelligence face à la facilité de piégeage en cage est impressionnante : même dans un environnement confiné, un Capucin ne tombe pas dans un piège dissimulé. Cependant, essayer de faire de ce singe un animal de compagnie est une erreur majeure, car il perd rapidement de ses qualités mentales en captivité. La meilleure solution reste l’observation en liberté, notamment dans les Parcs nationaux d’Amérique centrale et du Sud, où il vient souvent à la rencontre des visiteurs, à condition de respecter leur liberté et d’éviter de leur fournir de la nourriture, afin de préserver leur autonomie et leur comportement naturel.