La baleine à bosse : un spectacle impressionnant hors de l’eau

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La taille imposante de la baleine à bosse, accompagnée de ses vastes nageoires pectorales, offre un spectacle d’acrobaties lors de ses sauts spectaculaires. Ce cétacé sans dents, la bouche grande ouverte, peut avaler d’un seul coup des centaines de petits poissons.

La baleine à bosse se courbe élégamment

Appartenant à la famille des balénoptéridés, aussi appelés rorquals, la baleine à bosse possède des fanons et se caractérise par une série de sillons qui vont de son cou jusqu’à son ventre. Identifiée initialement comme la baleine de Nouvelle-Angleterre en 1756, son nom actuel fait référence à sa silhouette lorsqu’elle courbe le dos en plongée. La distinction sexuelle se remarque par la taille : le mâle mesure généralement entre 11 et 13 mètres, tandis que la femelle, plus grande, atteint 12 à 14 mètres, avec certains individus dépassant 15 mètres, pour un poids pouvant atteindre 40 tonnes.

Des tubercules distinctifs chez la baleine à bosse

Le corps robuste de cette espèce présente une teinte noire dorsale et une partie ventrale blanchâtre. Sur la tête et la mâchoire inférieure, on observe de petites excroissances poilues qui forment des tubercules caractéristiques. La structure de ses sillons facilite l’ouverture de la gueule, qui abrite entre 270 et 400 fanons. Sa queue, large et musclée, affiche une face supérieure noire et une face inférieure blanche, tandis que ses nageoires pectorales, immenses, varient en couleur selon l’océan ; blanches dans l’Atlantique, sombres dans le Pacifique.

Les sauts impressionnants de la baleine à bosse

Les vidéos montrent à quel point ses salto impressionnent. La grandeur de l’animal, parmi les plus grandes baleines, accentue cette impression. Ses nageoires pectorales, pouvant constituer un tiers de la longueur de son corps, lui confèrent une silhouette remarquable lors de ses exploits acrobatiques. Pour réaliser ces sauts, la baleine accélère à grande vitesse, semblable à une fusée, pour retomber lourdement sur le côté, le dos ou le ventre. Pendant la saison de reproduction, elle exécute parfois des sauts verticaux pouvant atteindre 5 mètres de hauteur, accompagnés de frappes d’eau avec ses nageoires, créant des éclaboussures visibles à un kilomètre. Lorsqu’elle refait surface, son souffle produit un nuage blanc qui peut atteindre 3 mètres de haut, révélant la puissance qu’elle mobilise pour ces performances.

La baleine à bosse, un voyageur des mers

Les trois principales populations de cette espèce évoluent dans l’Atlantique Nord, l’hémisphère Sud et le Pacifique Nord. Sorte de nomade, elle fréquente tous les océans entre le 60e parallèle sud et le 65e parallèle nord, sauf dans l’est de la Méditerranée. Seuls ceux du golfe Persique restent sur place toute l’année. La migration annuelle de cette espèce peut couvrir jusqu’à 25 000 kilomètres, lui permettant d’abriter ses jeunes dans des eaux riches en nourriture en été, puis de se rendre dans des zones tropicales ou subtropicales pour se reproduire en hiver. Tout au long de ces déplacements, elle consomme essentiellement ses réserves de graisse pour soutenir son effort.

La chasse aux petits poissons et crustacés

Chez la baleine à bosse, les fanons remplacent les dents. Leur structure empêche la mastication, favorisant plutôt l’ingestion de petits organismes tels que krills, calmars, crustacés, plancton et petits poissons comme le hareng, le maquereau ou le saumon. Lors d’une chasse, la baleine peut foncer tête baissée dans un banc de poissons, ouvrant largement la gueule pour engloutir une énorme quantité en une seule fois. Parfois, elle bat l’eau avec ses nageoires pour étourdir ses cibles, facilitant ainsi laCapture.

Une sociabilité passagère

La vie sociale de la baleine à bosse est flexible : elle opère souvent en solitaire mais peut temporairement rejoindre des groupes lors de chasses collectives ou d’autres interactions. Ce type de regroupement peut durer quelques mois, mais les groupes durables sont rares. Les trois grandes populations mondiales ne coopèrent pas entre elles, principalement à cause de la rivalité féroce entre mâles lors de la saison des amours. Ces compétitions impliquent des parades, des postures d’intimidation et parfois des combats physiques, le mâle polygame devant constamment se battre pour accéder à une femelle.

Le baleineau, un jeune géant

Après une gestation d’environ un an, un baleineau naît mesurant plus de 4 mètres pour un poids d’environ 700 kg. Nourri au lait très riche (jusqu’à 50 % de matière grasse), il développe une couche de graisse protectrice contre le froid. Sa mère l’allaite pendant 5 à 7 mois, période durant laquelle elle limite ses propres activités pour rester près de la surface, assurer la tétée et le protéger des prédateurs. La maturité sexuelle atteint généralement à partir de 5 ans, lorsque le jeune a atteint sa taille adulte et a appris les techniques de chasse et de survie auprès de sa mère.

La baleine à bosse, une espèce en danger

Son principal prédateur, l’orca, cible surtout les jeunes. La chasse à la baleine à bosse a décimé leur population au cours du 20e siècle, passant d’environ 27 000 individus en 1830 à seulement 450 en 1950, en grande partie à cause du commerce de leur chair, de leur cuir et de leur graisse. La mise en place en 1986 d’un moratoire par la Commission baleinière internationale a permis une récupération progressive des effectifs, et l’espèce est aujourd’hui considérée comme étant en “préoccupation mineure” par l’UICN. Cependant, la menace persiste avec la reprise, en 2019, par Tendances et animaux, de la chasse commerciale du cétacé par le Japon, après une trêve de trente ans. La durée de vie moyenne de ces mammifères se situe entre 40 et 50 ans.