Originaire du continent africain, où ses populations ont connu un déclin progressif, l’hippopotame occupe la troisième position parmi les plus grands mammifères terrestres. Ce géant passe la majorité de ses journées à se détendre dans l’eau, profitant de son environnement aquatique pour se régénérer.
fiche d’identité de l’hippopotame
Appartenant à l’ordre des artiodactyles, qui rassemble divers ongulés, l’hippopotame fait partie de la famille des hippopotamidés, comprenant une seule autre espèce : l’hippopotame nain. Cet animal partage certains traits avec des familles comme les bovidés, les camélidés, ou encore les cervidés, mais possède ses propres caractéristiques. La version plus petite, l’hippopotame nain, se distingue par sa taille, son comportement moins grégaire et une zone de distribution limitée à quelques régions d’Afrique de l’Ouest.
description physique de l’hippopotame
Ce mammifère se reconnaît à sa tête imposante, équipée de ses yeux et de ses oreilles positionnés en hauteur. Sa peau, souvent perçue comme dépourvue de poils, est en réalité recouverte de fine pilosité dispersée sur tout le corps, avec quelques poils plus épais sur le museau, les oreilles et la queue. Son teinte gris-brun est soulignée par des zones rosâtres, notamment autour des oreilles et sous le menton. Sa silhouette robuste associée à ses membres courts ne l’empêche pas de courir rapidement sur de courtes distances, atteignant jusqu’à 30 km/h. Avec un poids variant entre 2,5 et 3,5 tonnes et une longueur de 4 à 5 mètres, il se classe parmi les mammifères terrestres les plus massifs juste après l’éléphant et le rhinocéros.
particularités de l’hippopotame
Malgré l’épaisseur de sa peau pouvant atteindre 4 cm, cette dernière reste très sensible et fine à sa surface. Pour se protéger du soleil et des infections bactériennes, il sécrète un mucus rougeâtre, visqueux, qui durcit en formant une couche protectrice. Cependant, cette sécrétion accélère sa déshydratation, ce qui le pousse à se prélasser régulièrement dans la boue ou l’eau. La nécessité de préserver sa peau fragile l’incite à adopter ces comportements réguliers.
comportement de l’hippopotame
La couche de mucus ne suffit pas à couvrir entièrement ses besoins de protection, ce qui oblige l’hippopotame à passer de longues périodes immergé dans l’eau lors des périodes de chaleur intense. Avant de plonger, il inspire profondément puis bouche ses narines comme un clapet pour éviter que l’eau n’entre. Seule la partie supérieure de sa tête reste visible, montrant ses naseaux, ses oreilles et ses yeux. Incapable de flotter, il reste toujours en contact avec le fond, souvent en se tenant à un point d’appui. Parfois, il se sert de sa puissance pour arracher des végétaux aquatiques ou traverser des cours d’eau où il n’a pas pied, en se propulsant à toute vitesse.
vie sociale de l’hippopotame
Si quelques individus solitaires existent, la majorité des hippopotames vivent en groupes nombreux pouvant inclure jusqu’à quarante membres. Leur société est fortement hiérarchisée, avec des confrontations régulières entre mâles pour défendre leur territoire ou leur harem. Ces affrontements varient de simples intimidations à de violents combats où la force de la tête est utilisée comme un bélier. Le mâle dominant seul se reproduit avec les femelles du groupe, tenant à défendre son harem et ses petits lors des périodes de reproduction. Bien que peu agressif envers les humains, un comportement territorial marqué peut l’amener à attaquer tout intrus, notamment les éleveurs ou les touristes qui pénètrent dans son espace vital.
lieu de vie de l’hippopotame
Les hippopotames évoluent principalement en Afrique, avec une concentration particulièrement forte dans les régions de l’est du continent. On les retrouve notamment en Tanzanie, Zambie, Mozambique, Ouganda, Soudan, République démocratique du Congo, Éthiopie, Botswana, Zimbabwe, jusqu’à l’Afrique du Sud. Ils fréquentent principalement les zones aquatiques comme les rivières, les lacs ou les marais, où ils peuvent s’immerger et se nourrir d’herbes à proximité.
régime alimentaire de l’hippopotame
Malgré leur stature imposante, leur consommation de nourriture est relativement minimale en raison de leur tendance à beaucoup se reposer. L’hippopotame se nourrit principalement d’herbes, consommant environ 40 kg par jour, ce qui ne représente qu’une infime partie de son poids. Dès la tombée de la nuit, il parcourt généralement entre 3 et 5 kilomètres pour se délecter de diverses graminées, feuilles ou fruits tombés au sol.
reproduction de l’hippopotame
Chez cette espèce, la maturité sexuelle survient généralement entre 6 et 13 ans pour les mâles, et entre 7 et 15 ans pour les femelles. La saison sèche est propice à la reproduction, car les groupes se rassemblent à cette période, facilitant la recherche d’un partenaire. L’accouplement se déroule dans l’eau afin de garantir à la femelle un soutien physique durant la copulation. Après une gestation d’environ 8 mois, la femelle s’éloigne du groupe pour donner naissance dans des zones peu profondes. La descendance naît prête à marcher et à nager rapidement, assurant leur survie immédiate.
sevrage des petits hippopotames
Les femelles prennent grand soin de leur progéniture, surtout durant la première année où près de la moitié des petits ne survivent pas aux prédateurs. Après avoir été allaité dans l’eau, le jeune hippopotame commence à manger de l’herbe vers l’âge de 6 semaines, tout en continuant à rester auprès de sa mère. La surveillance du troupeau se fait en permanence, avec des femelles veillant ensemble sur les jeunes alors que d’autres s’éloignent pour se nourrir. Bien que sevrés vers 8 à 18 mois, les petits peuvent rester attachés à leur mère pendant plusieurs années, jusqu’à ce qu’ils soient totalement autonomes.
protection de l’hippopotame
Les adultes, en raison de leur taille, n’ont généralement pas de prédateurs naturels, mais les jeunes restent vulnérables face aux lions, hyènes ou crocodiles. La catégorie du hippopotame commun a été classée comme espèce vulnérable par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). La diminution de ses populations résulte principalement de la chasse, du braconnage et de la destruction de ses habitats aquatiques, essentiels pour leur survie. Sa longévité peut atteindre 35 à 50 ans dans la nature, et dépasser 50 ans en captivité, témoignant de sa résistance malgré les menaces.