Le mot « guenon » désigne la femelle de tout type de singe, quel que soit l’espèce concernée. Les primates, appelés communément singes, se caractérisent par leur appartenance à un groupe de mammifères qui se reconnaît notamment à leur main dotée d’un pouce opposable permettant de saisir divers objets.
Au sein de cette famille, on distingue deux grandes catégories : les grands singes, dont la morphologie et certains comportements se rapprochent de ceux des humains. Ces animaux peuvent rester en position bipède et sont réputés pour leur intelligence avancée, manifestant des capacités telles que l’apprentissage ou la conscience de soi.
Pour désigner la femelle d’une espèce singe en particulier, il faut préciser le nom de celle-ci : par exemple, femelle gorille ou femelle chimpanzé.
La proximité entre humains et singes est souvent frappante, notamment à travers certains comportements élaborés que l’on peut observer chez les femelles de ces animaux.
les femelles bonobos
Les bonobos sont reconnus pour leur nature généralement plus pacifique par rapport à d’autres primates. Ce trait s’explique notamment par l’importance centrale que jouent les femelles dans leur société. Chez eux, chaque groupe est dirigé par une femelle, une particularité rare dans le règne animal. Lorsqu’elles sont jeunes, ces femelles renforcent leur position en formant des alliances avec d’autres pour contrôler les mâles les plus agressifs.
les femelles des singes verts
Des recherches menées par l’Université de Zurich ont permis de mieux comprendre la complexité des comportements des femelles de singes verts, aussi appelés vervets. Ces primates africains vivent en groupes et présentent des comportements qui évoquent des formes de manipulation chez l’humain.
Pendant les confrontations entre groupes, les femelles interviennent en récompensant les mâles engagés dans le combat en leur piochant des poils, ou en criant et en menaçant ceux qui évitent le conflit. Face à des mâles souvent plus massifs, ces femelles s’allient pour s’assurer une protection et sécuriser leur nourriture, essentielle pour élever leurs petits. Les mâles, quant à eux, sont souvent incités à s’engager dans ces luttes pour renforcer leur chance de reproduction, car ils sont considérés comme des partenaires potentiels de qualité.
Ces attitudes sont principalement motivées par la nécessité de défendre des ressources alimentaires, indispensables pour la survie des jeunes. La participation des mâles dans ces dynamiques leur offre une opportunité d’augmentation de leur succès reproductif.
les femelles orangs-outans
L’orang-outan, dont le nom signifie « homme des bois » en malais, appartient à la catégorie des grands singes. C’est un animal arboricole qui passe une grande partie de son temps dans la canopée, ce qui rend son observation et son étude difficiles.
La reproduction chez ces femelles est assez longue, leur premier petit naissant vers l’âge de 15 ans. Elles ont en moyenne entre 4 et 5 petits au cours de leur vie, qu’elles allaitent pendant une période prolongée pouvant dépasser huit ans. Cette stratégie est probablement une adaptation à la disponibilité fluctuante de la nourriture à l’état sauvage, contrairement à la captivité où le sevrage est plus rapide.
les femelles babouins
Dans certaines zones à proximité des villes saoudiennes, des femelles babouins ont été observées en train de « kidnapper » des chiots. La présence abondante de déchets nourriture, laissés par les humains, facilite leur alimentation. Dans cet environnement, chiens, chats et babouins cohabitent généralement sans conflit majeur.
Lorsqu’un mâle dominant tue le petit d’une femelle babouin, cette dernière a tendance à prendre un chiot abandonné pour le nourrir comme si c’était le sien. À force de soins, ce chiot finit par jouer le rôle de protecteur, devenant le compagnon fidèle de sa mère adoptive, voire le gardien du groupe familial.