Guanaco : le sauvageand des montagnes d’Amérique du Sud

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Représentant une figure emblématique de la Patagonie, dont une large majorité, environ 80 %, vit en territoire argentin, ce mammifère est considéré comme la version sauvage du lama. Il évolue dans des zones escarpées des hauts plateaux andins, où l’air se fait plus rare à mesure que l’altitude augmente, témoignant d’une adaptation remarquable à ces conditions extrêmes.

Profil du guanaco

Le guanaco (Lama guanicoe) appartient à la famille des artiodactyles, un groupe de mammifères ongulés caractérisés par un nombre pair d’ongles à chaque patte. Avec la vigogne, il constitue l’une des rares espèces sauvages de camélidés en Amérique du Sud ; les autres, tels que le lama et l’alpaga, ayant été domestiqués. En Patagonie, où il est principalement présent, il est perçu comme un symbole inflexible de liberté. Sa fourrure, douce, fine et légère, fournit une fibre naturelle extrêmement rare et très prisée à l’échelle mondiale. La taille du guanaco varie généralement entre 1,50 m et 2,25 m de long, et sa hauteur au garrot oscille entre 1,60 m et 1,80 m, pour un poids pouvant atteindre 120 kg.

Un animal élancé, plein de grâce

Malgré son apparence élégante, le guanaco possède un corps robuste et musclé, avec un cou fin et allongé recouvert d’une peau épaisse. Son pelage est d’un gris noirâtre, la tête petite et allongée étant équipée d’un museau fin et de grandes oreilles arrondies. Ses pattes, fines et longues, s’achevent par des sabots à deux doigts séparés, idéals pour assurer une bonne stabilité sur les terrains rocheux. La teinte de sa fourrure varie du brun au roux. La partie intérieure de ses membres, son ventre et ses flancs sont de couleur blanche, proposant une dorsale moins dense pour faciliter la dissipation de la chaleur. Ses longs cils jouent également un rôle de protection contre la poussière portée par le vent.

Vivre au cœur de l’altiplano

Originaire des régions andines d’Amérique du Sud, le guanaco parcourt un territoire s’étendant du Pérou à la Patagonie, où il fréquente les vastes zones de l’altiplano situées entre 3600 et 5000 mètres d’altitude. Installé tout au long de la cordillère des Andes, il habite différents environnements selon la disponibilité de la nourriture, allant des plateaux élevés, en passant par les zones arides ou semi-arides, jusqu’aux prairies, forêts, déserts arbustifs ou régions humides proches de la côte. Son sang, riche en globules rouges ovales, lui confère une capacité d’adaptation exceptionnelle, lui permettant de gravir jusqu’à 4000 mètres, où la rareté de l’oxygène est une réalité. Certaines colonies restent sédentaires, tandis que d’autres migrent selon les saisons, descendant lors des périodes neigeuses et remontant lors des sècheresses.

Un régime alimenté par la végétation locale

Le guanaco, en tant qu’herbivore, tire sa nourriture d’un environnement clairsemé en végétation. Il se nourrit principalement d’herbes, de petits arbustes, de mousses, de lichens, ainsi que de cactus. Sa capacité à survivre en restant plusieurs jours sans boire lui permet d’obtenir l’eau dont il a besoin à travers la végétation consommée. Actif principalement durant la journée, il passe une majeure partie de son temps à broutiller et à ruminer.

Toujours prêt à détecter le danger

Ce mammifère social vit en troupeaux pouvant compter une vingtaine d’individus, composés de femelles et de leurs jeunes, sous l’autorité d’un mâle dominant. Les jeunes mâles forment souvent des groupes séparés, pouvant atteindre cinquante membres. Naturellement craintif, le guanaco reste constamment vigilant. Lorsqu’il détecte une menace, il avertit ses camarades par un cri perçant avant de s’enfuir rapidement. Grâce à sa grande agilité, il peut sauter par-dessus divers obstacles ou courir à une vitesse maximale atteignant environ 56 km/h.

La lutte pour la domination et la reproduction

À la période de reproduction, le guanaco montre un comportement parfois agressif. Il engage des affrontements avec ses rivaux, utilisant des signaux d’intimidation, des charges ou des poursuites. En cas de nécessité, il peut en venir aux morsures, coups de pattes et crachat, un comportement similaire à celui du lama, où il peut expulser du contenu nauséabond pour affirmer sa dominance. Le vainqueur s’approprie alors un harem et un territoire bien distincts.

La naissance du chulengo

En moyenne, tous les deux ans, après une gestation d’environ 345 à 360 jours, la femelle donne naissance à un seul petit appelé chulengo. Dès ses premières heures, ce dernier est capable de marcher et de suivre sa mère. Après environ dix mois, il est sevré et rejoint une harde de jeunes mâles. Lorsqu’il atteint la maturité sexuelle, vers l’âge de deux ou trois ans, le jeune guanaco commence à établir son propre territoire et à vivre de façon indépendante.

Les menaces qui pèsent sur l’espèce

Les principaux prédateurs du guanaco adulte sont le puma et le renard. Les jeunes, en revanche, doivent également se méfier du condor. Auparavant, la population estimée de cet animal oscillait autour de 50 millions d’individus, mais sa persécution pour sa viande et sa fourrure a considérablement réduit cette estimation, qui se situe aujourd’hui entre 1,5 et 2,2 millions. La chasse, le braconnage et la fragmentation de son habitat, souvent due à l’expansion de l’élevage ovins, constituent les principales menaces actuelles. La ségrégation des populations complique leur survie et augmente le risque d’extinctions locales. Bien que protégé dans certains parcs nationaux, le guanaco n’est pas considéré comme une espèce menacée critique. Classé dans la catégorie “Préoccupation mineure” par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), il bénéficie aussi de protections réglementaires via la Convention de Washington. Toutefois, il est encore souvent abattu par certains éleveurs, voyant en lui un concurrent ou un vecteur de maladies. La vie sauvage de l’animal atteint en moyenne 20 ans, étendant sa longévité jusqu’à 30 ans en captivité.