Différences clés entre un chameau et un dromadaire

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Vous avez probablement en tête l’image d’un chameau à deux bosses et d’un dromadaire à une seule. Mais cette distinction ne résume pas entièrement leurs différences. Que savez-vous réellement de leurs particularités ?

L’histoire de trois chameaux…

Les deux animaux, chameau et dromadaire, appartiennent tous deux à la famille des Camélidés et se rangent dans le genre Camelus.

Techniquement, le dromadaire est une variété de chameau, identifiable sous le nom scientifique Camelus dromedarius. On le désigne souvent comme le « chameau d’Arabie », faisant référence à son habitat principal.

Quant au chameau traditionnel, il se subdivise en deux sous-espèces : le Camelus bactrianus bactrianus, connu comme le Chameau de Bactriane, et le Camelus bactrianus ferrus, appelé le Chameau sauvage de Tartarie.

Principales différences entre chameau et dromadaire

Les distinctions fondamentales résident dans leurs origines géographiques, leurs traits physiques, leur adaptation à leur environnement spécifique, et leur silhouette. Par exemple, l’habitat des deux n’étant pas le même, leur pelage a évolué pour répondre aux climats propres à chaque région. La morphologie générale a également été façonnée par leurs environnements respectifs, que ce soit les déserts ou les steppes. La présence de deux bosses chez le chameau et une chez le dromadaire traduit leur réserve de graisse, constituant une source d’énergie essentielle lors des longs déplacements ou en période de pénurie alimentaire. Enfin, leur laine épaisse leur permet de résister aux températures extrêmes, notamment aux hivers rudes.

Le chameau dromadaire

Souvent appelé chameau d’Arabie, cet animal est adapté à la vie dans des zones désertiques brûlantes comme le Sahara ou la péninsule arabique. Plusieurs caractéristiques anatomiques lui permettent de survivre dans ces conditions extrêmes. Ainsi, ses sinus ont une structure conçue pour réabsorber une partie de la vapeur d’eau lors de l’expiration, limitant ainsi la perte d’humidité. Les naseaux peuvent également se fermer pour protéger contre la déshydratation. Ses glandes sudoripares sont peu nombreuses et dispersées, ce qui limite la transpiration excessive. En situation de déshydratation, sa circulation sanguine reste fluide, ce qui empêche une hausse rapide de la température corporelle, contrairement à de nombreux autres mammifères dont la perte d’eau augmente la viscosité sanguine, entraînant une élévation de la fièvre. Sa peau, notamment sur le dos, est épaissie pour offrir une protection supplémentaire. Sans besoin d’eau pendant plusieurs semaines, le dromadaire peut réguler sa température corporelle, pouvant descendre jusqu’à 34°C la nuit et atteindre 42°C en pleine chaleur. Son pied large, élastique, lui permet de marcher efficacement sur le sable, et sa bosse n’est pas une réserve d’eau mais de graisse, pouvant atteindre 100 kg. Lors de périodes de chaleur extrême, le dromadaire adopte une position face au soleil pour minimiser l’exposition. Il peut rester plusieurs semaines sans boire, en s’adaptant à des conditions de vie très arides.

Le chameau de Bactriane

Originaire des steppes et régions arides d’Asie centrale, le chameau de Bactriane est adapté à un climat continental marqué par des étés chauds et des hivers rigoureux. La région de Bactriane couvre des zones allant de l’Afghanistan à la Chine, en passant par le Tadjikistan et l’Ouzbékistan. À différence du dromadaire, cet animal peut encore vivre à l’état sauvage, notamment sous la forme du Chameau de Tartarie. Son pelage épais et dense, pouvant atteindre 7 cm de long dans certaines zones, protège à la fois du froid hivernal et du chaud estival. Sa constitution physique reflète ses adaptations aux environnements semi-désertiques et froids, avec une silhouette robuste conçue pour résister aux conditions extrêmes de la steppe asiatique.