Comprendre les différences entre kangourou et wallaby

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Bien que la majorité des gens connaissent généralement à quoi ressemble un kangourou, l’image d’un wallaby reste souvent floue. Est-ce également un kangourou ? Nous vous proposons de clarifier les distinctions essentielles entre ces deux animaux emblématiques d’Australie.

L’utilisation du terme “kangourou”

Les véritables kangourous font partie de la famille des macropidés, une classification dérivée de termes grecs signifiant “gros pied”. Ce groupe exclusif, à l’intérieur des marsupiaux, comprend également des espèces comme l’opossum ou le diable de Tasmanie. La caractéristique principale de cette famille réside dans la manière dont les petits se développent : ils naissent très immatures et poursuivent leur croissance au sein d’une poche ventrale appelée marsupium, qui leur sert également de refuge pour allaiter.

Sur le plan strict, la famille des macropidés se divise en quatre espèces principales :

  • le kangourou roux,
  • le kangourou géant,
  • le kangourou gris,
  • et le kangourou antilope.

Ces quatre types constituent le sommet de la taille chez les macropidés.

Cependant, le mot “kangourou” s’applique aussi de manière plus large. Il sert à désigner un groupe plus étendu, comprenant non seulement ces quatre espèces, mais aussi 63 autres représentants de la famille des macropodidés. Parmi eux figurent des animaux comme le wallaby, le wallaroo, les kangourous arboricoles, le pademelon ou encore le quokka.

Kangourou vs wallaby : une distinction majeure

Comme tous les membres non-élémentaires des macropidés, les wallabys sont généralement plus petits que leurs cousins kangourous. Le plus grand des kangourous, connu à ce jour, peut atteindre une taille de 2 mètres pour un poids d’environ 90 kg. La majorité des males mesurent environ 1,80 m, pouvant sauter jusqu’à 3,30 mètres en hauteur et parcourir 9 mètres en longueur, ce qui reste proche des performances humaines records (2,44 m de hauteur et 8,90 m en longueur).

Le wallaby de Bennett est le représentant le plus courant de cette famille. Mâle, il mesure environ un mètre pour un poids de 27 kg. Sa taille et sa corpulence peuvent facilement lui faire penser à un kangourou géant, surtout si l’on considère leur pelage similaire et leurs proportions corporelles proches.

Comparatif entre le kangourou géant et le wallaby de Bennett

Le kangourou géant et le wallaby de Bennett partagent une aire de répartition commune, située principalement sur la côte est de l’Australie. Le wallaby de Bennett, à l’origine, se trouve surtout dans le sud-est du continent, ainsi qu’en Tasmanie et sur quelques îles intermédiaires. En revanche, ces deux animaux occupent aussi divers habitats, du maquis côtier à la savane, et disposent d’un pelage gris épais. La différence visuelle la plus nette concerne la teinte du pelage : le dos étant généralement plus foncé que le ventre, cette distinction est plus marquée chez le wallaby.

La durée de vie varie également : le wallaby de Bennett peut vivre jusqu’à 15 ans, tandis que le kangourou géant ne dépasse généralement pas 10 ans. Ces deux espèces étant peu menacées, leur reproduction prolifique et leur faible prédateurs ont permis leur maintien dans la nature. Toutefois, dans certains zones, ils sont considérés comme nuisibles en raison de leur alimentation herbaire en compétition avec celle des troupeaux domestiques, ce qui autorise leur chasse.

En termes de comportements sociaux, le kangourou géant préfère vivre en petits groupes, avec un mâle alpha dominant plusieurs femelles et leurs petits, ainsi que quelques jeunes mâles. À l’inverse, le wallaby de Bennett adopte une vie plus solitaire, même si en milieu riche en nourriture, plusieurs individus peuvent se regrouper, formant parfois des groupes pouvant atteindre une trentaine d’animaux.

Concernant leur vitesse de déplacement : les wallabys peuvent courir à environ 15 km/h en moyenne, pouvant atteindre 30 à 40 km/h en cas de nécessité, et jusqu’à 50-60 km/h en pointe. Le kangourou géant, pour sa part, est capable d’aller plus vite : il navigue couramment à 30 km/h, avec une vitesse de pointe qui peut atteindre 80 km/h.

La reproduction extraordinaire des kangourous

La reproduction diffère notablement entre ces deux groupes. Les kangourous “vrais” peuvent donner naissance à une portée de trois petits simultanément, tandis que les wallabys ne conçoivent généralement qu’un seul jeune par portée, deux étant rares. La gestation dure environ un mois pour les deux, mais à ce stade, le nouveau-né est encore très immature, pesant moins de 1 gramme, sans poils, avec des pattes postérieures et une queue encore incomplètes, ressemblant à une fine chenille rose.

Une fois né, l’embryon doit rapidement rejoindre la poche de la mère, dans un processus encore mal compris. Il s’y fixe sur une des quatre tétines et y reste entre 8 et 9 mois, développant son apparence finale. Si l’environnement devient défavorable, par exemple en cas de pénurie alimentaire, le développement embryonnaire peut être momentanément suspendu, puis repris lorsque les conditions s’améliorent, parfois après une période allant jusqu’à 11 mois. À maturité, le jeune quitte la poche pour explorer le monde extérieur, tout en restant à proximité de sa mère jusqu’à atteindre l’âge de la maturité sexuelle.