Comment différencier un lama d’un alpaga ?

Accueil » Les animaux sauvages » Mammifères » Comment différencier un lama d’un alpaga ?

Le lama et l’alpaga sont deux représentants de la famille des camélidés qui présentent des ressemblances, notamment en raison de leur épaisse toison, mais qui restent distincts en plusieurs aspects. Leur différence peut parfois poser problème, surtout pour ceux qui ne les rencontrent pas quotidiennement. Quelles caractéristiques permettent d’identifier ces animaux et de les différencier ? Et au-delà de leur apparence, quels en sont les traits qui les rendent uniques ?

Points communs et différences essentielles entre le lama et l’alpaga

Contrairement à la majorité des ruminants, ni le lama ni l’alpaga ne partagent une relation directe avec les moutons, même si leur pelage dense peut évoquer cette ressemblance. Ces animaux appartiennent tous deux à la famille des camélidés, qui inclut également les chameaux et les dromadaires. En tant qu’herbivores, ils se nourrissent principalement de végétaux.

Chacun a cependant une origine généalogique différente. Le plus proche parent sauvage du lama est le guanaco, alors que l’alpaga descend du vigogne, leur cousin sauvage. La principale méthode pour les distinguer morphologiquement repose sur la forme de leurs oreilles : celles de l’alpaga sont courtes et droites, alors que celles du lama sont courbées vers l’avant et plus longues.

Le lama

Originaire des régions du sud de l’Amérique du Sud, le lama évolue dans un espace limité à cette zone géographique, au-delà du canal de Panama. Sa taille peut atteindre 1,70 mètre de la tête aux pattes avant, pour un poids situant entre 120 et 180 kilogrammes. Son crâne, ressemblant à celui du chameau mais en plus petit, lui confère une silhouette reconnaissable, et il peut vivre entre 10 et 20 ans.

Utilisé comme animal de charge en Amérique du Sud, il supporte environ 30 à 40 kilogrammes sur son dos. Lorsqu’on répartit bien la charge, il peut progresser durant plusieurs heures chaque jour, tout en accomplissant également des tâches comme la débroussaille ou la garde de troupeaux. Sa laine sert à confectionner des vêtements, et sa viande constitue aussi une ressource alimentaire.

Reconnu pour sa capacité d’apprentissage rapide, le lama a une nature curieuse et discrète, avec une présence calme. Contrairement à certaines idées reçues, il ne crache que pour se défendre ou communiquer entre lui, et il ne le fait que très rarement envers les humains.

Les différentes variétés de lamas

Le type le plus répandu, le lama classique, est le plus grand avec un pelage très court au niveau de la tête et des oreilles. Il possède une sous-couche fine qui tombe lors de la période de mue, accompagnée de poils de garde légèrement ondulés ; cette toison est qualifiée de “manteau double”.

Le lama wooly, ou laineux, se distingue par une abondante toison bouclée qui recouvre le corps, la tête et les pattes. Sa laine est dense et ressemble à celle des moutons.

Une troisième variété, le lama moyennement laineux, résulte d’un croisement entre lama classique et wooly. Son manteau est également double, mais la longueur et la densité de sa laine varient considérablement selon l’individu. La plus longue croissance se situe généralement au niveau du cou et du haut du corps.

Le lama Silky, très laineux, présente une toison brillante et longue, généralement en mèches peu bouclées. La plupart d’entre eux n’ont plus qu’un manteau simple, allégeant leur apparence.

Enfin, le lama Suri, avec ses longues mèches fines et torsadées, donne une apparence “sales”. Sa laine, tout comme celle du Silky, est simple et lui confère un aspect particulier.

l’alpaga

L’alpaga, le plus petit des camélidés, est généralement 10 à 35 cm plus petit que le lama. Sa silhouette est caractérisée par une forme carré, avec une hauteur au niveau du garrot égale à la longueur du dos. Sa laine couvre tout le corps, de la tête aux pattes, offrant une fibre très fine, douce et chaude, qui a conduit à sa domestication. Les efforts de sélection ont permis d’améliorer la qualité de cette laine au fil du temps. En dehors de l’élevage, il sert aussi à l’entretien et au débroussaillage de terrains.

Les alpagas ont en règle générale une espérance de vie supérieure à celle des lamas, pouvant souvent atteindre 20 ans.

Les différentes variétés d’alpaga

L’alpaga huacaya possède une laine dense qui pousse en mèches perpendiculaires à son corps, ressemblant à une peluche.

En revanche, l’alpaga suri possède une silhouette plus élancée et une toison qui forme des mèches tombantes regroupées en paquets, dont l’aspect peut varier selon les individus, avec des mèches plus ou moins droites ou gonflantes.

La laine des lamas et des alpagas

De plus en plus présents en France, ces animaux ne se limitent pas aux zoos. Divers élevages se développent pour proposer des activités à destination des familles, mais aussi pour produire et commercialiser leur laine.

La fibre d’alpaga se distingue par sa finesse, oscillant entre 15 et 25 microns, ce qui en fait la deuxième après le cachemire en termes de finesse. Cette caractéristique permet de privilégier la confection de textiles légers comme les écharpes.

Les deux types de laine sont naturellement hypoallergéniques, car dépourvues de lanoline ou “suint”, la graisse que l’on trouve habituellement sur la laine des moutons. Cela en fait des matériaux très appréciés pour les personnes sensibles aux allergies.