La majesté de l’orque, souvent appelée aussi cétacé noir et blanc, la distingue instantanément dans l’océan. Véritable symbole de puissance, il est l’un des seuls animaux marins à rivaliser avec le grand requin blanc en termes de réputation de prédateur. Pourtant, en dépit de son apparence impressionnante, ce mammifère marin est inoffensif pour l’être humain et forme des liens familiaux très étroits. Voici 15 curiosités qui vous permettront de voir ce remarquable animal sous un nouveau jour.
1. Un dauphin, malgré ses airs de baleine
Bien que l’on l’associe souvent à une baleine en raison de sa taille et de son surnom anglo-saxon de “killer whale”, l’orque appartient à la famille des dauphins. Son nom scientifique, épaulard, désigne un membre des delphinidés, une famille de mammifères marins apparue il y a plusieurs millions d’années. La distinction entre les odontocètes, avec dents, et les mysticètes, avec fanons comme dans le cas des baleines, permet de classer l’orque parmi les premiers. Les dauphins qui évoluent en eaux douces, pour leur part, appartiennent à la famille des platanistidés.
2. Le mammifère marin le plus répandu à travers le monde
L’aire de vie de l’orque couvre tous les océans, du pôle Nord aux régions polaires du Sud. Si cet animal privilégie généralement les eaux froides, il n’hésite pas à explorer des zones plus chaudes situées près de l’équateur, comme celles des îles hawaïennes ou des Galapagos. Il se retrouve aussi dans des mers plus fermées, telles que la Méditerranée, le golfe de Californie, ou encore la mer Rouge. Sa présence à travers un très vaste périmètre lui vaut le titre de mammifère marin le plus répandu, après l’homme.
3. Une vie de famille solidement soudée
Très sociables, les orques ne supportent pas la solitude. Elles vivent en groupes stables, parfois pendant toute leur vie, qui peuvent compter une dizaine à une cinquantaine d’individus. Ces groupes, dominés par une matriarche, transmettent leur savoir aux jeunes par l’expérience de leurs aînées. Lors de périodes difficiles, comme une pénurie alimentaire, les matriarches jouent un rôle crucial en guidant la famille vers des zones riches en ressources, assurant la survie collective.
4. Le plus grand dauphin de tous les temps
Avec un poids oscillant entre 5 et 7 tonnes et une taille pouvant atteindre presque 10 mètres, l’orque détient le record du plus grand dauphin du monde. Les femelles, généralement plus petites que les mâles, mesurent en moyenne entre 5 et 7 mètres, tandis que les mâles peuvent approcher de 10 mètres. Le plus long enregistré dépassait 9,74 mètres et pouvait peser jusqu’à 11 tonnes. Son allure puissante est accentuée par une nageoire dorsale dorsal acerbe pouvant atteindre 2 mètres de haut. À la naissance, ce mammifère pèse déjà entre 150 et 220 kg pour une longueur comprise entre 2 et 2,7 mètres.
5. Un camouflage naturel en noir et blanc
L’évolution a doté l’orque de taches nettes pour optimiser sa chasse. La coloration de son dos noir se confond avec l’obscurité des eaux profondes vue de dessus, tandis que son ventre blanc se fond dans la lumière réfléchie par la surface de l’eau. Ce contraste, combiné à ses marques autour des yeux, lui confère un avantage stratégique pour surprendre ses proies sans être repéré. Son habillement naturel lui permet de passer inaperçu des autres animaux marins, qu’il s’agisse de phoques, de pingouins ou d’autres mammifères.
6. Pacifique envers l’humain, sauf en captivité
La réputation d’agresseur de l’orque a été renforcée par des incidents survenus en captivité, mais dans leur environnement naturel, ces mammifères adoptent un comportement bien plus pacifique. Curieux et sociables, ils peuvent s’approcher des bateaux pour étudier ces étranges visiteurs. La vie en groupe dans de vastes étendues leur permet de vivre dans un état de bien-être relatif. En revanche, la captivité ou l’emprisonnement dans de petits bassins peut provoquer stress et agressivité, expliquant certains comportements hostiles rapportés.
7. Un chasseur capable de sauter hors de l’eau
Ce mammifère opportuniste n’hésite pas à utiliser des stratégies hors normes pour se nourrir. Lorsqu’il chasse, il peut bondir au-dessus des vagues pour attraper une otarie ou un autre animal situé sur la côte. Cette méthode, notamment observée dans l’hémisphère Sud, consiste à prendre assez d’élan pour sortir de l’eau et attraper sa victime à terre, puis à revenir dans l’océan en effectuant des mouvements acrobatiques spectaculaires.
8. Un prédateur redoutable des requins
Bien que considéré comme le roi des mers, le requin ne domine pas totalement. L’orque, qualifiée de seul prédateur naturel des grands requins blancs, a été filmée en train de dévorer ces impressionnants carnassiers au large de l’Afrique du Sud, comme en Australie. Avec ses mâchoires puissantes et ses dents acérées, elle inflige des blessures mortelles et consomme en priorité leur foie, riche en nutriments essentiels.
9. Incontestablement en haut de la chaîne alimentaire
Sans véritable ennemi naturel, l’orque, surnommée aussi “baleine tueuse”, domine la hiérarchie océanique. En tant que chasseuse sociale, elle parcourt en groupe, pouvant ingérer jusqu’à 230 kg de nourriture par jour. Son alimentation parcourt une vaste gamme d’espèces, comme des bancs de poissons, des mammifères marins, des oiseaux de mer, des céphalopodes ou même des requins. On estime qu’elle se nourrit d’au moins 80 différentes espèces.
10. La chasse par écholocalisation
En plus d’une vue perçante et d’une audition fine, l’orque utilise l’écholocalisation pour localiser efficacement ses proies. Elle émet des sons qui se propagent dans l’eau et rebondissent sur les objets, lui permettant de déterminer la taille et la position de ses cibles sans même les voir. Ce procédé est essentiel à sa survie, lui fournissant des données précises pour décider de l’opportunité ou non d’attaquer.
11. Un langage unique à chaque troupe
La communication occupe une place centrale pour ces cétacés très sociaux, qui échangent par des vocalisations variées et des contacts physiques. Chaque pod possède ses propres sons, comme des dialectes spécifiques composés de sifflements, de clics et d’appels. Ces différences sonores peuvent indiquer des différences culturelles ou généalogiques, permettant à chaque groupe de se reconnaître et de communiquer efficacement.
12. La ménopause chez l’orque
Contrairement à de nombreuses espèces, la capacité de se reproduire ne dure pas toute la vie chez l’orque, avec seulement quelques exceptions. De fait, la plupart d’entre elles vivent une ménopause vers un âge avancé, une étape liée à leur rôle social. Les femelles âgées, qui ont terminé leur vie reproductive, restent souvent au sein du groupe pour veiller sur la cohésion, participent à l’éducation des plus jeunes et transmettent leur savoir, illustrant une évolution sociale remarquable.
13. Un cerveau très volumineux
Avec un poids avoisinant les 7 kilogrammes, l’orque possède le deuxième cerveau le plus lourd parmi tous les mammifères marins. Seul le cachalot détient un cerveau plus massif, atteignant environ 9 kg. Par comparaison, le cerveau humain pèse en moyenne entre 1,2 et 1,4 kg, soulignant la grandeur et la complexité de celui de ces cétacés.
14. Un sommeil d’un œil à la fois
Afin de continuer à respirer tout en se reposant, l’orque pratique un sommeil unihémisphérique : une moitié de cerveau reste éveillée, tandis que l’autre dort. Cela implique qu’un œil reste ouvert, du côté opposé au cerveau endormi, pour surveiller l’environnement et assurer sa survie. Après environ deux heures, la moitié active change, permettant aux deux hémisphères de bénéficier de périodes de repos courtes mais régulières, équivalentes à nos siestes.
15. Une longévité exceptionnelle dans la nature
La plus ancienne orque connue, une femelle baptisée Granny ou J2, aurait vécu plus d’un siècle dans le Pacifique Nord. Repérée pour la première fois dans les années 1930 près de Vancouver, elle a été observée en famille dans les eaux de l’État de Washington et de la Colombie-Britannique. Après une dernière observation en 2016, les scientifiques estiment son âge à plus de 105 ans. En milieu sauvage, la durée de vie moyenne d’un femelle est d’environ 80 à 90 ans, tandis que celle d’un mâle avoisine 50 ans. En revanche, les cétacés maintenus en captivité voient leur espérance de vie divisée par deux en raison des contraintes liées à leur environnement.