Tout savoir sur les guêpes : espèces et particularités

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Les insectes de cette catégorie apparaissent souvent lors de la saison estivale, attirés par des odeurs sucrées ou des gourmandises variées. Leur présence débute généralement au printemps, ce qui peut provoquer quelques frayeurs durant nos premières activités en extérieur. Mais qui sont-elles réellement ? Leur présence est-elle vraiment nuisible pour les humains ? Comment repérer leur nid et quelles réactions adopter face à elles ? Voici des éclaircissements.

Les guêpes : une famille variée d’insectes

Le terme « guêpe » englobe plusieurs insectes caractérisés par un corps rayé de noir et de jaune, avec une femelle dotée d’un dard opérant en injection de venin. En réalité, cette appellation recouvre une multitude d’espèces, avec plus de 200 000 variétés recensées à l’échelle mondiale. Néanmoins, malgré cette diversité, elles partagent plusieurs traits communs.

En termes de dimensions, une guêpe oscille généralement entre 1 et 2 cm. Sur le plan anatomique, elle peut faire penser à l’abeille, dotée notamment d’une tête équipée de mandibules, d’antennes, d’yeux, et de trois yeux simples (ocelles) sensibles à la lumière. Son corps comprend un thorax, six pattes, deux paires d’ailes membraneuses, et un abdomen rayé de noir et de jaune, à la fin duquel se trouve un dard relié à une glande à venin.

Concevez la guêpe comme un insecte morphologiquement proche de l’abeille, mais dont le mode de vie et le régime alimentaire diffèrent radicalement. Contrairement à l’abeille, qui se nourrit exclusivement de nectar et contribue à la pollinisation, la guêpe est principalement carnivore ou nécrophage, se nourrissant de petits cadavres d’animaux. La guêpe courante en Europe, en particulier, ne possède pas les organes nécessaires pour récolter du pollen.

Les espèces de guêpes les plus répandues en Europe

Parmi la diversité mondiale de 15 000 espèces, deux types de guêpes sociales dominent le continent européen : la guêpe commune (Vespula vulgaris) et la guêpe germanique (Vespula germanica). La première est généralement moins agressive et plutôt pacifique, tandis que la seconde peut être plus vindicative et réagir rapidement si son nid est menacé.

Contrairement à l’abeille, qui utilise sa langue pour se nourrir du nectar floral, la guêpe a une nourriture qui dépend surtout de leurs larves. Ces dernières, alimentées par leur reine, synthétisent des substances sucrées que la guêpe adulte consomme. Elle se nourrit aussi de divers sucres présents dans la nature, tels que ceux issus de fruits en décomposition ou de jus de plantes, y compris du miel. La guêpe adulte ne pollinise pas, son appareil buccal étant trop court pour cette tâche.

Il faut aussi noter que cette insecte joue un rôle écologique bénéfique en chassant des nuisibles comme les moustiques ou des insectes responsables des dégâts agricoles. Contrairement au frelon asiatique, la guêpe peut s’avérer utile pour limiter la prolifération de certains insectes nuisibles. Autant qu’elle peut surprendre par sa présence autour d’un repas ou d’un parfum, la guêpe n’est pas fondamentalement agressive d’un point de vue humain, sauf si elle est perçue comme une menace pour son nid.

Comment repérer un nid de guêpes ?

Au début de chaque saison, la colonie d’un groupe social de guêpes est menée par une reine qui se reproduit à l’automne. Une fois que les premières ouvrières naissent, la reine reste dans le nid pour pondre, ne participant plus directement à la nourriture. L’ensemble des premières ouvrières, issues de femelles stériles, sont chargées du maintien de la colonie. Vers la fin de l’été, des mâles apparaissent pour s’accoupler avec de nouvelles reines, puis la majorité des individus ne survivront pas à l’hiver, ne laissant que les reines fécondées en vie.

Les nids des guêpes ont une structure en alvéoles, fabriquée à partir d’un matériau ressemblant à du papier mâché, confectionné par la mastication de petits bouts de bois mêlés à de la salive. Ces constructions ne sont pas très grosses au début du printemps, souvent de la taille d’une balle de golf, mais peuvent atteindre la taille d’un ballon de football à l’été, pouvant héberger jusqu’à 25 000 guêpes. Leur localisation est souvent discrète : dessous d’un rebord, dans une toiture, dans un arbre ou une végétation dense, ou encore dans un hangar, ce qui rend leur détection difficile.

Que faire si un nid de guêpes se trouve dans votre jardin ?

Lorsque le nid n’est pas situé près de la maison, il ne constitue pas une menace immédiate. Cependant, leur présence peut provoquer des piqûres si elles se sentent menacées, notamment lors de promenades dans l’herbe ou de travaux de jardinage, surtout si elles abordent leur nid. Pour éviter tout risque, la meilleure solution peut être de faire appel à un professionnel pour détruire le nid. Il est conseillé de ne pas solliciter les pompiers à moins que la situation ne présente un danger immédiat et urgent.

Adopter une stratégie de prévention

En cas de menace ou de nid visible, il peut être nécessaire de procéder à sa destruction. Mais il est également possible de prévenir leur installation : éviter de laisser traîner des déchets alimentaires, des fruits pourris, ou des sources de nourriture pour oiseaux près de la maison. Fermer tous les trous dans les fenêtres, notamment ceux laissés dans les cadres, est aussi essentiel. Pour stopper leur attraction vers votre espace, vous pouvez utiliser un dispositif simple, comme une bouteille coupée, dans laquelle vous verserez un liquide sucré (sirop, jus…) qui attirera les guêpes, mais qui les empêchera de ressortir.

Que faire en cas de piqûre de guêpe ?

La guêpe peut piquer pour deux raisons principales : pour capturer une proie ou pour défendre son nid. Contrairement à l’abeille, qui ne peut piquer qu’une seule fois en perdant son dard, la guêpe peut infliger plusieurs piqûres si elle perçoit une menace.

Une piqûre peut avoir des conséquences imperturbables ou graves. Heureusement, environ 98 % des individus ne risquent pas leur vie après une piqûre de guêpe. Pour une réaction bénigne, la douleur se manifeste par une rougeur, des démangeaisons ou un œdème localisé qui peuvent durer quelques jours. La première étape consiste à appliquer une source de chaleur ou un produit acide, comme du vinaigre ou du citron, pour détruire les protéines du venin, qui sont thermolabiles. Ensuite, refroidir la zone avec de la glace ou un désinfectant comme de l’alcool médical permettra de limiter les effets du venin.

En cas d’allergie, ou si la piqûre se trouve sur une zone sensible ou chez un enfant, il est crucial de consulter un professionnel de santé rapidement. Des réactions allergiques graves peuvent survenir, nécessitant une intervention médicale d’urgence.