Tout savoir sur la mouche à merde : caractéristiques et mode de vie

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Crédit photo : Robert Webster

L’insecte connu sous le nom de mouche à merde arbore une teinte verdâtre distinctive et se repose fréquemment sur des excréments de bétail dans les prairies. Présente largement en Europe, cette mouche est attirée par la chaleur et l’humidité des déjections encore fraîches, là où elle dépose ses œufs. Les larves qui en émergent se nourrissent des matières fécales alentour, complétant ainsi un cycle de vie peu esthétique mais essentiel pour la santé de l’écosystème. Voici une présentation détaillée du scatophage du fumier, souvent appelé la mouche à merde.

Identification de la mouche à merde

La mouche à merde, ou Scathophaga stercoraria, est aussi désignée par le terme de mouche stercoraire. Elle appartient à la famille des scathophagidés, qui comprend environ 150 espèces en France, et à l’ordre des diptères, caractérisé par la possession de deux ailes. Elle est généralement repérée sur des tas d’excréments de bovins, ce qui a influencé son nom scientifique hérité de Linné en 1758, le mot latin stercoraria signifiant “qui vit sur les excréments”. Quelques années plus tard, Fabricius la désigna par merdaria, mais c’est la nomenclature de Linné qui est restée en usage.

Comment différencier la mouche à merde ?

Avec une taille oscillant entre 5 et 12 millimètres, cette espèce présente des dimensions plus grandes chez les femelles. Leur apparence est marquée par une pilosité intense, dont la teinte varie selon le sexe : jaune-rosee chez les mâles et jaune-verdâtre chez les femelles. Leurs thorax possède des lignes brunes discrètes et quelques poils, tandis que leurs pattes sont effilées, rythmées par de longues soies noires sur les tibias. La tête comporte des antennes sombres et un motif en forme de “W” entre deux yeux rouges imposants. La partie buccale est noire, et les palpes sont de teinte blanchâtre à jaune. Les ailes allongées et translucides dépassent largement l’abdomen.

Habitat et répartition de la mouche à merde

Présente dans une vaste zone géographique, cette mouche est courante en Europe, en Asie, en Amérique du Nord et dans certains coins de l’Australie. Elle colonise principalement les prairies, champs cultivés, pâturages et autres milieux riches en déjections animales herbivores, qui constituent le lieu idéal pour ses larves. Elle est notamment associée aux élevages de gros mammifères tels que bovins, chevaux et moutons.

Alimentation de la mouche à merde

Chez cette espèce, la diète diffère selon la phase de vie. Les adultes se nourrissent de substances présentes dans le fumier et les débris végétaux en décomposition, mais aussi de nectar et autres sucreries trouvés sur les fleurs. Elles peuvent aussi capturer de petits insectes. Les larves, quant à elles, se nourrissent uniquement de la matière organique dans laquelle elles ont éclos, contribuant ainsi à leur croissance.

Cycle de vie de la mouche stercoraire

La reproduction débute par des accouplements au sol, sur des déjections fraîchement déposées par des herbivores. La femelle possède la capacité de choisir le sperme d’un seul mâle, rejetant celui des autres. En fonction des conditions environnementales comme la température, l’humidité et la nourriture disponible, le cycle complet peut durer de quelques semaines à plusieurs mois. La mouche passe par plusieurs étapes, de l’œuf à l’adulte :

Oeuf

La femelle pond ses œufs dans des substrats en décomposition, préférant la croûte encore fluide des bouses de vache récentes pour faciliter la ponte. Chaque œuf, d’environ 1 mm, possède de minuscules ailettes qui facilitent leur fixation au support.

Larve

À l’éclosion, des larves appelées asticots apparaissent, mesurant environ 1 cm. Elles se nourrissent de la matière organique ou, dans certains cas, de vers de différentes espèces coprophages présentes dans le fumier. La croûte sèche qui se forme protège la matière, assurant un environnement optimal pour leur développement.

Pupe

Après plusieurs semaines, la larve se transforme en pupe, étape immobile intermédiaire avant la métamorphose en mouche adulte. La nymphose se déroule souvent sous terre, dans le sol ou dans d’autres abris. Au printemps, la pupe évolue pour donner naissance à un nouveau spécimen.

Mouche adulte

La dernière étape de développement voit la mouche émerger de la pupe. Elle devient then prête à s’accoupler pour perpétuer le cycle. La durée de vie à l’état adulte s’étend habituellement de 2 à 4 semaines.

La mouche à merde peut-elle transmettre des maladies à l’humain ?

Bien que cette mouche se développe dans des environnements riches en matières organiques en décomposition, elle n’est pas directement vectrice de maladies humaines comme des espèces qui parasitent la chair en décomposition. Cependant, si elle se dépose sur des surfaces ou aliments contaminés par des agents pathogènes, il existe un risque potentiel d transmission. Il est donc conseillé de maintenir une hygiène rigoureuse, notamment en cuisine, lorsque la mouche est présente.

Son rôle écologique et ses bénéfices

Si certains la considèrent comme une nuisance, la mouche à merde possède néanmoins une importance écologique non négligeable. Elle participe à la décomposition des déchets organiques, facilitant leur recyclage en libérant des nutriments. Elle sert également de nourriture pour de nombreux prédateurs : oiseaux insectivores, araignées, petits mammifères tels que chauves-souris et musaraignes, ainsi que certains invertébrés aquatiques. Enfin, bien que son rôle dans la pollinisation soit marginal, elle peut contribuer à la reproduction de certaines plantes en transportant le pollen.

Les principaux prédateurs de la mouche à merde

De nombreux animaux prédateurs s’attaquent à la mouche à merde dans son habitat naturel, notamment :

  • Les oiseaux qui se nourrissent en vol ou lorsqu’elle est posée, comme les hirondelles, les moineaux ou les étourneaux ;
  • Les arthropodes tels que araignées, certaines guêpes ou autres insectes prédateurs spécialisés ;
  • Les petits mammifères, notamment les chauves-souris ou certains rongeurs comme les musaraignes ;
  • Les organismes aquatiques, y compris poissons, libellules et autres invertébrés lorsqu’ils se retrouvent en contact avec des larves sur le bord de l’eau ;
  • Les volailles domestiques, telles que les poules ou les canards, qui se nourrissent également de ces insectes.
Crédit photo : Robert Webster

L’insecte connu sous le nom de mouche à merde arbore une teinte verdâtre distinctive et se repose fréquemment sur des excréments de bétail dans les prairies. Présente largement en Europe, cette mouche est attirée par la chaleur et l’humidité des déjections encore fraîches, là où elle dépose ses œufs. Les larves qui en émergent se nourrissent des matières fécales alentour, complétant ainsi un cycle de vie peu esthétique mais essentiel pour la santé de l’écosystème. Voici une présentation détaillée du scatophage du fumier, souvent appelé la mouche à merde.

Identification de la mouche à merde

La mouche à merde, ou Scathophaga stercoraria, est aussi désignée par le terme de mouche stercoraire. Elle appartient à la famille des scathophagidés, qui comprend environ 150 espèces en France, et à l’ordre des diptères, caractérisé par la possession de deux ailes. Elle est généralement repérée sur des tas d’excréments de bovins, ce qui a influencé son nom scientifique hérité de Linné en 1758, le mot latin stercoraria signifiant “qui vit sur les excréments”. Quelques années plus tard, Fabricius la désigna par merdaria, mais c’est la nomenclature de Linné qui est restée en usage.

Comment différencier la mouche à merde ?

Avec une taille oscillant entre 5 et 12 millimètres, cette espèce présente des dimensions plus grandes chez les femelles. Leur apparence est marquée par une pilosité intense, dont la teinte varie selon le sexe : jaune-rosee chez les mâles et jaune-verdâtre chez les femelles. Leurs thorax possède des lignes brunes discrètes et quelques poils, tandis que leurs pattes sont effilées, rythmées par de longues soies noires sur les tibias. La tête comporte des antennes sombres et un motif en forme de “W” entre deux yeux rouges imposants. La partie buccale est noire, et les palpes sont de teinte blanchâtre à jaune. Les ailes allongées et translucides dépassent largement l’abdomen.

Habitat et répartition de la mouche à merde

Présente dans une vaste zone géographique, cette mouche est courante en Europe, en Asie, en Amérique du Nord et dans certains coins de l’Australie. Elle colonise principalement les prairies, champs cultivés, pâturages et autres milieux riches en déjections animales herbivores, qui constituent le lieu idéal pour ses larves. Elle est notamment associée aux élevages de gros mammifères tels que bovins, chevaux et moutons.

Alimentation de la mouche à merde

Chez cette espèce, la diète diffère selon la phase de vie. Les adultes se nourrissent de substances présentes dans le fumier et les débris végétaux en décomposition, mais aussi de nectar et autres sucreries trouvés sur les fleurs. Elles peuvent aussi capturer de petits insectes. Les larves, quant à elles, se nourrissent uniquement de la matière organique dans laquelle elles ont éclos, contribuant ainsi à leur croissance.

Cycle de vie de la mouche stercoraire

La reproduction débute par des accouplements au sol, sur des déjections fraîchement déposées par des herbivores. La femelle possède la capacité de choisir le sperme d’un seul mâle, rejetant celui des autres. En fonction des conditions environnementales comme la température, l’humidité et la nourriture disponible, le cycle complet peut durer de quelques semaines à plusieurs mois. La mouche passe par plusieurs étapes, de l’œuf à l’adulte :

Oeuf

La femelle pond ses œufs dans des substrats en décomposition, préférant la croûte encore fluide des bouses de vache récentes pour faciliter la ponte. Chaque œuf, d’environ 1 mm, possède de minuscules ailettes qui facilitent leur fixation au support.

Larve

À l’éclosion, des larves appelées asticots apparaissent, mesurant environ 1 cm. Elles se nourrissent de la matière organique ou, dans certains cas, de vers de différentes espèces coprophages présentes dans le fumier. La croûte sèche qui se forme protège la matière, assurant un environnement optimal pour leur développement.

Pupe

Après plusieurs semaines, la larve se transforme en pupe, étape immobile intermédiaire avant la métamorphose en mouche adulte. La nymphose se déroule souvent sous terre, dans le sol ou dans d’autres abris. Au printemps, la pupe évolue pour donner naissance à un nouveau spécimen.

Mouche adulte

La dernière étape de développement voit la mouche émerger de la pupe. Elle devient then prête à s’accoupler pour perpétuer le cycle. La durée de vie à l’état adulte s’étend habituellement de 2 à 4 semaines.

La mouche à merde peut-elle transmettre des maladies à l’humain ?

Bien que cette mouche se développe dans des environnements riches en matières organiques en décomposition, elle n’est pas directement vectrice de maladies humaines comme des espèces qui parasitent la chair en décomposition. Cependant, si elle se dépose sur des surfaces ou aliments contaminés par des agents pathogènes, il existe un risque potentiel d transmission. Il est donc conseillé de maintenir une hygiène rigoureuse, notamment en cuisine, lorsque la mouche est présente.

Son rôle écologique et ses bénéfices

Si certains la considèrent comme une nuisance, la mouche à merde possède néanmoins une importance écologique non négligeable. Elle participe à la décomposition des déchets organiques, facilitant leur recyclage en libérant des nutriments. Elle sert également de nourriture pour de nombreux prédateurs : oiseaux insectivores, araignées, petits mammifères tels que chauves-souris et musaraignes, ainsi que certains invertébrés aquatiques. Enfin, bien que son rôle dans la pollinisation soit marginal, elle peut contribuer à la reproduction de certaines plantes en transportant le pollen.

Les principaux prédateurs de la mouche à merde

De nombreux animaux prédateurs s’attaquent à la mouche à merde dans son habitat naturel, notamment :

  • Les oiseaux qui se nourrissent en vol ou lorsqu’elle est posée, comme les hirondelles, les moineaux ou les étourneaux ;
  • Les arthropodes tels que araignées, certaines guêpes ou autres insectes prédateurs spécialisés ;
  • Les petits mammifères, notamment les chauves-souris ou certains rongeurs comme les musaraignes ;
  • Les organismes aquatiques, y compris poissons, libellules et autres invertébrés lorsqu’ils se retrouvent en contact avec des larves sur le bord de l’eau ;
  • Les volailles domestiques, telles que les poules ou les canards, qui se nourrissent également de ces insectes.