Méthodes éprouvées pour se débarrasser des thrips et autres nuisibles

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Crédit photo : Robert Webster

Les thrips sont de petits insectes ayant une coloration allant du jaune au brun ou au noir. Leur corps est fin et allongé, souvent accompagné d’ailes rayées de noir et blanc avec des bords irréguliers, mais certaines espèces sont dépourvues d’ailes ou ont une capacité de vol limitée. Leur taille ne dépasse généralement pas 5 millimètres, selon l’espèce. Ils appartiennent à la famille Thysanoptera, qui comprend environ 5 500 variétés à l’échelle mondiale, dont une centaine en France, souvent très semblables entre elles.

Quelles menaces pèsent sur les thrips ?

Les humains ne sont pas enclins à apprécier ces petits insectes pourtant capables de causer des dégâts.

Une femelle adulte peut pondre jusqu’à une centaine d’œufs durant sa courte existence, qui varie de 10 à 30 jours. Après environ quatre semaines, ces œufs donnent naissance à des jeunes qui, dans un premier temps, vivent dans la terre ou le terreau, avant de s’attaquer rapidement aux feuilles des plantes.

Pour survivre, ces insectes ont besoin de sucer la sève des végétaux, ce qui les conduit à percer la surface des feuilles à l’aide de pièces buccales adaptées. Dotés d’une grande mobilité, ils peuvent facilement passer d’une plante à une autre en contaminant différentes zones.

Leur cycle de reproduction est rapide et dépend des conditions thermiques environnantes. Le nom populaire de ces insectes vient de leur habitude d’apparaître en masse juste avant une tempête orageuse, pour disparaître généralement après. Ils sont actifs dans une fourchette de températures allant de 12 à 30 °C, avec une moyenne de 7 à 12 générations par an, selon les espèces et le climat.

Comment détecter une invasion de thrips ?

La première étape consiste à surveiller attentivement ses plantes pour repérer de petits organismes en mouvement sur les feuilles. Certaines espèces ciblent plus spécifiquement certains types de végétaux. Par exemple, le thrips du pois (Frankliniella robusta) est un ravageur majeur pour les légumineuses, tandis que le thrips du pêcher (Thrips meridionalis) attaque des fruitiers tels que l’amandier, le pêcher, le prunier, le pommier ou le poirier. Le thrips californien (Frankliniella occidentalis) est particulièrement nuisible aux fraisiers, alors que le thrips de l’oignon (Thrips tabaci) s’intéresse aussi bien aux légumes du potager comme la tomate, le poireau ou la pomme de terre qu’aux fleurs comme l’œillet ou le glaïeul.

La présence de quelques individus peut rapidement dégénérer en infestation, notamment en raison de la parthénogenèse, un mode de reproduction sans mâles qui favorise la multiplication exponentielle des populations dès que quelques représentants apparaissent.

Ces insectes peuvent être introduits involontairement chez vous ou dans votre jardin, notamment lors de l’achat de plantes ou de fleurs coupées. Leur dissémination est facilitée dans les espaces extérieurs, puis leur entrée en intérieur devient facile, ce qui complique leur contrôle.

Quels impacts causent-ils sur les plantes ?

Les dommages sont visibles à l’œil nu : les thrips sucés se nourrissent des cellules végétales, laissant apparaître des taches gris argenté sur le feuillage. Des zones de décoloration, allant du beige pâle au blanc, peuvent également apparaître.

Des points noirs ou verts foncés, qui sont leurs déjections, peuvent également être remarqués. Les plantes d’intérieur infestées peuvent développer du liège sur leurs feuilles, une réaction à leur attaque, notamment sur les espèces à feuilles épaisses ou charnues.

À l’extérieur, les jeunes pousses peuvent se déformer ou cesser de s’ouvrir lorsque les dégâts sont importants, ce qui compromet leur croissance.

Comment lutter contre la prolifération des thrips ?

La résistance des thrips aux insecticides chimiques est aujourd’hui prononcée, rendant ces traitements peu efficaces, même en quantité excessive. De plus, ces insectes se dissimulent dans les zones de croissance ou dans les boutons floraux, rendant leur élimination difficile. Il faut aussi noter que les insecticides génériques ne ciblent pas uniquement les thrips, mais peuvent aussi nuire aux insectes auxiliaires bénéfiques à la santé des plantes.

L’option du Huiles de Neem trouve son intérêt comme solution naturelle, avec une efficacité limitée à environ deux semaines. Il est conseillé d’attendre avant de présenter des insectes utiles pour leur assurer une action optimale.

La méthode à base d’ail est souvent évoquée ; cependant, son efficacité reste limitée. Bien qu’une décoction d’ail pulvérisée sur les plantes puisse repousser les thrips momentanément grâce à leur détestation de son parfum, ils finissent par s’y réhabituer rapidement.

La solution la plus prometteuse consiste à introduire des insectes prédateurs. Deux acariens, Neoseiulus cucumeris et Swirskii, sont particulièrement efficaces contre les œufs et jeunes larves. Ces alliés naturels se trouvent en tube ou enveloppés dans des sachets d’élevage, à utiliser en cas d’attaque déclarée ou en prévention. La première forme est recommandée en cas d’infestation confirmée, tandis que la seconde sert à prévenir une invasion ou à renforcer la résistance des plantes.

Les larves de Chrysopa, par exemple, sont aussi très appréciées. Disponibles sous forme de cartes contenant des œufs ou en tubes avec des larves et de la nourriture (paillettes de sarrasin), elles peuvent être placées directement sur les végétaux ou dispersées à l’aide de bioboxes pour maximiser leur efficacité.

La prévention, la clé pour éviter les invasions

Pour limiter l’apparition des thrips, il est essentiel d’adopter quelques bonnes pratiques.

  • Inspectez régulièrement toutes vos plantes, qu’elles soient d’intérieur ou en serre, à la recherche de signes de leur présence, comme des insectes ou des taches suspectes,
  • Maintenez une humidité ambiante élevée pour décourager leur prolifération,
  • Dans une serre, suspendez des pièges jaunes collants pour capter les thrips adultes, et il est également conseillé d’en installer dans l’espace de vie pour des plantes d’intérieur,
  • Protégez vos végétaux avec un filet anti-insectes à maille fine (0,8 x 0,8 mm),
  • Après une contamination, procédez à un nettoyage approfondi des lieux pour limiter la réapparition,
Crédit photo : Robert Webster

Les thrips sont de petits insectes ayant une coloration allant du jaune au brun ou au noir. Leur corps est fin et allongé, souvent accompagné d’ailes rayées de noir et blanc avec des bords irréguliers, mais certaines espèces sont dépourvues d’ailes ou ont une capacité de vol limitée. Leur taille ne dépasse généralement pas 5 millimètres, selon l’espèce. Ils appartiennent à la famille Thysanoptera, qui comprend environ 5 500 variétés à l’échelle mondiale, dont une centaine en France, souvent très semblables entre elles.

Quelles menaces pèsent sur les thrips ?

Les humains ne sont pas enclins à apprécier ces petits insectes pourtant capables de causer des dégâts.

Une femelle adulte peut pondre jusqu’à une centaine d’œufs durant sa courte existence, qui varie de 10 à 30 jours. Après environ quatre semaines, ces œufs donnent naissance à des jeunes qui, dans un premier temps, vivent dans la terre ou le terreau, avant de s’attaquer rapidement aux feuilles des plantes.

Pour survivre, ces insectes ont besoin de sucer la sève des végétaux, ce qui les conduit à percer la surface des feuilles à l’aide de pièces buccales adaptées. Dotés d’une grande mobilité, ils peuvent facilement passer d’une plante à une autre en contaminant différentes zones.

Leur cycle de reproduction est rapide et dépend des conditions thermiques environnantes. Le nom populaire de ces insectes vient de leur habitude d’apparaître en masse juste avant une tempête orageuse, pour disparaître généralement après. Ils sont actifs dans une fourchette de températures allant de 12 à 30 °C, avec une moyenne de 7 à 12 générations par an, selon les espèces et le climat.

Comment détecter une invasion de thrips ?

La première étape consiste à surveiller attentivement ses plantes pour repérer de petits organismes en mouvement sur les feuilles. Certaines espèces ciblent plus spécifiquement certains types de végétaux. Par exemple, le thrips du pois (Frankliniella robusta) est un ravageur majeur pour les légumineuses, tandis que le thrips du pêcher (Thrips meridionalis) attaque des fruitiers tels que l’amandier, le pêcher, le prunier, le pommier ou le poirier. Le thrips californien (Frankliniella occidentalis) est particulièrement nuisible aux fraisiers, alors que le thrips de l’oignon (Thrips tabaci) s’intéresse aussi bien aux légumes du potager comme la tomate, le poireau ou la pomme de terre qu’aux fleurs comme l’œillet ou le glaïeul.

La présence de quelques individus peut rapidement dégénérer en infestation, notamment en raison de la parthénogenèse, un mode de reproduction sans mâles qui favorise la multiplication exponentielle des populations dès que quelques représentants apparaissent.

Ces insectes peuvent être introduits involontairement chez vous ou dans votre jardin, notamment lors de l’achat de plantes ou de fleurs coupées. Leur dissémination est facilitée dans les espaces extérieurs, puis leur entrée en intérieur devient facile, ce qui complique leur contrôle.

Quels impacts causent-ils sur les plantes ?

Les dommages sont visibles à l’œil nu : les thrips sucés se nourrissent des cellules végétales, laissant apparaître des taches gris argenté sur le feuillage. Des zones de décoloration, allant du beige pâle au blanc, peuvent également apparaître.

Des points noirs ou verts foncés, qui sont leurs déjections, peuvent également être remarqués. Les plantes d’intérieur infestées peuvent développer du liège sur leurs feuilles, une réaction à leur attaque, notamment sur les espèces à feuilles épaisses ou charnues.

À l’extérieur, les jeunes pousses peuvent se déformer ou cesser de s’ouvrir lorsque les dégâts sont importants, ce qui compromet leur croissance.

Comment lutter contre la prolifération des thrips ?

La résistance des thrips aux insecticides chimiques est aujourd’hui prononcée, rendant ces traitements peu efficaces, même en quantité excessive. De plus, ces insectes se dissimulent dans les zones de croissance ou dans les boutons floraux, rendant leur élimination difficile. Il faut aussi noter que les insecticides génériques ne ciblent pas uniquement les thrips, mais peuvent aussi nuire aux insectes auxiliaires bénéfiques à la santé des plantes.

L’option du Huiles de Neem trouve son intérêt comme solution naturelle, avec une efficacité limitée à environ deux semaines. Il est conseillé d’attendre avant de présenter des insectes utiles pour leur assurer une action optimale.

La méthode à base d’ail est souvent évoquée ; cependant, son efficacité reste limitée. Bien qu’une décoction d’ail pulvérisée sur les plantes puisse repousser les thrips momentanément grâce à leur détestation de son parfum, ils finissent par s’y réhabituer rapidement.

La solution la plus prometteuse consiste à introduire des insectes prédateurs. Deux acariens, Neoseiulus cucumeris et Swirskii, sont particulièrement efficaces contre les œufs et jeunes larves. Ces alliés naturels se trouvent en tube ou enveloppés dans des sachets d’élevage, à utiliser en cas d’attaque déclarée ou en prévention. La première forme est recommandée en cas d’infestation confirmée, tandis que la seconde sert à prévenir une invasion ou à renforcer la résistance des plantes.

Les larves de Chrysopa, par exemple, sont aussi très appréciées. Disponibles sous forme de cartes contenant des œufs ou en tubes avec des larves et de la nourriture (paillettes de sarrasin), elles peuvent être placées directement sur les végétaux ou dispersées à l’aide de bioboxes pour maximiser leur efficacité.

La prévention, la clé pour éviter les invasions

Pour limiter l’apparition des thrips, il est essentiel d’adopter quelques bonnes pratiques.

  • Inspectez régulièrement toutes vos plantes, qu’elles soient d’intérieur ou en serre, à la recherche de signes de leur présence, comme des insectes ou des taches suspectes,
  • Maintenez une humidité ambiante élevée pour décourager leur prolifération,
  • Dans une serre, suspendez des pièges jaunes collants pour capter les thrips adultes, et il est également conseillé d’en installer dans l’espace de vie pour des plantes d’intérieur,
  • Protégez vos végétaux avec un filet anti-insectes à maille fine (0,8 x 0,8 mm),
  • Après une contamination, procédez à un nettoyage approfondi des lieux pour limiter la réapparition,