Les mouches charbonneuses : un parasite piqueur pour le bétail

Accueil » Les animaux sauvages » Insectes » Les mouches charbonneuses : un parasite piqueur pour le bétail

La mouche connue sous le nom de stomoxe ou mouche des étables se nourrit du sang de ses hôtes, ce qui en fait un véritable fléau pour le secteur animalier. Elle est responsable de piqûres abondantes et de perturbations constantes chez le bétail, constituant une nuisance majeure pour les éleveurs. Découvrez en détail le rôle de cette insecte dans le contexte agricole.

Présentation de la mouche charbonneuse

La stomoxe, de son nom scientifique stomoxys calcitrans, se distingue par sa répartition universelle, étant la seule parmi 18 espèces du genre à être présente sur tous les continents. La majorité des autres espèces se limitant aux zones tropicales ou africaines, ou encore asiatiques. Appartenant à la famille des muscidés et à la tribu des stomoxyini, cet insecte doit son nom grec aux termes désignant la bouche percante. Son nom populaire fait référence à son implication dans la transmission de la fièvre charbonneuse, une pathologie infectieuse causée par la bactérie bacillus anthracis. La mouche pique en mesurant entre 6 et 8 millimètres, ce qui la rend visible à l’œil nu.

Identification visuelle de la mouche charbonneuse

À l’instar de la mouche domestique, musca domestica, le stomoxe possède deux yeux imposants de teintes rouge et brun, ainsi que des pattes foncées. Son corps, de couleur grise, présente des bandes longitudinales sombres sur le thorax et des taches plus foncées sur l’abdomen. La distinction entre ces deux espèces peut se faire en observant la nervation de leurs ailes ou leur posture au repos : la tête orientée vers le bas pour la mouche charbonneuse, vers le haut pour la domestique. La forme de leur proboscis est également un indicateur : celui de la mouche domestique se termine par deux coussinets quand celui de la stomoxe est courbé à la base, puis dirigé vers l’avant.

Structure et mode d’action de sa piqûre

La trompe robuste de la stomoxe, conçue pour piquer, est considérée comme vulnérable en raison de sa capacité à provoquer des blessures. Elle comporte trois pièces buccales spécialisées dans l’action de piqûre : le labium, le labre et l’hypopharynx. Ces éléments constituent deux tubes distincts : l’un permet d’injecter la salive dans la peau, l’autre d’aspirer le sang. La salive contient des substances qui facilitent la prise de sang, tout en favorisant la formation de boutons douloureux qui démangent plusieurs jours.

Habitat et comportements alimentaires

Le stomoxe est une espèce qui se rencontre surtout dans les régions rurales du monde entier. Dans les zones tempérées, son activité s’étend d’avril à octobre, principalement aux abords des élevages de chevaux, ovins ou bovins. Elle peut également s’installer dans des habitations proches des exploitations agricoles. Deux raisons expliquent sa présence dans ces environnements : sa dépendance au sang d’animaux vivants et la nécessité pour ses larves de se développer dans des matières fecales, comme le fumier ou le crottin. Après avoir piqué un animal ou un humain, cet insecte aime se poser dans des zones ensoleillées telles que les troncs d’arbres, murs ou fenêtres. Bien qu’elle préfère le sang, la mouche se nourrit aussi de nectar et de pollen, puisant dans ces sucres l’énergie indispensable à ses déplacements.

La mouche charbonneuse peut-elle se nourrir d’humain ?

Bien que principalement attirée par le bétail, la stomoxe n’hésite pas à piquer l’homme, surtout en cas de présence proche de ses victimes habituelles. Les animaux comme les ânes, chevaux, bovins, moutons et chèvres en constituent ses cibles principales. Par temps chaud, elle peut également s’attaquer à des buffles ou chameaux. Lorsqu’elle pique des bovins ou des chevaux, elle privilégie souvent les parties inférieures des membres, où le pelage étant plus fin, les vaisseaux sanguins sont faciles à repérer. Son comportement est actif en journée, et elle n’hésite pas à adopter une attitude agressive, attaquant indistinctement bétail, humains ou chiens, en particulier sur les jambes. La piqûre est douloureuse, provoquant de petites lésions qui démangent pendant plusieurs jours.

Risques et dangers liés à ses piqûres

La mouche charbonneuse représente un risque sérieux car elle peut transmettre diverses maladies infectieuses. Ces infections peuvent être bactériennes ou virales, souvent causées par des protozoaires ou des vers parasites. Parmi celles-ci figurent la fièvre charbonneuse, la fièvre aphteuse, la peste porcine africaine, la fièvre de la Vallée du Rift, ou encore l’anémie infectieuse et différentes rickettsioses. La mouche intervient également comme hôte intermédiaire pour certains parasites tels que le nématode Habronema microstoma, responsable de l’habronémose chez le cheval, ou le protozoaire Besnoitia besnoiti, qui cause la besnoitiose bovine.

Impact sur la filière animale

Au-delà de la transmission de maladies, la présence de la mouche charbonneuse engendre d’importantes pertes économiques liées à ses effets directs. Son comportement de groupe provoque un harcèlement incessant, avec des piqûres douloureuses qui perturbent la routine des animaux, notamment lors des moments de repos et d’alimentation. Sur l’île de La Réunion, des études estiment que chaque bovin peut perdre jusqu’à un litre de sang par jour, ce qui peut provoquer une mortalité anormalement élevée dans le troupeau à cause du stress et de la faiblesse engendrés.

Durée de vie et cycle de développement

La vie de la mouche charbonneuse suit un processus en six étapes : de l’œuf à la larve, puis à la nymphe, et enfin à l’adulte. Après la fécondation, la femelle pond ses œufs dans la matière organique souillée, souvent sous forme de grappes de 25 à 50 œufs. La source d’alimentation pour les larves est principalement constituée de déjections. La durée de ce cycle complet varie selon la température : environ 60 jours à 15°C, et jusqu’à seulement 12 jours lorsque la température atteint 30°C.

La mouche connue sous le nom de stomoxe ou mouche des étables se nourrit du sang de ses hôtes, ce qui en fait un véritable fléau pour le secteur animalier. Elle est responsable de piqûres abondantes et de perturbations constantes chez le bétail, constituant une nuisance majeure pour les éleveurs. Découvrez en détail le rôle de cette insecte dans le contexte agricole.

Présentation de la mouche charbonneuse

La stomoxe, de son nom scientifique stomoxys calcitrans, se distingue par sa répartition universelle, étant la seule parmi 18 espèces du genre à être présente sur tous les continents. La majorité des autres espèces se limitant aux zones tropicales ou africaines, ou encore asiatiques. Appartenant à la famille des muscidés et à la tribu des stomoxyini, cet insecte doit son nom grec aux termes désignant la bouche percante. Son nom populaire fait référence à son implication dans la transmission de la fièvre charbonneuse, une pathologie infectieuse causée par la bactérie bacillus anthracis. La mouche pique en mesurant entre 6 et 8 millimètres, ce qui la rend visible à l’œil nu.

Identification visuelle de la mouche charbonneuse

À l’instar de la mouche domestique, musca domestica, le stomoxe possède deux yeux imposants de teintes rouge et brun, ainsi que des pattes foncées. Son corps, de couleur grise, présente des bandes longitudinales sombres sur le thorax et des taches plus foncées sur l’abdomen. La distinction entre ces deux espèces peut se faire en observant la nervation de leurs ailes ou leur posture au repos : la tête orientée vers le bas pour la mouche charbonneuse, vers le haut pour la domestique. La forme de leur proboscis est également un indicateur : celui de la mouche domestique se termine par deux coussinets quand celui de la stomoxe est courbé à la base, puis dirigé vers l’avant.

Structure et mode d’action de sa piqûre

La trompe robuste de la stomoxe, conçue pour piquer, est considérée comme vulnérable en raison de sa capacité à provoquer des blessures. Elle comporte trois pièces buccales spécialisées dans l’action de piqûre : le labium, le labre et l’hypopharynx. Ces éléments constituent deux tubes distincts : l’un permet d’injecter la salive dans la peau, l’autre d’aspirer le sang. La salive contient des substances qui facilitent la prise de sang, tout en favorisant la formation de boutons douloureux qui démangent plusieurs jours.

Habitat et comportements alimentaires

Le stomoxe est une espèce qui se rencontre surtout dans les régions rurales du monde entier. Dans les zones tempérées, son activité s’étend d’avril à octobre, principalement aux abords des élevages de chevaux, ovins ou bovins. Elle peut également s’installer dans des habitations proches des exploitations agricoles. Deux raisons expliquent sa présence dans ces environnements : sa dépendance au sang d’animaux vivants et la nécessité pour ses larves de se développer dans des matières fecales, comme le fumier ou le crottin. Après avoir piqué un animal ou un humain, cet insecte aime se poser dans des zones ensoleillées telles que les troncs d’arbres, murs ou fenêtres. Bien qu’elle préfère le sang, la mouche se nourrit aussi de nectar et de pollen, puisant dans ces sucres l’énergie indispensable à ses déplacements.

La mouche charbonneuse peut-elle se nourrir d’humain ?

Bien que principalement attirée par le bétail, la stomoxe n’hésite pas à piquer l’homme, surtout en cas de présence proche de ses victimes habituelles. Les animaux comme les ânes, chevaux, bovins, moutons et chèvres en constituent ses cibles principales. Par temps chaud, elle peut également s’attaquer à des buffles ou chameaux. Lorsqu’elle pique des bovins ou des chevaux, elle privilégie souvent les parties inférieures des membres, où le pelage étant plus fin, les vaisseaux sanguins sont faciles à repérer. Son comportement est actif en journée, et elle n’hésite pas à adopter une attitude agressive, attaquant indistinctement bétail, humains ou chiens, en particulier sur les jambes. La piqûre est douloureuse, provoquant de petites lésions qui démangent pendant plusieurs jours.

Risques et dangers liés à ses piqûres

La mouche charbonneuse représente un risque sérieux car elle peut transmettre diverses maladies infectieuses. Ces infections peuvent être bactériennes ou virales, souvent causées par des protozoaires ou des vers parasites. Parmi celles-ci figurent la fièvre charbonneuse, la fièvre aphteuse, la peste porcine africaine, la fièvre de la Vallée du Rift, ou encore l’anémie infectieuse et différentes rickettsioses. La mouche intervient également comme hôte intermédiaire pour certains parasites tels que le nématode Habronema microstoma, responsable de l’habronémose chez le cheval, ou le protozoaire Besnoitia besnoiti, qui cause la besnoitiose bovine.

Impact sur la filière animale

Au-delà de la transmission de maladies, la présence de la mouche charbonneuse engendre d’importantes pertes économiques liées à ses effets directs. Son comportement de groupe provoque un harcèlement incessant, avec des piqûres douloureuses qui perturbent la routine des animaux, notamment lors des moments de repos et d’alimentation. Sur l’île de La Réunion, des études estiment que chaque bovin peut perdre jusqu’à un litre de sang par jour, ce qui peut provoquer une mortalité anormalement élevée dans le troupeau à cause du stress et de la faiblesse engendrés.

Durée de vie et cycle de développement

La vie de la mouche charbonneuse suit un processus en six étapes : de l’œuf à la larve, puis à la nymphe, et enfin à l’adulte. Après la fécondation, la femelle pond ses œufs dans la matière organique souillée, souvent sous forme de grappes de 25 à 50 œufs. La source d’alimentation pour les larves est principalement constituée de déjections. La durée de ce cycle complet varie selon la température : environ 60 jours à 15°C, et jusqu’à seulement 12 jours lorsque la température atteint 30°C.