Le phasme est-il natif de la France ou est-il exclusivement exotique ?

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A l’échelle mondiale, le nombre d’espèces de phasmes dépassait les 3 000, dont la majorité habitant dans les zones tropicales et équatoriales. Toutefois, ces insectes sont présents sur presque tous les continents, à l’exception de l’Antarctique. En France, plusieurs variétés sont également repérables. Bien qu’elles ne soient pas toutes dispersées sur l’ensemble du territoire, il est tout à fait possible d’en croiser dans un jardin, notamment dans certaines régions du pays.

Les phasmes : des insectes étonnants

Souvent désignés sous le nom de phasmoptères ou chéleutoptères, les phasmes fascinent par leur apparence singulière. Ils appartiennent à une catégorie d’insectes qui connaissent une métamorphose incomplète, appelée hémimétabolie. Leur morphologie leur permet d’adopter divers looks qui leur confèrent un mimétisme remarquable : certains ressemblent à des branches, d’autres à des feuilles, certains imitent des tiges épaisses ou de l’écorce, ce qui leur permet de passer inaperçus dans leur environnement.

Leur capacité à se fondre dans le paysage, combinée à leur tempérament inoffensif et à leur facilité d’élevage, en fait des sujets d’observation prisés dans l’enseignement scolaire. Leur durée de vie d’environ un an permet de suivre leur cycle de vie durant une année scolaire. Par leur apparence décorative, ces insectes ont également trouvé leur place comme nouveaux compagnons d’intérieur.

Phasmes sont tous végétariens : ils se nourrissent exclusivement de feuilles. La plupart des adultes sont nocturnes, tandis que les jeunes restent actifs durant la journée. Leur taille peut varier de 4 à 45 cm, la record étant détenu par une espèce chinoise, Phryganistria chinensis Zhao, qui atteint 62 cm de long.

Les phasmes en France

Dans l’Hexagone, on recense trois principales espèces de phasmes :

  • Le phasme gaulois (Clonopsis gallica) ;
  • Le phasme espagnol (Pijnackeria masettii) ;
  • Le bâton du diable, aussi connu sous le nom de Bacille de Rossi (Bacillus rossius).

Ces trois variétés, toutes sans ailes (aptères), se rencontrent principalement au sud du territoire. Parmi elles, le phasme gaulois est le plus répandu et le plus grand, atteignant jusqu’à 7 cm. Son corps, de teinte brun uniforme, ressemble à une brindille. On peut différencier ce spécimen par la présence d’un rouge vif près de ses pattes avant, une caractéristique distincte.

Ce phasme favorise généralement les milieux ombragés comme les lisières de forêt ou de routes, où il aime grimper jusqu’à deux mètres de hauteur, en se fixant sur des ronces, rosiers, genêts ou aubépines. En revanche, d’autres espèces comme le Bacille de Rossi sont plus souvent rencontrées sur des arbustes comme les rosiers ou les pruniers. Chaque espèce possède une végétation de prédilection qu’il faut respecter en captivité afin de prolonger leur vie et éviter tout risque d’intoxication.

Attention, à l’affût !

Les phasmes disposent d’un mimétisme exceptionnel, capable de reproduire à la perfection des éléments comme des nœuds, des feuilles mortes ou du lichens. Cette aptitude leur a valu le nom de *fantôme* en latin, phasma. Leur capacité de coloration, qu’elle soit dissimulée ou vive, leur permet de se fondre dans leur environnement selon le contexte, bien que cette transformation ne soit pas systématique.

Lorsqu’ils sont élevés en captivité, il est crucial d’être vigilant lors du changement d’alimentation, car certains spécimens, petits ou cachés, peuvent passer inaperçus. Leur camouflage est une arme de survie contre de nombreux prédateurs — rongeurs, oiseaux, araignées ou insectes voraces. Ils restent immobiles plusieurs heures, mais lorsqu’ils doivent se déplacer, ils adoptent souvent des mouvements saccadés imitant ceux des végétaux pour éviter d’alerter leurs ennemis.

Pour échapper à une menace, certains phasmes peuvent également adopter des positions effrayantes, émettre des substances toxiques, se laisser tomber ou sacrifier un membre. En cas de blessure, ils possèdent la capacité de régénérer un membre en quelques mues, bien que celui-ci soit souvent plus petit que les autres. La mue, processus biochimique délicat, doit se faire dans un environnement adapté, avec un apport alimentaire suffisant et une hygrométrie contrôlée. Un soin particulier doit être apporté à ces paramètres, car chaque espèce a ses préférences en termes d’humidité.

Comment se reproduisent les phasmes ?

Malgré leur vulnérabilité face aux prédateurs, les phasmes ont adopté une stratégie de dissémination innovante : la reproduction par parthénogenèse. Cette capacité permet aux femelles de produire des œufs sans intervention mâle, ce qui leur confère une certaine autonomie. Des études menées en 2018 par des chercheurs japonais ont révélé qu’en nourrissant des passereaux comme les bulbuls à oreillons bruns avec des œufs de différentes espèces de phasmes, ils ont constaté que les excréments contenaient jusqu’à 20 % d’œufs viables, protégés par une coquille très résistante capable de survivre à l’acidité du tube digestif.

Les œufs dispersés via les déjections peuvent ainsi coloniser de nouveaux endroits, ce qui est une méthode de propagation plutôt rare chez les insectes. Leur mode de reproduction est basé sur la parthénogenèse : les femelles peuvent engendrer toute leur descendance sans qu’un mâle ne participe, ce qui augmente leur résilience face à la prédation ou à une faible reproduction sexuée. Selon l’espèce, une femelle peut pondre entre 50 et 600 œufs sur toute sa vie, avec une moyenne d’un à trois œufs par jour. Certains, comme le phasme ibère, enterrent leurs œufs, quand d’autres les déposent au hasard. La plupart d’entre eux ne survivent pas à l’hiver, sauf que leurs œufs, très robustes, peuvent rester en dormance jusqu’à ce que les conditions soient favorables pour leur développement.

Si vous envisagez de vous lancer dans l’élevage de phasmes, sachez que cela demande un certain engagement. Il ne faut en aucun cas relâcher ces insectes dans la nature, surtout si ce sont des espèces exotiques, car cela pourrait mettre en danger l’équilibre local. La meilleure solution est de confier ces spécimens à des associations spécialisées, afin de préserver l’intégrité des écosystèmes.

A l’échelle mondiale, le nombre d’espèces de phasmes dépassait les 3 000, dont la majorité habitant dans les zones tropicales et équatoriales. Toutefois, ces insectes sont présents sur presque tous les continents, à l’exception de l’Antarctique. En France, plusieurs variétés sont également repérables. Bien qu’elles ne soient pas toutes dispersées sur l’ensemble du territoire, il est tout à fait possible d’en croiser dans un jardin, notamment dans certaines régions du pays.

Les phasmes : des insectes étonnants

Souvent désignés sous le nom de phasmoptères ou chéleutoptères, les phasmes fascinent par leur apparence singulière. Ils appartiennent à une catégorie d’insectes qui connaissent une métamorphose incomplète, appelée hémimétabolie. Leur morphologie leur permet d’adopter divers looks qui leur confèrent un mimétisme remarquable : certains ressemblent à des branches, d’autres à des feuilles, certains imitent des tiges épaisses ou de l’écorce, ce qui leur permet de passer inaperçus dans leur environnement.

Leur capacité à se fondre dans le paysage, combinée à leur tempérament inoffensif et à leur facilité d’élevage, en fait des sujets d’observation prisés dans l’enseignement scolaire. Leur durée de vie d’environ un an permet de suivre leur cycle de vie durant une année scolaire. Par leur apparence décorative, ces insectes ont également trouvé leur place comme nouveaux compagnons d’intérieur.

Phasmes sont tous végétariens : ils se nourrissent exclusivement de feuilles. La plupart des adultes sont nocturnes, tandis que les jeunes restent actifs durant la journée. Leur taille peut varier de 4 à 45 cm, la record étant détenu par une espèce chinoise, Phryganistria chinensis Zhao, qui atteint 62 cm de long.

Les phasmes en France

Dans l’Hexagone, on recense trois principales espèces de phasmes :

  • Le phasme gaulois (Clonopsis gallica) ;
  • Le phasme espagnol (Pijnackeria masettii) ;
  • Le bâton du diable, aussi connu sous le nom de Bacille de Rossi (Bacillus rossius).

Ces trois variétés, toutes sans ailes (aptères), se rencontrent principalement au sud du territoire. Parmi elles, le phasme gaulois est le plus répandu et le plus grand, atteignant jusqu’à 7 cm. Son corps, de teinte brun uniforme, ressemble à une brindille. On peut différencier ce spécimen par la présence d’un rouge vif près de ses pattes avant, une caractéristique distincte.

Ce phasme favorise généralement les milieux ombragés comme les lisières de forêt ou de routes, où il aime grimper jusqu’à deux mètres de hauteur, en se fixant sur des ronces, rosiers, genêts ou aubépines. En revanche, d’autres espèces comme le Bacille de Rossi sont plus souvent rencontrées sur des arbustes comme les rosiers ou les pruniers. Chaque espèce possède une végétation de prédilection qu’il faut respecter en captivité afin de prolonger leur vie et éviter tout risque d’intoxication.

Attention, à l’affût !

Les phasmes disposent d’un mimétisme exceptionnel, capable de reproduire à la perfection des éléments comme des nœuds, des feuilles mortes ou du lichens. Cette aptitude leur a valu le nom de *fantôme* en latin, phasma. Leur capacité de coloration, qu’elle soit dissimulée ou vive, leur permet de se fondre dans leur environnement selon le contexte, bien que cette transformation ne soit pas systématique.

Lorsqu’ils sont élevés en captivité, il est crucial d’être vigilant lors du changement d’alimentation, car certains spécimens, petits ou cachés, peuvent passer inaperçus. Leur camouflage est une arme de survie contre de nombreux prédateurs — rongeurs, oiseaux, araignées ou insectes voraces. Ils restent immobiles plusieurs heures, mais lorsqu’ils doivent se déplacer, ils adoptent souvent des mouvements saccadés imitant ceux des végétaux pour éviter d’alerter leurs ennemis.

Pour échapper à une menace, certains phasmes peuvent également adopter des positions effrayantes, émettre des substances toxiques, se laisser tomber ou sacrifier un membre. En cas de blessure, ils possèdent la capacité de régénérer un membre en quelques mues, bien que celui-ci soit souvent plus petit que les autres. La mue, processus biochimique délicat, doit se faire dans un environnement adapté, avec un apport alimentaire suffisant et une hygrométrie contrôlée. Un soin particulier doit être apporté à ces paramètres, car chaque espèce a ses préférences en termes d’humidité.

Comment se reproduisent les phasmes ?

Malgré leur vulnérabilité face aux prédateurs, les phasmes ont adopté une stratégie de dissémination innovante : la reproduction par parthénogenèse. Cette capacité permet aux femelles de produire des œufs sans intervention mâle, ce qui leur confère une certaine autonomie. Des études menées en 2018 par des chercheurs japonais ont révélé qu’en nourrissant des passereaux comme les bulbuls à oreillons bruns avec des œufs de différentes espèces de phasmes, ils ont constaté que les excréments contenaient jusqu’à 20 % d’œufs viables, protégés par une coquille très résistante capable de survivre à l’acidité du tube digestif.

Les œufs dispersés via les déjections peuvent ainsi coloniser de nouveaux endroits, ce qui est une méthode de propagation plutôt rare chez les insectes. Leur mode de reproduction est basé sur la parthénogenèse : les femelles peuvent engendrer toute leur descendance sans qu’un mâle ne participe, ce qui augmente leur résilience face à la prédation ou à une faible reproduction sexuée. Selon l’espèce, une femelle peut pondre entre 50 et 600 œufs sur toute sa vie, avec une moyenne d’un à trois œufs par jour. Certains, comme le phasme ibère, enterrent leurs œufs, quand d’autres les déposent au hasard. La plupart d’entre eux ne survivent pas à l’hiver, sauf que leurs œufs, très robustes, peuvent rester en dormance jusqu’à ce que les conditions soient favorables pour leur développement.

Si vous envisagez de vous lancer dans l’élevage de phasmes, sachez que cela demande un certain engagement. Il ne faut en aucun cas relâcher ces insectes dans la nature, surtout si ce sont des espèces exotiques, car cela pourrait mettre en danger l’équilibre local. La meilleure solution est de confier ces spécimens à des associations spécialisées, afin de préserver l’intégrité des écosystèmes.