La sauterelle verte (Tettigonia viridissima) : un auxiliaire utile pour le jardin

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Les sauterelles occupent une place célèbre dans la culture biblique, notamment lors du récit des dix plaies d’Égypte. À l’heure actuelle, certaines régions du monde connaissent encore des invasions de ces insectes, mais il s’agit principalement de criquets, qui diffèrent nettement des sauterelles en raison de leur régime alimentaire. Leur impact sur l’environnement et l’agriculture dépend du nombre d’individus présents : à l’état massif, ils peuvent causer d’importants dégâts. Aujourd’hui, une conscience écologique accrue conduit à considérer davantage la nature et ses habitants sous un angle bienveillant, évitant souvent d’associer les animaux à la notion de “nuisibles”. Cependant, certains animaux jouent un rôle bénéfique pour l’homme, notamment dans le jardin. La sauterelle verte, par exemple, est-elle l’un de ces précieux auxiliaires ?

La sauterelle verte (Tettigonia viridissima) : description et caractéristiques

Le nom scientifique désigne précisément l’espèce évoquée. De plus, cette sauterelle est fréquemment appelée par plusieurs noms populaires, tels que grande sauterelle verte, sauterelle verte des prés, Tettigonie verte ou encore sauterelle à coutelas. Elle constitue l’image classique qu’on se fait d’une sauterelle. Munie de longues antennes, qui peuvent atteindre trois fois la longueur de son corps, elle arbore un corps d’un vert tendre, mis à part une bande colorée orange-brun sur le dessus. Un liseré de même teinte longe la frange supérieure de ses élytres. La palette de couleurs peut néanmoins varier : certains exemplaires se montrent tout jaunes, ou ne présentent qu’une coloration jaune sur les pattes, avec le reste vert. Son camouflage naturel, rendu possible par sa teinte majoritaire, lui permet de se fondre dans un environnement de feuillage, rendant difficile la tâche de ses prédateurs comme les oiseaux.

Il est facile de confondre cette sauterelle avec d’autres espèces telles que Tettigonia cantans, qui possède des ailes plus courtes et plus larges, ne couvrant pas complètement l’oviscapte, ou encore Tettigonia caudata, reconnaissable à ses épines noires apparentes sur ses fémurs postérieurs.

Les mâles et femelles ressemblent beaucoup, mais quelques détails permettent de faire la différence. Le masculino, doté d’un organe de stridulation (situé à la base des ailes), présente souvent des motifs marrons, mais il existe des variations. La taille du corps mâle oscille généralement entre 2,8 et 3,6 cm, tandis que celle de la femelle, plus grande, varie de 3,2 à 4,2 cm. En ajoutant la longueur des ailes, cet insecte peut atteindre une envergure totale de 10 cm, avec une longueur totale pouvant approcher 6 cm.

Ce qui distingue principalement la femelle est la présence de l’organe de ponte, appelé ovipositeur ou oviscapte, placé à l’arrière du corps. Mesurant généralement entre 2,3 et 3,2 cm, cet appendice en forme d’aiguillon est parfois confondu avec une piqûre, ce qui a valu à la femelle le surnom de “sauterelle à sabre”. Néanmoins, ce nom ne lui est pas exclusif, car d’autres espèces de femelles possèdent un organe similaire.

Malgré leur aspect inoffensif, ces insectes peuvent se défendre en mordant, ce qui, selon la taille de la sauterelle et la sensibilité de la personne mordue, peut occasionner une douleur modérée ou plus forte. La plupart du temps, cette réaction est surprise plutôt que douloureuse. Pour la capturer en toute sécurité, il suffit généralement de la faire tomber dans un récipient transparent en la piégeant avec une feuille de papier placé dessous pour la relâcher ensuite à l’extérieur.

Dotée d’ailes relativement grandes, cette sauterelle est capable de voler, mais elle préfère généralement marcher ou sauter, utilisant ses ailes déployées pour explorer les environs comme les buissons, arbustes ou arbres, à la recherche de nourriture.

La sauterelle verte (Tettigonia viridissima) : un allié précieux pour le jardin

Avec une espérance de vie d’environ 6 mois, cette espèce fréquente principalement les milieux herbacés tels que prairies, bordures de routes, haies, friches, arbres et jardins. Elle recherche la chaleur et entre en hibernation dès l’arrivée de l’automne. Son régime alimentaire est majoritairement carnivore : elle se nourrit d’autres insectes, larves, chenilles et adultes. Bien qu’omnivore, elle consomme occasionnellement des végétaux, selon la disponibilité et l’équilibre de son alimentation.

Pour celles et ceux qui ont connu les anciennes pratiques agricoles sans pesticides, la sauterelle verte était reconnue pour ses capacités à contrôler certains nuisibles, notamment les doryphores. Ces insectes, qui ravageaient les cultures de pommes de terre en dévorant leurs feuilles et tubercules, étaient souvent combattus par la voracité de la sauterelle. Les femelles pondent en outre plus de 3 000 œufs en une saison, et leurs larves sont capables de dévaster rapidement les plantes. Leur activité dense, de jour comme de nuit, accentuait leur impact dévastateur.

De nos jours, les enjeux du jardinage ont évolué, et la menace que représente une invasion de sauterelles n’a plus la même ampleur qu’auparavant, surtout en raison de l’usage massif de pesticides. La population de sauterelles vertes a diminué, rendant leur rôle d’équilibrage de l’écosystème encore plus précieux. Ces insectes contribuent à réguler la présence d’autres nuisibles, comme la chrysope verte, le pince‑oreille ou certains carabiques, apportant une aide naturelle aux jardiniers écologiquement responsables.

Attirer ou repousser les sauterelles ?

Ce insecte à favoriser plutôt qu’à éliminer, car il participe à la biodiversité du jardin en étant attiré par des plantes comme les soucis. Adopter quelques astuces simples permettra de créer un environnement propice à leur présence, tout en évitant une prolifération excessive :

  • Maintenir une pelouse tondée à une hauteur généreuse,
  • Laisser des zones sauvages, même sèches, pour favoriser la biodiversité,
  • Multiplier les types de végétation en plantant des haies variées, allant des arbustes aux arbres de grande taille.

En période estivale ou à l’approche de l’automne, il peut arriver que l’on ressente une invasion de sauterelles. Le chant strident des mâles, qui s’intensifie en journée et persiste jusque tard dans la nuit, est souvent le signe d’une telle situation. Pour limiter leur présence sans recourir à des produits chimiques, voici quelques méthodes naturelles :

Les poules, par leur appétit vorace pour les insectes, peuvent réduire leur nombre. Il est aussi possible de fabriquer un piège artisanal à partir d’un seau rempli d’eau sucrée, dont les rebords huilés empêchent les insectes de ressortir. En inspectant régulièrement les insectes capturés, vous pourrez évaluer l’efficacité de cette méthode et décider si vous souhaitez la poursuivre. Enfin, le sorgho (Sorghum bicolor) est une plante que les sauterelles évitent, ce qui en fait une option naturelle pour éloigner ces insectes indésirables en plantant quelques exemplaires dans votre jardin ou votre potager.

Les sauterelles occupent une place célèbre dans la culture biblique, notamment lors du récit des dix plaies d’Égypte. À l’heure actuelle, certaines régions du monde connaissent encore des invasions de ces insectes, mais il s’agit principalement de criquets, qui diffèrent nettement des sauterelles en raison de leur régime alimentaire. Leur impact sur l’environnement et l’agriculture dépend du nombre d’individus présents : à l’état massif, ils peuvent causer d’importants dégâts. Aujourd’hui, une conscience écologique accrue conduit à considérer davantage la nature et ses habitants sous un angle bienveillant, évitant souvent d’associer les animaux à la notion de “nuisibles”. Cependant, certains animaux jouent un rôle bénéfique pour l’homme, notamment dans le jardin. La sauterelle verte, par exemple, est-elle l’un de ces précieux auxiliaires ?

La sauterelle verte (Tettigonia viridissima) : description et caractéristiques

Le nom scientifique désigne précisément l’espèce évoquée. De plus, cette sauterelle est fréquemment appelée par plusieurs noms populaires, tels que grande sauterelle verte, sauterelle verte des prés, Tettigonie verte ou encore sauterelle à coutelas. Elle constitue l’image classique qu’on se fait d’une sauterelle. Munie de longues antennes, qui peuvent atteindre trois fois la longueur de son corps, elle arbore un corps d’un vert tendre, mis à part une bande colorée orange-brun sur le dessus. Un liseré de même teinte longe la frange supérieure de ses élytres. La palette de couleurs peut néanmoins varier : certains exemplaires se montrent tout jaunes, ou ne présentent qu’une coloration jaune sur les pattes, avec le reste vert. Son camouflage naturel, rendu possible par sa teinte majoritaire, lui permet de se fondre dans un environnement de feuillage, rendant difficile la tâche de ses prédateurs comme les oiseaux.

Il est facile de confondre cette sauterelle avec d’autres espèces telles que Tettigonia cantans, qui possède des ailes plus courtes et plus larges, ne couvrant pas complètement l’oviscapte, ou encore Tettigonia caudata, reconnaissable à ses épines noires apparentes sur ses fémurs postérieurs.

Les mâles et femelles ressemblent beaucoup, mais quelques détails permettent de faire la différence. Le masculino, doté d’un organe de stridulation (situé à la base des ailes), présente souvent des motifs marrons, mais il existe des variations. La taille du corps mâle oscille généralement entre 2,8 et 3,6 cm, tandis que celle de la femelle, plus grande, varie de 3,2 à 4,2 cm. En ajoutant la longueur des ailes, cet insecte peut atteindre une envergure totale de 10 cm, avec une longueur totale pouvant approcher 6 cm.

Ce qui distingue principalement la femelle est la présence de l’organe de ponte, appelé ovipositeur ou oviscapte, placé à l’arrière du corps. Mesurant généralement entre 2,3 et 3,2 cm, cet appendice en forme d’aiguillon est parfois confondu avec une piqûre, ce qui a valu à la femelle le surnom de “sauterelle à sabre”. Néanmoins, ce nom ne lui est pas exclusif, car d’autres espèces de femelles possèdent un organe similaire.

Malgré leur aspect inoffensif, ces insectes peuvent se défendre en mordant, ce qui, selon la taille de la sauterelle et la sensibilité de la personne mordue, peut occasionner une douleur modérée ou plus forte. La plupart du temps, cette réaction est surprise plutôt que douloureuse. Pour la capturer en toute sécurité, il suffit généralement de la faire tomber dans un récipient transparent en la piégeant avec une feuille de papier placé dessous pour la relâcher ensuite à l’extérieur.

Dotée d’ailes relativement grandes, cette sauterelle est capable de voler, mais elle préfère généralement marcher ou sauter, utilisant ses ailes déployées pour explorer les environs comme les buissons, arbustes ou arbres, à la recherche de nourriture.

La sauterelle verte (Tettigonia viridissima) : un allié précieux pour le jardin

Avec une espérance de vie d’environ 6 mois, cette espèce fréquente principalement les milieux herbacés tels que prairies, bordures de routes, haies, friches, arbres et jardins. Elle recherche la chaleur et entre en hibernation dès l’arrivée de l’automne. Son régime alimentaire est majoritairement carnivore : elle se nourrit d’autres insectes, larves, chenilles et adultes. Bien qu’omnivore, elle consomme occasionnellement des végétaux, selon la disponibilité et l’équilibre de son alimentation.

Pour celles et ceux qui ont connu les anciennes pratiques agricoles sans pesticides, la sauterelle verte était reconnue pour ses capacités à contrôler certains nuisibles, notamment les doryphores. Ces insectes, qui ravageaient les cultures de pommes de terre en dévorant leurs feuilles et tubercules, étaient souvent combattus par la voracité de la sauterelle. Les femelles pondent en outre plus de 3 000 œufs en une saison, et leurs larves sont capables de dévaster rapidement les plantes. Leur activité dense, de jour comme de nuit, accentuait leur impact dévastateur.

De nos jours, les enjeux du jardinage ont évolué, et la menace que représente une invasion de sauterelles n’a plus la même ampleur qu’auparavant, surtout en raison de l’usage massif de pesticides. La population de sauterelles vertes a diminué, rendant leur rôle d’équilibrage de l’écosystème encore plus précieux. Ces insectes contribuent à réguler la présence d’autres nuisibles, comme la chrysope verte, le pince‑oreille ou certains carabiques, apportant une aide naturelle aux jardiniers écologiquement responsables.

Attirer ou repousser les sauterelles ?

Ce insecte à favoriser plutôt qu’à éliminer, car il participe à la biodiversité du jardin en étant attiré par des plantes comme les soucis. Adopter quelques astuces simples permettra de créer un environnement propice à leur présence, tout en évitant une prolifération excessive :

  • Maintenir une pelouse tondée à une hauteur généreuse,
  • Laisser des zones sauvages, même sèches, pour favoriser la biodiversité,
  • Multiplier les types de végétation en plantant des haies variées, allant des arbustes aux arbres de grande taille.

En période estivale ou à l’approche de l’automne, il peut arriver que l’on ressente une invasion de sauterelles. Le chant strident des mâles, qui s’intensifie en journée et persiste jusque tard dans la nuit, est souvent le signe d’une telle situation. Pour limiter leur présence sans recourir à des produits chimiques, voici quelques méthodes naturelles :

Les poules, par leur appétit vorace pour les insectes, peuvent réduire leur nombre. Il est aussi possible de fabriquer un piège artisanal à partir d’un seau rempli d’eau sucrée, dont les rebords huilés empêchent les insectes de ressortir. En inspectant régulièrement les insectes capturés, vous pourrez évaluer l’efficacité de cette méthode et décider si vous souhaitez la poursuivre. Enfin, le sorgho (Sorghum bicolor) est une plante que les sauterelles évitent, ce qui en fait une option naturelle pour éloigner ces insectes indésirables en plantant quelques exemplaires dans votre jardin ou votre potager.