La cigale : l’insecte chanteur du sud de la France

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Symbole emblématique de la Provence, la cigale est surtout célèbre pour les bruits qu’elle produit en jouant avec ses cymbales. Passant de longues périodes sous terre, cet insecte ne se dévoile qu’à la saison chaude, émettant un chant durant un court été. Portrait d’un insecte qui ne chante qu’un été dans sa vie.

Origines et classification de la cigale

La cigale appartient à l’ordre des hémiptères et se classe au sein de la famille des cicadidés. Son nom scientifique, provenant du grec, évoque ses caractéristiques : « kiccos » pour membrane et « ado » pour chanter. Parmi les espèces courantes en France du Sud figurent la cigale plébéienne ou grande cigale commune (Lyristes plebejus) ainsi que la cigale grise (Cicada orni), qui est la plus répandue dans cette région.

Une morphologie caractéristique : trompe rigide et pattes poilues

Le corps de cette insecte se présente généralement en teintes sombres ou vertes, avec des marques de formes et couleurs variables selon les espèces. Sa tête, large et aplatie à l’avant, accueille de grands yeux, deux antennes courtes et une longue trompe rigide (ou rostre), qu’elle enfonce dans les racines ou sur les arbres pour se nourrir. Ses pattes poilues lui servent à s’agripper aux végétaux. La partie thoracique porte des ailes longues, transparentes, ornées de motifs ou de points noirs. La taille de cette espèce varie entre 5 et 8 centimètres.

Le chant des cigales : une nécessité reproductive

Chez ces insectes, seul le mâle est porteur d’un chant spécifique, appelé cymbalisation. Ce dernier résulte de l’action de deux membranes internes à l’abdomen, que le mâle fait claquer à l’aide de muscles, à raison de près de 900 fois par minute. Leur objectif principal est d’attirer une femelle pour l’accouplement, mais cet appel sert également à attirer d’autres mâles, incitant à la compétition et au chant collectif. Ce chœur amplifie leurs chances d’attirer des femelles situées à distance.

Les raisons de l’arrêt temporaire du chant

La température extérieure influence directement la capacité des cigales à produire leur cymbalisation, car la souplesse de leurs membranes dépend de la chaleur. En dessous d’une quarantaine de degrés, ces membranes se contractent, empêchant leur déformation par les muscles et stoppant ainsi le chant. Lorsqu’il fait plus frais ou que le vent souffle, leur chant s’interrompt souvent soudainement. En revanche, par conditions appropriées, les mâles reprennent leur chant toute la journée. La cigale, très sensible, cesse également de chanter en cas de danger, comme la présence d’un prédateur ou lorsqu’on la manipule.

Une vie souterraine bien remplie

Plus de 4500 espèces de cigales sont répertoriées à travers le globe, réparties entre l’Amérique et l’Europe. En France, une vingtaine d’espèces ont été recensées, dont seize dans le sud. La cigale grise, particulièrement présente en Provence, est aussi la plus sonore. La majorité de sa vie s’écoule sous terre, où elle passe plusieurs années à creuser des galeries dans le sol, souvent dans des forêts de résineux ou dans des milieux arbustifs denses. Une fois sortie, elle colonise mainly des tiges, des troncs ou des branches d’arbres et de buissons.

Une alimentation à base de sève

Les larves et nymphes vivent en underground, se nourrissant de la sève des racines qu’elles aspirent avec leur rostre. Lorsqu’elles émergent à la surface, les adultes utilisent aussi leur trompe pour percer l’écorce des branches et en prélever la sève. Malgré leur appétit, ces insectes ne causent pas de dommages nuisibles dans le jardin.

La ponte : jusqu’à 400 œufs par femelle

Après l’accouplement, la femelle cigale utilise son ovipositeur pour creuser de petites fentes à la base des plantes ou dans les arbustes, où elle dépose ses œufs, pouvant aller jusqu’à 400 par individu. Ces œufs, ressemblant à des grains de riz, éclosent après environ un mois, donnant naissance à des larves. Ces dernières se réfugient dans le sol pour une période pouvant atteindre 17 ans chez certaines espèces américaines, en se nourrissant des racines.

Une vie courte à l’état adulte

Avant de devenir pleinement matures, la nymphe quitte le sol, grimpe sur un support végétal et s’y fixe en se roulant dans ses poils. Après plusieurs mues, l’émergence survient surtout la nuit pour réduire le risque de prédateurs. Une fois ses ailes secs, l’insecte s’envole pour chercher de la nourriture. La période de reproduction, durant laquelle le mâle chante pour attirer la femelle, ne dure généralement que quatre à six semaines. Ensuite, la cigale meurt peu de temps après.

Les menaces qui pèsent sur la cigale

À chaque étape de sa vie, la cigale doit faire face à divers prédateurs. Lorsqu’elle est encore dans ses œufs, elle peut être attaquée par des acariens. Au stade larvaire, elle demeure vulnérable face à des insectes prédateurs comme les mille-pattes ou les fourmis. Lors de la sortie du sol, sa fragilité est maximale, car elle cherche à sécher et déployer ses ailes, moment durant lequel elle est exposée aux araignées, mantes, sauterelles, guêpes ou punaises. Une fois à l’air libre, oiseaux et petits rapaces comme les pies ou les chouettes se régalent également de leur proie. Bien que fréquemment chassée, la cigale n’est pas actuellement considérée comme espèce menacée.

Symbole emblématique de la Provence, la cigale est surtout célèbre pour les bruits qu’elle produit en jouant avec ses cymbales. Passant de longues périodes sous terre, cet insecte ne se dévoile qu’à la saison chaude, émettant un chant durant un court été. Portrait d’un insecte qui ne chante qu’un été dans sa vie.

Origines et classification de la cigale

La cigale appartient à l’ordre des hémiptères et se classe au sein de la famille des cicadidés. Son nom scientifique, provenant du grec, évoque ses caractéristiques : « kiccos » pour membrane et « ado » pour chanter. Parmi les espèces courantes en France du Sud figurent la cigale plébéienne ou grande cigale commune (Lyristes plebejus) ainsi que la cigale grise (Cicada orni), qui est la plus répandue dans cette région.

Une morphologie caractéristique : trompe rigide et pattes poilues

Le corps de cette insecte se présente généralement en teintes sombres ou vertes, avec des marques de formes et couleurs variables selon les espèces. Sa tête, large et aplatie à l’avant, accueille de grands yeux, deux antennes courtes et une longue trompe rigide (ou rostre), qu’elle enfonce dans les racines ou sur les arbres pour se nourrir. Ses pattes poilues lui servent à s’agripper aux végétaux. La partie thoracique porte des ailes longues, transparentes, ornées de motifs ou de points noirs. La taille de cette espèce varie entre 5 et 8 centimètres.

Le chant des cigales : une nécessité reproductive

Chez ces insectes, seul le mâle est porteur d’un chant spécifique, appelé cymbalisation. Ce dernier résulte de l’action de deux membranes internes à l’abdomen, que le mâle fait claquer à l’aide de muscles, à raison de près de 900 fois par minute. Leur objectif principal est d’attirer une femelle pour l’accouplement, mais cet appel sert également à attirer d’autres mâles, incitant à la compétition et au chant collectif. Ce chœur amplifie leurs chances d’attirer des femelles situées à distance.

Les raisons de l’arrêt temporaire du chant

La température extérieure influence directement la capacité des cigales à produire leur cymbalisation, car la souplesse de leurs membranes dépend de la chaleur. En dessous d’une quarantaine de degrés, ces membranes se contractent, empêchant leur déformation par les muscles et stoppant ainsi le chant. Lorsqu’il fait plus frais ou que le vent souffle, leur chant s’interrompt souvent soudainement. En revanche, par conditions appropriées, les mâles reprennent leur chant toute la journée. La cigale, très sensible, cesse également de chanter en cas de danger, comme la présence d’un prédateur ou lorsqu’on la manipule.

Une vie souterraine bien remplie

Plus de 4500 espèces de cigales sont répertoriées à travers le globe, réparties entre l’Amérique et l’Europe. En France, une vingtaine d’espèces ont été recensées, dont seize dans le sud. La cigale grise, particulièrement présente en Provence, est aussi la plus sonore. La majorité de sa vie s’écoule sous terre, où elle passe plusieurs années à creuser des galeries dans le sol, souvent dans des forêts de résineux ou dans des milieux arbustifs denses. Une fois sortie, elle colonise mainly des tiges, des troncs ou des branches d’arbres et de buissons.

Une alimentation à base de sève

Les larves et nymphes vivent en underground, se nourrissant de la sève des racines qu’elles aspirent avec leur rostre. Lorsqu’elles émergent à la surface, les adultes utilisent aussi leur trompe pour percer l’écorce des branches et en prélever la sève. Malgré leur appétit, ces insectes ne causent pas de dommages nuisibles dans le jardin.

La ponte : jusqu’à 400 œufs par femelle

Après l’accouplement, la femelle cigale utilise son ovipositeur pour creuser de petites fentes à la base des plantes ou dans les arbustes, où elle dépose ses œufs, pouvant aller jusqu’à 400 par individu. Ces œufs, ressemblant à des grains de riz, éclosent après environ un mois, donnant naissance à des larves. Ces dernières se réfugient dans le sol pour une période pouvant atteindre 17 ans chez certaines espèces américaines, en se nourrissant des racines.

Une vie courte à l’état adulte

Avant de devenir pleinement matures, la nymphe quitte le sol, grimpe sur un support végétal et s’y fixe en se roulant dans ses poils. Après plusieurs mues, l’émergence survient surtout la nuit pour réduire le risque de prédateurs. Une fois ses ailes secs, l’insecte s’envole pour chercher de la nourriture. La période de reproduction, durant laquelle le mâle chante pour attirer la femelle, ne dure généralement que quatre à six semaines. Ensuite, la cigale meurt peu de temps après.

Les menaces qui pèsent sur la cigale

À chaque étape de sa vie, la cigale doit faire face à divers prédateurs. Lorsqu’elle est encore dans ses œufs, elle peut être attaquée par des acariens. Au stade larvaire, elle demeure vulnérable face à des insectes prédateurs comme les mille-pattes ou les fourmis. Lors de la sortie du sol, sa fragilité est maximale, car elle cherche à sécher et déployer ses ailes, moment durant lequel elle est exposée aux araignées, mantes, sauterelles, guêpes ou punaises. Une fois à l’air libre, oiseaux et petits rapaces comme les pies ou les chouettes se régalent également de leur proie. Bien que fréquemment chassée, la cigale n’est pas actuellement considérée comme espèce menacée.