Conseils pour encourager les insectes pollinisateurs dans votre espace vert

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Pour attirer un animal, peu importe de quel type il s’agit, il faut lui offrir ce dont il a un besoin essentiel. Par exemple, les insectes pollinisateurs sont attirés par des plantes spécifiques. Ainsi, pour favoriser leur présence dans votre jardin, il est conseillé d’y planter une variété de végétaux en fleurs. Examinons en détail ce que cela implique.

Quels sont les insectes pollinisateurs ?

En France, une majorité d’insectes sauvages jouent un rôle crucial dans la pollinisation, assurant environ 85 % de ce processus pour les plantes à fleurs. Les 15 % restants dépendent principalement des abeilles domestiques. Ces pollinisateurs naturels se regroupent en quatre principales catégories :

  • Les hyménoptères, comprenant notamment les abeilles sauvages, guêpes, bourdons et fourmis,
  • Les lépidoptères, principalement représentés par les papillons,
  • Les coléoptères, tels que les coccinelles et scarabées,
  • Et enfin, les diptères, notamment les mouches et syrphes.

Certains de ces insectes dévoilent des talents particuliers : par exemple, certains bourdons peuvent faire vibrer les fleurs de tomates pour libérer leur pollen, ou encore, certains ténèbres de colibris, munis d’une longue trompe, parviennent à atteindre le nectar au fond de fleurs très profondes.

Une préoccupation majeure est que près de 40 % des espèces de pollinisateurs invertébrés seraient aujourd’hui en voie d’extinction à l’échelle mondiale. La dégradation des habitats, la diminution de leur alimentation naturelle, l’usage intensif de pesticides ainsi que les changements climatiques mettent en danger leur survie. Soutenir la biodiversité en créant un environnement favorable dans son jardin est donc une démarche importante pour contribuer à la protection de ces précieux insectes.

Pollinisateurs et pollen : un duo indissociable

La principale source de nourriture pour ces insectes est le pollen, également complété par le nectar. La composition de ces deux éléments varie selon le type de végétation, le type de sol ainsi que le climat local. Le pollen est riche en protéines, acides gras, vitamines et minéraux, essentiels pour leur nutrition mais aussi pour leur santé. Un déficit en pollen peut rendre les insectes plus vulnérables aux maladies et aux pesticides, tout comme le manque peut réduire la fertilité de leur population mâle. Quant au nectar, il s’agit d’un liquide sucré composé principalement d’eau et de divers sucres (glucose, fructose, saccharose) pouvant représenter jusqu’à 70 % de sa composition.

Pour assurer leur métabolisme, ainsi qu’une résistance accrue aux maladies, ces insectes ont besoin d’un éventail varié de floraisons, ce qui implique de diversifier leur environnement végétal. Un jardin qui propose différentes espèces florales et des plantes en floraison échelonnée de mai à octobre leur offre une alimentation continue tout au long de la saison.

Il est également important de souligner qu’une majorité de butineurs se spécialisent dans la pollinisation d’un nombre limité de plantes indigènes. Leur survie dépend ainsi de la présence suffisante de ces végétaux. Or, la compétition avec des espèces exotiques invasives peut réduire leur habitat, voire entraîner leur disparition locale. C’est une problématique majeure pour l’équilibre écologique.

De plus, de nombreux pollinisateurs adultes ne se nourrissent pas uniquement de pollen et de nectar. Ils complètent leur alimentation par des feuilles, des fruits ou même des insectes. Par exemple, les papillons peuvent consommer des jus de fruits fermentés, tandis que certains mouches se délectent de matières organiques en décomposition.

Il ne faut pas oublier qu’un insecte doit aussi s’hydrater. Une ruche d’abeilles domestiques, par exemple, nécessite environ dix litres d’eau par an. Ainsi, ils cherchent souvent leur boisson près de mares, rivières, pierres humides ou eaux stagnantes. La présence d’un point d’eau dans votre jardin leur sera donc particulièrement bénéfique.

Les autres besoins essentiels des insectes pollinisateurs

Outre la nourriture, ces insectes ont besoin de se protéger contre les maladies, ainsi que des prédateurs. Certaines espèces ont développé des stratégies pour assurer leur survie : par exemple, les fourmis des bois, ou Formica paralugubris, récoltent de la résine de sapin, un agent antifongique et antibactérien qui préserve l’hygiène et la santé de leur nid.

Les papillons monarques, dont les femelles sont infectées par des parasites au cours de leur cycle, pondent souvent sur des plantes spécifiques. Lors de leur éclosion, les larves ingèrent ces végétaux qui ont un effet médicinal, limitant la progression des parasites. De même, la femelle du papillon Zerynthia polyxena dépose ses œufs sous des feuilles d’aristoloches, plantes toxiques dont la consommation confère aux chenilles une protection contre les prédateurs grâce à leur ingestion de toxines.

Certains insectes utilisent également le camouflage pour échapper à leurs ennemis. Par exemple, le papillon Silène se fond parfaitement avec l’écorce d’un chêne, tandis que le Hachette adopte une apparence de feuilles mortes pour se dissimuler.

Quelles fleurs choisir pour attirer les pollinisateurs ?

Pour fleurir votre espace vert, vous pouvez sélectionner des plantes selon vos préférences esthétiques ou opter pour celles qui attirent le plus les insectes pollinisateurs. Voici toutefois une liste de recommandations pour vous guider dans votre choix.

l’eupatoire chanvrine (Eupatorium cannabinum) est une plante vivace pouvant dépasser un mètre de haut, qui pousse spontanément dans les zones humides, ombragées comme au bord des ruisseaux ou dans les marais. Elle tolère aussi une exposition ensoleillée si les températures restent modérées. Sa floraison, de juillet à octobre, dévoile des corymbes de fleurs roses qui attirent papillons et abeilles.

Le thym est une herbe aromatique aux multiples variétés, dont certaines séduisent aussi bien par leur parfum que par leur apparence. En fleur, entre juin et septembre, ses petites fleurs roses pâles attirent de nombreux insectes pollinisateurs. Utilisé en cuisine ou en phytothérapie, le thym a besoin d’un sol bien drainé et d’un ensoleillement maximal.

La lavande est mondialement reconnue pour sa capacité à attirer les abeilles et papillons. Son feuillage argenté, parfumé et décoratif, reste attrayant tout au long de l’année. Sa floraison s’étale généralement d’avril à septembre, selon la variété, dans des sols secs et bien drainés, en plein soleil.

En mai, la glycine déploie ses longues grappes de fleurs parfumées. Rustique et vigoureuse, elle est idéale pour décorer un portail, une tonnelle ou un pergola. La glycine préfère des sols drainés avec un pH légèrement acide et une exposition en plein soleil, ce qui permet à ses fleurs d’attirer de nombreux pollinisateurs.

La bourrache, souvent considérée comme une mauvaise herbe, possède pourtant des fleurs étoilées bleues, de mai à octobre, qui séduisent grandement les insectes. Elle préfère un sol riche, frais et bien drainé, exposé en plein soleil, et peut contribuer à créer un lieu accueillant pour la biodiversité.

Les sauges, qu’elles soient annuelles ou vivaces, sauvages ou ornementales, sont très attractives pour les pollinisateurs. Leur floraison s’étale du printemps jusqu’aux premiers froids, selon la variété, ajoutant du dynamisme à un massif fleuri.

La reine des prés, aussi appelée herbe aux abeilles, mesure près d’un mètre de hauteur et fleurit de juin à septembre avec des inflorescences blanc-crème. Elle préfère des sols riches, humides et bien drainés, et contribue à attirer une multitude d’insectes.

En ce qui concerne les autres plantes, la tenthrède rustique (Macrophya montana) est particulièrement attirée par les ombellifères telles que le céleri, la coriandre ou l’anis, où elle dépose ses œufs. Les fleurs très odorantes, comme celles des fleurs de nuit, sont généralement prisées par ces insectes nocturnes.

Pour favoriser la présence d’insectes dans votre jardin, laissez également pousser des mauvaises herbes comme le pissenlit, le coquelicot ou la carotte sauvage, qui attirent notamment les syrphes, une petite mouche ressemblant à une guêpe. Ces fleurs délaissées offrent un refuge pour ces insectes à la recherche de nectar et d’abris.

Enfin, pensez au buddleia, souvent surnommé « arbre à papillons », véritable attraction pour ces insectes colorés. Pour finir, si vous souhaitez simplifier l’installation d’un habitat pour la faune, semer des mélanges de graines pour prairie fleurie, composés de plantes vivaces et de graminées, constitue une solution efficace. Ces prairies naturelles, adaptées au soleil et au type de sol, n’exigent souvent aucun entretien et favorisent une biodiversité florissante.

Pour attirer un animal, peu importe de quel type il s’agit, il faut lui offrir ce dont il a un besoin essentiel. Par exemple, les insectes pollinisateurs sont attirés par des plantes spécifiques. Ainsi, pour favoriser leur présence dans votre jardin, il est conseillé d’y planter une variété de végétaux en fleurs. Examinons en détail ce que cela implique.

Quels sont les insectes pollinisateurs ?

En France, une majorité d’insectes sauvages jouent un rôle crucial dans la pollinisation, assurant environ 85 % de ce processus pour les plantes à fleurs. Les 15 % restants dépendent principalement des abeilles domestiques. Ces pollinisateurs naturels se regroupent en quatre principales catégories :

  • Les hyménoptères, comprenant notamment les abeilles sauvages, guêpes, bourdons et fourmis,
  • Les lépidoptères, principalement représentés par les papillons,
  • Les coléoptères, tels que les coccinelles et scarabées,
  • Et enfin, les diptères, notamment les mouches et syrphes.

Certains de ces insectes dévoilent des talents particuliers : par exemple, certains bourdons peuvent faire vibrer les fleurs de tomates pour libérer leur pollen, ou encore, certains ténèbres de colibris, munis d’une longue trompe, parviennent à atteindre le nectar au fond de fleurs très profondes.

Une préoccupation majeure est que près de 40 % des espèces de pollinisateurs invertébrés seraient aujourd’hui en voie d’extinction à l’échelle mondiale. La dégradation des habitats, la diminution de leur alimentation naturelle, l’usage intensif de pesticides ainsi que les changements climatiques mettent en danger leur survie. Soutenir la biodiversité en créant un environnement favorable dans son jardin est donc une démarche importante pour contribuer à la protection de ces précieux insectes.

Pollinisateurs et pollen : un duo indissociable

La principale source de nourriture pour ces insectes est le pollen, également complété par le nectar. La composition de ces deux éléments varie selon le type de végétation, le type de sol ainsi que le climat local. Le pollen est riche en protéines, acides gras, vitamines et minéraux, essentiels pour leur nutrition mais aussi pour leur santé. Un déficit en pollen peut rendre les insectes plus vulnérables aux maladies et aux pesticides, tout comme le manque peut réduire la fertilité de leur population mâle. Quant au nectar, il s’agit d’un liquide sucré composé principalement d’eau et de divers sucres (glucose, fructose, saccharose) pouvant représenter jusqu’à 70 % de sa composition.

Pour assurer leur métabolisme, ainsi qu’une résistance accrue aux maladies, ces insectes ont besoin d’un éventail varié de floraisons, ce qui implique de diversifier leur environnement végétal. Un jardin qui propose différentes espèces florales et des plantes en floraison échelonnée de mai à octobre leur offre une alimentation continue tout au long de la saison.

Il est également important de souligner qu’une majorité de butineurs se spécialisent dans la pollinisation d’un nombre limité de plantes indigènes. Leur survie dépend ainsi de la présence suffisante de ces végétaux. Or, la compétition avec des espèces exotiques invasives peut réduire leur habitat, voire entraîner leur disparition locale. C’est une problématique majeure pour l’équilibre écologique.

De plus, de nombreux pollinisateurs adultes ne se nourrissent pas uniquement de pollen et de nectar. Ils complètent leur alimentation par des feuilles, des fruits ou même des insectes. Par exemple, les papillons peuvent consommer des jus de fruits fermentés, tandis que certains mouches se délectent de matières organiques en décomposition.

Il ne faut pas oublier qu’un insecte doit aussi s’hydrater. Une ruche d’abeilles domestiques, par exemple, nécessite environ dix litres d’eau par an. Ainsi, ils cherchent souvent leur boisson près de mares, rivières, pierres humides ou eaux stagnantes. La présence d’un point d’eau dans votre jardin leur sera donc particulièrement bénéfique.

Les autres besoins essentiels des insectes pollinisateurs

Outre la nourriture, ces insectes ont besoin de se protéger contre les maladies, ainsi que des prédateurs. Certaines espèces ont développé des stratégies pour assurer leur survie : par exemple, les fourmis des bois, ou Formica paralugubris, récoltent de la résine de sapin, un agent antifongique et antibactérien qui préserve l’hygiène et la santé de leur nid.

Les papillons monarques, dont les femelles sont infectées par des parasites au cours de leur cycle, pondent souvent sur des plantes spécifiques. Lors de leur éclosion, les larves ingèrent ces végétaux qui ont un effet médicinal, limitant la progression des parasites. De même, la femelle du papillon Zerynthia polyxena dépose ses œufs sous des feuilles d’aristoloches, plantes toxiques dont la consommation confère aux chenilles une protection contre les prédateurs grâce à leur ingestion de toxines.

Certains insectes utilisent également le camouflage pour échapper à leurs ennemis. Par exemple, le papillon Silène se fond parfaitement avec l’écorce d’un chêne, tandis que le Hachette adopte une apparence de feuilles mortes pour se dissimuler.

Quelles fleurs choisir pour attirer les pollinisateurs ?

Pour fleurir votre espace vert, vous pouvez sélectionner des plantes selon vos préférences esthétiques ou opter pour celles qui attirent le plus les insectes pollinisateurs. Voici toutefois une liste de recommandations pour vous guider dans votre choix.

l’eupatoire chanvrine (Eupatorium cannabinum) est une plante vivace pouvant dépasser un mètre de haut, qui pousse spontanément dans les zones humides, ombragées comme au bord des ruisseaux ou dans les marais. Elle tolère aussi une exposition ensoleillée si les températures restent modérées. Sa floraison, de juillet à octobre, dévoile des corymbes de fleurs roses qui attirent papillons et abeilles.

Le thym est une herbe aromatique aux multiples variétés, dont certaines séduisent aussi bien par leur parfum que par leur apparence. En fleur, entre juin et septembre, ses petites fleurs roses pâles attirent de nombreux insectes pollinisateurs. Utilisé en cuisine ou en phytothérapie, le thym a besoin d’un sol bien drainé et d’un ensoleillement maximal.

La lavande est mondialement reconnue pour sa capacité à attirer les abeilles et papillons. Son feuillage argenté, parfumé et décoratif, reste attrayant tout au long de l’année. Sa floraison s’étale généralement d’avril à septembre, selon la variété, dans des sols secs et bien drainés, en plein soleil.

En mai, la glycine déploie ses longues grappes de fleurs parfumées. Rustique et vigoureuse, elle est idéale pour décorer un portail, une tonnelle ou un pergola. La glycine préfère des sols drainés avec un pH légèrement acide et une exposition en plein soleil, ce qui permet à ses fleurs d’attirer de nombreux pollinisateurs.

La bourrache, souvent considérée comme une mauvaise herbe, possède pourtant des fleurs étoilées bleues, de mai à octobre, qui séduisent grandement les insectes. Elle préfère un sol riche, frais et bien drainé, exposé en plein soleil, et peut contribuer à créer un lieu accueillant pour la biodiversité.

Les sauges, qu’elles soient annuelles ou vivaces, sauvages ou ornementales, sont très attractives pour les pollinisateurs. Leur floraison s’étale du printemps jusqu’aux premiers froids, selon la variété, ajoutant du dynamisme à un massif fleuri.

La reine des prés, aussi appelée herbe aux abeilles, mesure près d’un mètre de hauteur et fleurit de juin à septembre avec des inflorescences blanc-crème. Elle préfère des sols riches, humides et bien drainés, et contribue à attirer une multitude d’insectes.

En ce qui concerne les autres plantes, la tenthrède rustique (Macrophya montana) est particulièrement attirée par les ombellifères telles que le céleri, la coriandre ou l’anis, où elle dépose ses œufs. Les fleurs très odorantes, comme celles des fleurs de nuit, sont généralement prisées par ces insectes nocturnes.

Pour favoriser la présence d’insectes dans votre jardin, laissez également pousser des mauvaises herbes comme le pissenlit, le coquelicot ou la carotte sauvage, qui attirent notamment les syrphes, une petite mouche ressemblant à une guêpe. Ces fleurs délaissées offrent un refuge pour ces insectes à la recherche de nectar et d’abris.

Enfin, pensez au buddleia, souvent surnommé « arbre à papillons », véritable attraction pour ces insectes colorés. Pour finir, si vous souhaitez simplifier l’installation d’un habitat pour la faune, semer des mélanges de graines pour prairie fleurie, composés de plantes vivaces et de graminées, constitue une solution efficace. Ces prairies naturelles, adaptées au soleil et au type de sol, n’exigent souvent aucun entretien et favorisent une biodiversité florissante.