Comprendre les différences entre abeilles, guêpes, frelons et bourdons

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Les hyménoptères regroupent divers insectes tels que les abeilles, bourdons, guêpes et frelons. Ces espèces jouent un rôle crucial dans l’écosystème en participant à la biodiversité et à la stabilité naturelle. Cependant, l’introduction d’espèces invasives peut provoquer un déséquilibre écologique, accentuant les risques pour la biodiversité locale. L’activité humaine, par ses comportements et modes de vie, influence ces dynamiques, pouvant aussi contribuer à la prolifération ou à la maîtrise de ces insectes. En comprenant comment reconnaître ces différentes espèces, leur mode de vie et le potentiel danger qu’elles font peser, il devient plus facile d’adopter des comportements appropriés lorsqu’elles évoluent à proximité.

Les abeilles

En France, sur mille espèces d’abeilles, l’Apis mellifera est la plus emblématique, notamment parce que c’est elle qui produit du miel. La majorité des autres abeilles ne fabriquent pas de miel. Leur principale source alimentaire est le nectar qu’elles récoltent sur les fleurs. Il n’y a donc aucune raison qu’elles viennent s’intéresser à votre repas en terrasse, leur domaine étant principalement les floraisons. Lorsqu’elles sont approchées de leur ruche, leur agressivité se manifeste uniquement si leur nid est menacé. Les apiculteurs utilisent souvent la fumée pour calmer les abeilles avant de manipuler leurs ruches. Cela leur permet de se concentrer sur le miel et la reine, tout en leur évitant de s’énivrer de panique ou d’attaquer.

Une reine, si la colonie devient trop grande, peut quitter la ruche à la recherche d’un nouveau lieu pour établir une nouvelle colonie. Elle entraîne avec elle un groupe d’ouvrières et de mâles, formant un essaim. Bien que cet ensemble puisse paraître impressionnant, il ne constitue pas une menace. En cas d’installation accidentelle d’un essaim dans votre environnement, il est conseillé de faire appel à un apiculteur pour qu’il puisse le récupérer en vue de le réinstaller dans ses propres ruches. Il est crucial d’intervenir rapidement, car un essaim placée dans un endroit inapproprié, comme un conduit ou derrière un volet, peut s’avérer difficile à déloger, voire nécessiter l’élimination des insectes pour éviter tout problème.

Les bourdons

Les bourdons forment un sous-groupe particulier d’abeilles. Leur corps, volumineux et duvetyé, produit un bourdonnement fort lors de leur vol. La reine est la seule à survivre à l’hiver. À leur apparition au printemps, ce sont généralement elles qui cherchent un lieu pour établir leur nouveau nid. Ces colonies, peu nombreuses, comptent seulement quelques dizaines d’individus. Leur déplacement incessant de fleurs en fleurs est remarquable mais ils ne se montrent jamais agressifs. Leur seul comportement défensif réside dans la protection du nid, et ils n’hésitent pas à piquer en cas de menace. Leur rôle en tant que pollinisateurs est essentiel : ils favorisent la fécondation de diverses plantes, contribuant à la biodiversité végétale. Malheureusement, comme d’autres insectes pollinisateurs, ils subissent un déclin inquiétant dans plusieurs régions, ce qui souligne l’importance de les préserver.

Les guêpes

Les guêpes se distinguent facilement par leur coloration jaune vif et leurs lignes noires marquées. Leurs corps présentent aussi une différence notable : leur abdomen est nettement séparé du thorax, ce qui leur donne cette silhouette en « taille de guêpe ». Les espèces les plus fréquemment rencontrées dans notre environnement incluent Vespa vulgaris et Vespula germanica. Elles bâtissent leurs nids soit dans le sol, soit sous des toitures, ce qui peut les amener à entrer en contact avec nous lors de balades en été, surtout si l’on marche pieds nus dans l’herbe.

Les frelons

Le frelon européen, Vespa crabro, représente la plus grande espèce de guêpe sur le continent. Sa taille peut atteindre le triple d’une guêpe ordinaire, et sa volée puissante peut impressionner. Sa piqûre, comparée à celle d’une abeille, est peu plus dangereuse et exige généralement plusieurs dizaines d’incidents pour présenter un vrai risque pour un individu non allergique. Leur présence peut causer des dégâts dans les vergers, notamment en raison de leur attirance pour les fruits mûrs. La majorité de leur nourriture consiste en insectes comme les mouches ou les chenilles. Leur nid n’est pas réutilisé d’une année à l’autre. Étant peu agressifs, il est recommandé de ne détruire un nid que si sa localisation pose problème, et toujours en faisant appel à des professionnels pour assurer la sécurité de l’intervention.

Cependant, une espèce invasive, le frelon asiatique Vespa velutina, doit faire l’objet d’une vigilance accrue. Il s’attaque régulièrement aux ruches pour dévorer les abeilles. Facilement reconnaissable à son corps majoritairement noir, il possède un comportement beaucoup plus agressif que le frelon européen. Sa piqûre n’est pas plus venimeuse, mais le danger réside dans sa capacité à poursuivre agressivement toute personne s’approchant de son nid. La taille du dard pouvant atteindre 6 mm, une tenue spécifique est impérative lors de toute intervention, car une simple tenue d’apiculteur classique ne suffit pas à assurer la protection.

Différences entre guêpes, bourdons, abeilles et frelons

Leurs corps présentent des caractéristiques distinctes : les abeilles et les bourdons ont une pilosité abondante, tandis que les guêpes arborent un pelage lisse et droit, dépourvu de duvet. Sur le plan alimentaire, les adultes de guêpes privilégient les substances sucrées comme la sève ou le miellat, tout en récoltant du nectar comme les abeilles. Leurs larves, en revanche, ont un régime carnivore, car les ouvrières chassent et apportent des insectes pour nourrir la colonie—ce qui explique leur rôle dans la régulation des populations d’insectes indésirables.

La différence majeure réside dans leur usage du dard : les guêpes utilisent leur dard pour chasser et pour leur alimentation quotidienne, en lissant et en pouvant l’enfoncer dans leur victime, puis en le ressortant. En revanche, l’abeille ne l’utilise que pour se défendre, et son dard à barbules reste imbriqué dans la peau, provoquant la mort de l’insecte lors de la piqûre. La piqûre d’une abeille implique souvent la perte du dard et de sa glande à venin, entraînant la mort de l’insecte, contrairement à la guêpe qui peut piquer à plusieurs reprises sans perte.

Une vigilance particulière s’impose face au frelon asiatique, dont la présence doit être signalée rapidement. Pour connaître les modalités de signalement en Auvergne-Rhône-Alpes, consultez le site Tendances et animaux. Dans le reste de la France, il est conseillé d’utiliser les sites spécialisés tels que Frelonasiatique.mnhn.fr/signaler-informations/ afin de contribuer à la gestion de cette menace.