Bien que tous les oiseaux possèdent des ailes, certains d’entre eux sont incapables de voler. Des espèces comme le pingouin, le manchot, l’émeu ou encore l’autruche illustrent cette particularité. Par ailleurs, il existe une diversité d’animaux non aviaires dotés de capacités de vol ou de déplacement aérien, parfois sans avoir d’ailes visibles, notamment parmi les invertébrés. La variété et les mécanismes de vol dans le règne animal sont très riches, ce qui témoigne de la complexité et de la diversité de la nature. Voici donc une sélection de dix animaux capables de planer ou de voler, sans être des oiseaux.
1 – Les chauves-souris
Les chauves-souris sont uniques parmi les mammifères à maîtriser l’art du vol. Leur structure alaire repose sur leurs membres antérieurs, plus précisément sur une membrane de peau tendue entre leurs doigts allongés. Cette membrane, appelée patagium, est très riche en vaisseaux sanguins, dépourvue de poils et attachée à leur corps de manière à leur permettre une grande agilité dans leurs déplacements aériens. La puissance de leurs muscles thoraciques, reliés à une clavicule solide, leur permet d’effectuer des battements d’ailes précis et rapides pour naviguer dans l’obscurité.
2 – Les lémurs volants
Surnommés colugos, ces mammifères de l’Asie du Sud-Est se démarquent par leur capacité à planer sur de longues distances. Leur membrane de peau, reliée du cou à la queue et s’étendant sur leurs membres, leur sert de parachute naturel. Lorsqu’ils prennent de la hauteur, ils se propulsent dans le vide et glissent parmi la végétation tropicale, maîtrisant leur trajectoire grâce à leur patagium. Leur vol plané leur permet de couvrir des distances considérables, tout en leur servant de moyen de déplacement efficace.
3 – Les écureuils volants
Répartis entre deux principales familles, les écureuils volants sont spécialisés dans le déplacement aérien. Que ce soit en Amérique du Nord ou en Afrique équatoriale, ces rongeurs sautent d’un arbre à l’autre en déployant une membrane de peau reliée à leurs côtés. Leur queue joue un rôle de gouvernail lors de leur vol, et ils peuvent effectuer des virages serrés ou couvrir des distances allant jusqu’à 250 mètres pour échapper à un prédateur ou rejoindre un autre arbre.
4 – L’acrobate pygmée
Ce petit marsupial australien, mesurant à peine quelques centimètres, possède une membrane allant des doigts jusqu’aux coudes, lui permettant de planer sur de courtes distances. Après avoir grimper sur une branche, il se jette dans le vide, déployant ses membres et son patagium pour glisser d’un arbre à l’autre, souvent sur plus de 20 mètres. Sa capacité d’accrochage lui permet aussi de se fixer à des surfaces très lisses, grâce à ses coussinets adhésifs présents sur ses doigts.
5 – Les poissons volants
Les exocétidés regroupent environ soixante-dix espèces de poissons marins, reconnaissables à leurs nageoires pectorales exceptionnellement longues, qui jouent le rôle d’ailes. Leur capacité à sauter hors de l’eau et à planer leur permet d’échapper à leurs prédateurs comme les maquereaux ou les thons. Parmi eux, le poisson volant commun peut glisser sur plusieurs dizaines de mètres, tandis que d’autres, comme le poisson volant à tête étroite, ont des nageoires capables de couvrir une centaine de mètres en vol plané.
6 – La raie manta océanique
La raie manta, aussi appelée raie géante ou diable de mer, ne fait pas partie des exocétidés mais demeure une nageuse hors pair. Avec une envergure pouvant atteindre neuf mètres et un poids de deux tonnes, elle a la capacité d’effectuer des sauts spectaculaires hors de l’eau. Sa taille impressionnante n’entrave pas sa faculté à s’élancer dans les airs grâce à ses vastes ailes, extensions de ses nageoires pectorales, qu’elle déploie pour bondir en sautant plusieurs mètres au-dessus de la surface marine.
7 – Les serpents volants
Plus étonnant encore, certains serpents possèdent une capacité de vol plané. Originaire d’Asie, le genre Chrysopelea rassemble ces reptiles qui adoptent une posture aérodynamique en aplatisant leur corps. Lorsqu’ils se déplacent d’un arbre à un autre, ils se recroquevillent légèrement, puis s’élancent en ondulant leur corps pour planariser leurs mouvements dans l’air. Leur direction est contrôlée par leur tête, et ils peuvent parcourir plus de 100 mètres en glissant ainsi de branches en branches ou en atterrissant au sol.
8 – Les lézards volants
Originaire d’Asie, ce groupe de reptiles, appartenant aux Agamidés et connus sous le nom de dragons volants, a développé une technique unique de déplacement aérien. En abandonnant volontairement leur position sur un arbre, ils orientent leur corps vers le bas, déploient leurs patagium à l’aide de leurs pattes avant capables de pivoter à 90°, puis planent vers leur prochain endroit. Ces lézards mesurent environ vingt centimètres et peuvent parcourir plus de 8 mètres lors de leurs glissades dans la forêt tropicale.
9 – Les grenouilles volantes
Les rhacophores, aussi appelés grenouilles volantes, sont une famille d’amphibiens dont la particularité est de se déplacer en vol plané. Disposant d’une membrane reliant leurs doigts et orteils, semblable à des palmes, elles peuvent sauter d’un arbre à l’autre et utiliser leur surface aérienne pour freiner leur chute. Leur capacité à couvrir jusqu’à 15 mètres en vol leur permet de se poser rapidement contre un autre arbre, où elles se fixent solidement grâce à leurs disques adhésifs situés sur leurs doigts.
10 – Les insectes volants
Les insectes, représentants du règne invertébré, complètent cette liste en étant les seuls à posséder des ailes à l’état naturel. À l’origine, ces appendices leur servaient surtout à planer, mais avec le temps, leur évolution leur a permis d’acquérir le vol actif, leur offrant la possibilité de se déplacer rapidement pour se nourrir, se reproduire ou échapper aux prédateurs. La grande diversité d’insectes volants comprend notamment les orthoptères (grillons, criquets), les hyménoptères (abeilles, frelons), les diptères (mouches, moustiques), les lépidoptères (papillons, mites) ou encore certains coléoptères comme la coccinelle ou le doryphore.