Signification et origine de l’expression ‘Il n’y a pas un rat’

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L’expression « il n’y a pas un rat » évoque un lieu déserté, totalement vide de toute présence humaine ou animale. Dans cet article, nous allons explorer l’origine de cette formule en détail, sa première apparition dans la langue française, ainsi que le contexte dans lequel elle a été popularisée. Nous vous proposerons également une comparaison avec une autre expression célèbre mettant en scène l’ennemi naturel des rats, le chat, afin de mieux comprendre la symbolique qui s’y cache. En effet, il est courant d’utiliser des images animales pour illustrer des notions d’abandon ou de vide.

Que signifie réellement l’expression « il n’y a pas un rat » ?

Cette tournure sert à décrire un endroit totalement inoccupé, où aucune personne, voire même un seul rat, ne se trouve. Elle appartient à un groupe d’expressions équivalentes telles que « il n’y a pas un chat » ou encore « il n’y a pas âme qui vive ». Ces expressions imagèrent une réalité exagérée pour mieux marquer le vide ou l’absence d’animation dans un lieu. Si l’on s’attarde plus largement, cette locution peut aussi indiquer qu’un endroit est peu peuplé, voire presque désert. Dans différentes cultures, on retrouve des variantes: en Allemagne, on parle de « pas un cochon » (« hier ist kein schwein »), en Italie, de « pas un chien » (« non c’è un cane ») et en Argentine, de « pas un perroquet » (« no está ni el loro »). Par exemple, une utilisation datant de 1955 illustre cette expression : « Tour à tour, certains entraient dans le bistrot pour boire un café en parlant de leur métier : —Moche, pas un rat ce soir ! —Bien sûr ! Avec ce temps, on n’ira pas jouer ce soir. » (extrait de Jean Giot, Un certain Monsieur Jacques).

D’où vient cette expression et pourquoi emploie-t-on le terme « rat » ?

La proximité entre le rat et l’homme, notamment du point de vue alimentaire, explique l’usage de cet animal dans la locution. Le rat est omnivore, il consomme une grande diversité d’aliments : graines, légumes, viande, œufs, poissons et mollusques, et cela en quantité importante par rapport à sa taille. Il est souvent associé aux zones urbaines où il rôde dans les égouts, se nourrissant dans les débris ou les poubelles, ou dans la campagne où il peut dévaster les récoltes ou contaminer les réserves stockées dans les greniers. La présence du rat dans un lieu indique généralement que des humains s’y trouvent, car il privilégie les environnements riches en nourriture. Par conséquent, lorsqu’on affirme qu’un endroit ne contient pas un seul rat, cela revient implicitement à dire qu’il n’y a pas de présence humaine non plus.

Quelle est l’origine historique de cette formule ?

Utilisée depuis le XXe siècle, cette expression dérive d’une autre locution bien ancrée dans le langage courant : « il n’y a pas un chat ». Cette dernière date de la fin du XVIIIe siècle, comme en témoigne une lettre de la marquise de Gouy à son mari en 1770 : « Il n’y a pas un chat à la cour pour faire sa partie quand le roi est absent » (Mémoires et plaidoyers de M. Linguet). La formule, intégrée dans le dictionnaire de l’Académie française en 1835, définit simplement qu’il n’y a aucun individu présent. La logique derrière cette expression est similaire à celle de l’image du rat : un animal indépendant, souvent considéré comme nuisible ou sale, dont la présence se limite généralement à des environnements où il peut se nourrir et se réfugier. Contrairement au chat, qui apprécie la compagnie humaine, le rat est perçu comme suspect ou dangereux, renforçant l’idée d’un lieu vide ou dépeuplé.

Les rats : du mépris à l’histoire mouvementée

Traditionnellement mal-aimé, le rat a longtemps été associé à des connotations négatives dans le langage. Outre sa réputation de destructeur de cultures et de récoltes, il est porteur de parasites et de maladies telles que la peste, qui, au Moyen Âge, a causé la mort de près de la moitié de la population européenne, soit environ 25 millions de morts en seulement quelques années. L’impression péjorative qu’il suscite est encore attestée par la description faite par Antoine Furetière dans son Dictionnaire universel (1690), où il est défini comme un « petit animal gênant, que certains rangent parmi la vermine, qui ronge les grains, les vêtements et se loge dans les trous des maisons ». Son image a perduré dans la culture populaire, nourrie par cette histoire morbide et sa réputation de nuisible.

Les expressions où l’on trouve « comme un rat »

Le rat étant une figure longtemps considérée comme négative, il s’est peu à peu invité dans diverses expressions métaphoriques. Ces locutions, souvent péjoratives, évoquent des comportements ou des états d’esprit inspirés par cet animal. Parmi les plus courantes, on trouve :

  • « S’ennuyer comme un rat mort » : exprime un ennui profond et désespéré ;
  • « Être fait comme un rat » : désigne une personne incapable de fuir ou de s’échapper ;
  • « Puer comme un rat mort » : pour parler d’une odeur particulièrement désagréable ;
  • « Crever comme un rat » : évoque une mort solitaire, dans la solitude ;
  • « Être gueux comme un rat d’église » : une ancienne expression désignant une pauvreté extrême, qui trouvait son origine dans l’idée que les rats ne trouvaient pas de nourriture dans les églises à une certaine époque.

D’autres expressions liées au rat dans la langue française

De longue date, le rat a symbolisé la saleté, la lâcheté ou la cupidité dans la culture francophone, donnant naissance à plusieurs expressions peu flatteuses. Parmi celles-ci :

  • « Un trou à rats » : désigne un lieu sale, insalubre et mal entretenu ;
  • « Les rats quittent le navire » : dénonce la fuite de ceux qui abandonnent leur devoir ou leur engagement lorsque le danger se présente ;
  • « Avoir des rats dans la tête » : signale que quelqu’un a des idées farfelues ou des caprices ;
  • « Être un rat » : qualifie une personne particulièrement avare ou mesquine, quelqu’un de peu fiable ou malhonnête.

L’expression « il n’y a pas un rat » évoque un lieu déserté, totalement vide de toute présence humaine ou animale. Dans cet article, nous allons explorer l’origine de cette formule en détail, sa première apparition dans la langue française, ainsi que le contexte dans lequel elle a été popularisée. Nous vous proposerons également une comparaison avec une autre expression célèbre mettant en scène l’ennemi naturel des rats, le chat, afin de mieux comprendre la symbolique qui s’y cache. En effet, il est courant d’utiliser des images animales pour illustrer des notions d’abandon ou de vide.

Que signifie réellement l’expression « il n’y a pas un rat » ?

Cette tournure sert à décrire un endroit totalement inoccupé, où aucune personne, voire même un seul rat, ne se trouve. Elle appartient à un groupe d’expressions équivalentes telles que « il n’y a pas un chat » ou encore « il n’y a pas âme qui vive ». Ces expressions imagèrent une réalité exagérée pour mieux marquer le vide ou l’absence d’animation dans un lieu. Si l’on s’attarde plus largement, cette locution peut aussi indiquer qu’un endroit est peu peuplé, voire presque désert. Dans différentes cultures, on retrouve des variantes: en Allemagne, on parle de « pas un cochon » (« hier ist kein schwein »), en Italie, de « pas un chien » (« non c’è un cane ») et en Argentine, de « pas un perroquet » (« no está ni el loro »). Par exemple, une utilisation datant de 1955 illustre cette expression : « Tour à tour, certains entraient dans le bistrot pour boire un café en parlant de leur métier : —Moche, pas un rat ce soir ! —Bien sûr ! Avec ce temps, on n’ira pas jouer ce soir. » (extrait de Jean Giot, Un certain Monsieur Jacques).

D’où vient cette expression et pourquoi emploie-t-on le terme « rat » ?

La proximité entre le rat et l’homme, notamment du point de vue alimentaire, explique l’usage de cet animal dans la locution. Le rat est omnivore, il consomme une grande diversité d’aliments : graines, légumes, viande, œufs, poissons et mollusques, et cela en quantité importante par rapport à sa taille. Il est souvent associé aux zones urbaines où il rôde dans les égouts, se nourrissant dans les débris ou les poubelles, ou dans la campagne où il peut dévaster les récoltes ou contaminer les réserves stockées dans les greniers. La présence du rat dans un lieu indique généralement que des humains s’y trouvent, car il privilégie les environnements riches en nourriture. Par conséquent, lorsqu’on affirme qu’un endroit ne contient pas un seul rat, cela revient implicitement à dire qu’il n’y a pas de présence humaine non plus.

Quelle est l’origine historique de cette formule ?

Utilisée depuis le XXe siècle, cette expression dérive d’une autre locution bien ancrée dans le langage courant : « il n’y a pas un chat ». Cette dernière date de la fin du XVIIIe siècle, comme en témoigne une lettre de la marquise de Gouy à son mari en 1770 : « Il n’y a pas un chat à la cour pour faire sa partie quand le roi est absent » (Mémoires et plaidoyers de M. Linguet). La formule, intégrée dans le dictionnaire de l’Académie française en 1835, définit simplement qu’il n’y a aucun individu présent. La logique derrière cette expression est similaire à celle de l’image du rat : un animal indépendant, souvent considéré comme nuisible ou sale, dont la présence se limite généralement à des environnements où il peut se nourrir et se réfugier. Contrairement au chat, qui apprécie la compagnie humaine, le rat est perçu comme suspect ou dangereux, renforçant l’idée d’un lieu vide ou dépeuplé.

Les rats : du mépris à l’histoire mouvementée

Traditionnellement mal-aimé, le rat a longtemps été associé à des connotations négatives dans le langage. Outre sa réputation de destructeur de cultures et de récoltes, il est porteur de parasites et de maladies telles que la peste, qui, au Moyen Âge, a causé la mort de près de la moitié de la population européenne, soit environ 25 millions de morts en seulement quelques années. L’impression péjorative qu’il suscite est encore attestée par la description faite par Antoine Furetière dans son Dictionnaire universel (1690), où il est défini comme un « petit animal gênant, que certains rangent parmi la vermine, qui ronge les grains, les vêtements et se loge dans les trous des maisons ». Son image a perduré dans la culture populaire, nourrie par cette histoire morbide et sa réputation de nuisible.

Les expressions où l’on trouve « comme un rat »

Le rat étant une figure longtemps considérée comme négative, il s’est peu à peu invité dans diverses expressions métaphoriques. Ces locutions, souvent péjoratives, évoquent des comportements ou des états d’esprit inspirés par cet animal. Parmi les plus courantes, on trouve :

  • « S’ennuyer comme un rat mort » : exprime un ennui profond et désespéré ;
  • « Être fait comme un rat » : désigne une personne incapable de fuir ou de s’échapper ;
  • « Puer comme un rat mort » : pour parler d’une odeur particulièrement désagréable ;
  • « Crever comme un rat » : évoque une mort solitaire, dans la solitude ;
  • « Être gueux comme un rat d’église » : une ancienne expression désignant une pauvreté extrême, qui trouvait son origine dans l’idée que les rats ne trouvaient pas de nourriture dans les églises à une certaine époque.

D’autres expressions liées au rat dans la langue française

De longue date, le rat a symbolisé la saleté, la lâcheté ou la cupidité dans la culture francophone, donnant naissance à plusieurs expressions peu flatteuses. Parmi celles-ci :

  • « Un trou à rats » : désigne un lieu sale, insalubre et mal entretenu ;
  • « Les rats quittent le navire » : dénonce la fuite de ceux qui abandonnent leur devoir ou leur engagement lorsque le danger se présente ;
  • « Avoir des rats dans la tête » : signale que quelqu’un a des idées farfelues ou des caprices ;
  • « Être un rat » : qualifie une personne particulièrement avare ou mesquine, quelqu’un de peu fiable ou malhonnête.