Quels animaux produisent du lait en dehors de la vache, de la chèvre et de la brebis ?

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Au-delà des types de lait classiques issus des vaches, chèvres ou brebis, qui dominent la consommation en Europe, une multitude d’autres laits d’origine animale sont également appréciés par les humains. Chacun possède ses particularités nutritionnelles distinctes et est souvent lié à des traditions culturelles spécifiques. Découvrez les principaux d’entre eux dans cet article.

1 – Le lait de bufflonne

Utilisé notamment en Italie pour fabriquer la légendaire mozzarella, ce lait se distingue par sa douceur et sa texture crémeuse. Cependant, il est intéressant de noter que la majorité de cette production mondiale, environ 95 %, provient d’Asie. Les principaux acteurs sont l’Inde, le Pakistan, la Chine, l’Égypte et le Népal, avec l’Inde et le Pakistan qui produisent davantage de ce lait que de lait de vache.

Sur le plan chimique, le lait de bufflonne présente des similitudes avec celui de la brebis. Il est très concentré, contenant une quantité importante de matières grasses — jusqu’à deux fois celle du lait de vache — mais se révèle étonnamment faible en cholestérol, avec une réduction de 43 % par rapport au lait bovin. En revanche, il est riche en fer, calcium, magnésium et phosphore, dépassant tous les autres types de lait en teneur de ces minéraux.

2 – Le lait de chamelle

Ce lait présente plusieurs avantages, notamment sa grande digestibilité. Sa faible teneur en lactose diminue le risque d’intolérance, et l’absence de bêta-lactoglobuline, une protéine allergène, en fait une solution adaptée à certaines personnes sensibles. Il est aussi une source exceptionnelle de vitamines C — jusqu’à cinq fois plus que le lait de vache — ainsi que d’antioxydants, d’acides gras insaturés et de minéraux essentiels comme le fer, ce qui en fait un allié précieux contre l’anémie et un complément nutritionnel dans des zones où l’accès aux fruits et légumes est limité.

De plus, ses protéines ont des propriétés antimicrobiennes, renforçant le système immunitaire. Chez les diabétiques, une consommation régulière pourrait aider à stabiliser la glycémie, probablement grâce à une protéine semblable à l’insuline qu’il contient.

3 – Le lait d’ânesse

Reconnectant avec une tradition ancienne, le lait d’ânesse est souvent associé aux soins de la peau et à des vertus thérapeutiques. Il possède une composition nutritive comparable à celle du lait maternel, avec une teneur en lactose plus élevée et en matières grasses plus faible que le lait de vache, faisant de lui une alternative adaptée aux nourrissons allergiques aux formules classiques.

On raconte que Cléopâtre prenait des bains de lait d’ânesse pour préserver sa jeunesse, mais cette idée remonterait en réalité à la fin du XIXe siècle, et pourrait relever de mythes modernes.

4 – Le lait de yack

Au Tibet et dans la chaîne himalayenne, le lait de yack est une composante essentielle de l’alimentation locale. Il est transformé en beurre et en fromages consommés quotidiennement ou destinés à des cérémonies religieuses. Il est aussi très riche en matières grasses, atteignant parfois 8,6 %, lui conférant une grande densité énergétique — environ 870 kcal par 100 g, bien plus que le lait de vache. Après la naissance, le lait peut temporairement avoir une teinte rosée à cause de la présence de sang, puis redevient blanc avec l’âge du petit yack.

5 – Le lait de renne

Dans la cuisine finlandaise, le lait de renne occupe une place particulière, notamment pour ses produits fermentés et les fromages comme le juustoleipä, élaboré à partir de ce lait ou de celui de vache. Sa composition est nettement plus énergétique que le lait de vache : il fournit environ 15 g de lipides, 9,9 g de protéines et 2,5 g de lactose pour 100 g. Cela s’explique par le fait que le renne doit se développer rapidement pour survivre dans des conditions hivernales rigoureuses, ce qui influence la richesse de son lait.

6 – Le lait de jument

Moins exotique pour les Occidentaux, le lait de jument est une ressource connue en Mongolie, en Asie centrale ou dans les steppes indo-européennes. Il sert notamment à nourrir les poulains, qui consomment environ douze litres par jour durant six mois. Ce lait se distingue par sa forte teneur en vitamine C et en lactose, tout en étant pauvre en lipides. Historique, il est souvent consommé sous forme de kumiz, une boisson fermentée, ou de kéfir.

Récemment, l’intérêt pour le lait de jument a évolué, notamment en Occident, où il est comparé au lait humain pour ses qualités nutritionnelles, notamment pour sa richesse en calcium, magnésium, phosphore, oligo-éléments et vitamines A, B et C.

7 – Le lait d’élan

Commercialisé principalement en Russie, en Suède et au Canada, le lait d’élan est particulièrement riche en matières grasses. Sa production coïncide avec la période estivale, de juin à août, lorsque la végétation est la plus abondante. Au début de la lactation, durant les premières trois semaines, la teneur en nutriments et en matières grasses atteint son maximum, tandis que d’autres composants comme l’aluminium ou le zinc restent présents en quantités significatives même après cette période.

Ce parcours à travers la diversité des laits dans le monde témoigne de l’adaptation de l’homme à son environnement. La variété alimentaire de notre planète reflète cette capacité d’adaptation face aux contraintes locales.