Octophobie : tout savoir sur la peur des poulpes et pieuvres

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La peur incontrôlable envers les pieuvres, connue sous le nom d’octophobie, peut paraître étonnante étant donné l’environnement marin dans lequel évoluent ces mollusques. En dehors d’une éventuelle blague ou d’un contexte spécifique, il est rare de croiser un poulpe dans son habitat naturel. Néanmoins, cette aversion peut avoir des conséquences inattendues sur la vie des personnes qui en souffrent, comme éviter de se baigner ou de voyager à la mer. Nous allons analyser les symptômes, les réactions et les options de traitement liées à cette phobie, qui concerne ces gros mollusques aux bras nombreux et flexibles.

Les poulpes : qui sont-ils ?

Les pieuvres ou poulpes font partie des céphalopodes, un groupe comprenant aussi bien les calamars, que les seiches ou les nautiles. Leur corps souple supporte une tête reliée à huit bras munis de ventouses, et leur sang a tendance à paraître bleu translucide. Présents exclusivement en milieu marin, ces animaux possèdent une symétrie bilatérale : une tête reliée à une série de bras. Chez les pieuvres, le nombre de tentacules est de huit, mais il peut atteindre jusqu’à 90 chez certains nautiles. Outre leur apparence étonnante, ils sont capables de propulser leur corps par réaction et de libérer de l’encre pour se défendre ou se cacher.

Pourquoi certaines personnes craignent-elles les pieuvres ?

Chez ceux qui souffrent d’octophobie, la peur concerne généralement tous les céphalopodes, tels que les calamars et les seiches, en raison de leur aspect peu rassurant. Certaines espèces peuvent atteindre des tailles impressionnantes, comme la pieuvre géante du Pacifique, dont les bras peuvent mesurer jusqu’à cinq fois la longueur de son corps. Pouvant peser entre 50 et 100 kilos pour une taille dépassant quatre mètres, elle a nourri de nombreuses légendes, œuvres littéraires et films, renforçant sa réputation d’être terrifiante. La représentation de ces créatures dans des œuvres comme ‘Le Seigneur des Anneaux’, ‘Pirates des Caraïbes’ ou le célèbre roman de Jules Verne, ‘Vingt mille lieues sous les mers’, où un monstre marin mi-pieuvre mi-calmar attaque le sous-marin Nautilus, contribue à l’image redoutable qu’elles ont acquise.

Qu’est-ce que l’octophobie ?

L’octophobie désigne une peur intense et souvent irrationnelle des pieuvres. La réaction instinctive de fuite ou de protection face à un danger perçu constitue une réponse naturelle chez tout être vivant. Cependant, lorsque cette réaction devient démesurée et qu’elle se manifeste sans danger réel, il s’agit alors d’une phobie. Comme elles peuplent les océans du monde entier, les poulpes ne présentent généralement pas de menace pour ceux qui ne font pas de plongée ou d’activités aquatiques. Malgré tout, cette peur peut être si vive qu’elle s’oppose à une simple observation photographique ou vidéo. La peur extrême de ces mollusques entraîne alors divers symptômes physiques et réactions psychologiques que nous allons détailler ci-dessous.

Quels sont les signes de l’octophobie ?

Pour certains individus, la simple idée d’en croiser un peut déclencher une panique qui se traduit par différentes manifestations corporelles telles que :

  • Sueur excessive ;
  • Tremblements ;
  • Vasodilatation ou sensation de froid ;
  • bouche sèche ;
  • Hyperventilation ;
  • Augmentation de la pression artérielle ;
  • Difficultés à respirer ou sensation d’étouffement ;
  • Rythme cardiaque accéléré ;
  • Sensation d’oppression thoracique ou douleurs ;
  • Nausées et malaises ;
  • Maux de tête ou vertiges ;
  • Cris, pleurs ou gesticulations nerveuses ;
  • Paralysie ou envie soudaine de fuir.

Les répercussions de l’octophobie sur la vie quotidienne

Lorsque la peur devient si présente qu’elle influence profondément le quotidien, on parle de trouble pathologique. La phobie peut alors entraîner un état d’anxiété constant ou même une dépression, en provoquant notamment :

  • Une anxiété anticipatoire à l’idée de croiser un poulpe, que ce soit au bord de l’eau, dans un livre, à la télévision ou sur un écran d’ordinateur ;
  • Des comportements d’évitement, tels que changer ses itinéraires pour éviter les commerces avec poissonnerie ou modifier ses plans de vacances à la mer ;
  • Un mal-être chronique ou des épisodes dépressifs liés à cette crainte irraisonnée.

Comment traiter l’octophobie ?

Lorsque cette peur menace la qualité de vie ou empêche de profiter d’occasions, il devient essentiel de recourir à des stratégies thérapeutiques. Parmi les méthodes reconnues, on trouve :

  • Une démarche progressive d’exposition, où la personne s’habitue à l’idée de voir ou de connaître les poulpes, par exemple en regardant des images, en visionnant des vidéos, en s’informant sur leur mode de vie ou en visitant des aquariums. L’objectif est de progresser tranquillement, sans forcer, pour réduire son anxiété ;
  • Une prise en charge par un professionnel de la psychologie, notamment via des thérapies cognitivo-comportementales. Ces techniques incluent la désensibilisation, qui consiste à exposer graduellement la personne à l’objet de sa peur — en présence réelle ou en réalité virtuelle — et des méthodes de relaxation pour atténuer les symptômes de l’anxiété.