Préparez-vous à découvrir un aspect peu conventionnel de la gastronomie mondiale, où certains aliments pourraient choquer plus d’un amateur de cuisine traditionnelle. Sans prétendre couvrir tous les cas possibles, voici neuf animaux que l’on consomme dans diverses régions du globe, en faisant parfois froncer les sourcils, même dans notre pays.
1 – Le cochon d’Inde
En France, il est rare de remettre en question le fait de manger du lapin, une pratique courante pour beaucoup d’individus. Cependant, en Grande-Bretagne, cet animal emblématique a été proscrit de leur menu, considéré comme un compagnon domestique plutôt qu’une viande. Au Pérou, malgré cette même classification, il fait partie intégrante de leur tradition gastronomique, étant un animal élevé spécifiquement pour la consommation lors d’événements festifs. La viande de cochon d’Inde est souvent comparée à celle du lapin, avec une texture et un goût similaires, tout en étant moins grasse, ce qui en ferait une option plus saine que la volaille. Voyager pourrait donc, à l’occasion, vous donner envie d’expérimenter cette saveur peu exotique mais surprenante.
2 – Le chien et le chat
Depuis longtemps, la consommation de chiens et de chats a été pratiquée en Asie, notamment en Chine, où cela a longtemps été considéré comme une tradition. Dans notre pays, ces animaux sont avant tout nos compagnons, avec des millions de chiens et de chats domestiques. Cependant, en 2020, cette pratique a été formellement interdite, comme suite à l’interdiction antérieure de la consommation d’animaux sauvages. Certaines raisons sanitaires et la crise liée au virus Sars Cov-2 ont probablement motivé cette décision. Malgré la réprobation croissante, il demeure que des millions de chiens sont abattus chaque année pour leur viande en Chine, même si la conscience écologique et animale s’accroît parmi la population, restant difficile à faire respecter complètement dans un régime gouvernemental centralisé.
3 – Le serpent
Le terme « ophiophagie » désigne la pratique de chasser et de consommer des serpents. La diversité de leur consommation mondiale reflète des différences culturelles, où certains pays apprécient la viande de serpent pour ses qualités gustatives, tandis que d’autres l’interdisent pour des raisons religieuses ou sanitaires. Les régions où la présence de serpents est fréquente, notamment en Asie du Sud-Est, aux Philippines, en Australie, en Afrique ou en Amérique, ont intégré cette pratique dans leur alimentation», souvent liée à leur dépendance à la nature sauvage ou à des habitudes traditionnelles.
4 – L’araignée
C’est un animal qui peut faire frissonner : l’araignée. Alors qu’en France, on les élimine de nos domiciles, dans certains pays comme le Cambodge, ces araignées, notamment des mygales, sont considérées comme une spécialité culinaire, préparées sous forme de beignets frits. La recette inclut souvent de l’ail, du sucre et du glutamate, donnant un goût amer en contraste avec la saveur sucrée. L’appareil à base d’araignées fait partie de plats aventureux, parfois recommandé comme remède contre les douleurs articulaires, mais il faut un vrai tempérament pour oser goûter à ce mets insolite. La consommation peut porter sur la tête et les pattes, remisées pour éviter l’intérieur rempli de substances indésirables, une pratique qui aurait émergé durant les périodes de famine sous le régime khmer dans les années 1990.
5 – Le poisson-globe
Le poisson-globe, connu aussi sous le nom de fugu, est célèbre pour sa capacité à se gonfler, transformant sa silhouette en sphère. Seuls les Japonais et les habitants de certains territoires polynésiens se risquent à en manger, car cette espèce contient des toxines mortelles, notamment la tétrodotoxine, concentrée dans ses organes et sa peau. La préparation de ce poisson requiert une maîtrise extrême, car toute erreur peut entraîner la mort du consommateur en quelques heures. Au Japon, seuls les cuisiniers certifiés peuvent proposer ce plat d’exception, considéré comme une délicatesse. La législation européenne interdit sa production et sa vente, laissant donc aux amateurs une seule option : voyager jusqu’au Japon ou ailleurs pour en goûter la saveur, en toute sécurité.
6 – Le poulpe vivant
Consommer un animal vivant fait partie des pratiques culinaires les plus discutables. En Asie, notamment en Corée du Sud, il est courant de déguster le Sannakji, un poulpe servi frais, assaisonné de graines et d’huile de sésame. Cependant, cette consommation comporte des risques : les ventouses du poulpe peuvent adhérer à la gorge, provoquant étouffement et danger de mort si le plat n’est pas préparé avec précaution.
7 – Les fourmis
De nombreuses espèces de fourmis sont considérées comme comestibles dans différentes régions : en Asie, en Afrique, en Amérique du Nord et du Sud. Les fourmis telles que Oecophylla, utilisées en Indonésie, en Thaïlande, ou encore en Algérie, font partie de cuisines traditionnelles. Certaines, comme les fourmis tisserandes, servent aussi bien d’aliment que de matière première pour construire leurs nids. Au Mexique et au Brésil, d’autres espèces, comme les Attae ou les larves appelées « escamoles », ont une dégustation délicate, avec un goût fondant comparé au caviar.
8 – Le lézard
En Chine et à Hong Kong, il est courant de consommer du lézard, souvent en brochette, en soupe ou même mariné dans l’alcool. La viande a une saveur peu prononcée, mais sa texture est appréciée pour son croquant. Les croyances derrière en faire un aliment proviennent principalement de la médecine traditionnelle chinoise, qui leur prête des vertus pour renforcer le système immunitaire et revitaliser l’énergie.
9 – Le mergule
Le kiviak, un plat traditionnel inuit au Groenland, consiste à fermenter des oiseaux, notamment des mergules, dans le corps vidé d’un phoque sur plusieurs mois. Utilisé comme un moyen de survie, ce plat n’est pas destiné à la gastronomie mais à assurer l’approvisionnement durant les rigueurs de l’hiver. En 2013, certains incidents ont été rapportés : la fermentation de canards plongeurs, comme l’eider, a provoqué la libération de neurotoxines, entraînant la mort de plusieurs personnes. Ce genre de préparation, extrêmement risquée, illustre la complexité et la dangerosité de certaines traditions culinaires extrêmes.