La taille de ces créatures est mince, souvent mesurant seulement quelques centimètres, et leur déplacement est lent. Leur aspect visqueux et la paire d’antennes sur leur tête peuvent faire penser à une confusion entre deux mollusques très proches, souvent trouvés côte à côte dans un jardin : l’un est doté d’une coquille, l’autre non. La question se pose alors : la limace est-elle simplement un escargot dépourvu de coquille ?
Gastéropodes : une famille variée
Les limaces font partie des mollusques, un regroupement qui inclut également des espèces aussi différentes que les huîtres ou les palourdes. Ces deux types de gastéropodes présentent de nombreux traits communs : leur corps mou, leur tête munie de tentacules, et leur pied, qui leur permet de se déplacer. Leur ressemblance est frappante, ce qui peut compliquer leur identification dans la nature. Leur tête porte généralement quatre tentacules, dont la partie supérieure abrite un œil à l’extrémité, tout en étant des organes tactiles et olfactifs. Leur odorat est souvent plus raffiné que leur vision, et leur bouche contient une radula, une langue dentée, qui leur sert à grignoter leur nourriture.
La grande différence : la coquille
La distinction essentielle entre ces deux mollusques réside principalement dans la présence ou l’absence de coquille. Elle joue un rôle crucial dans la protection de l’animal, en abritant des organes comme le cœur, les poumons, ou les intestins, tout en laissant de l’espace pour que le corps puisse se rétracter en cas de danger. Lors des périodes difficiles comme la sécheresse, la chaleur intense ou le froid extrême, l’animal se réfugie dans sa coquille pour se préserver. Lorsqu’il entre en hibernation, notamment en hiver, l’escargot ferme son coquillage avec un opercule, se blottissant dans un état de dormance qui peut durer plusieurs mois, après avoir stocké des réserves de nourriture pour cette période de semi-ère de repos.
La vulnérabilité de la limace face à son environnement
Contrairement à l’escargot, la limace, dépourvue de coquille, doit faire face à une plus grande vulnérabilité, notamment face à la chaleur du soleil. Elle minimise ses expositions en ne sortant que dans des conditions humide ou lors des périodes plus fraîches et plus humides. Sa mobilité est limitée, parcourant en moyenne de 2 à 7 mètres par jour selon les espèces, mais se laissant souvent motiver par la disponibilité de nourriture. Leur activité varie en fonction des conditions météorologiques, étant fortement dépendantes de l’humidité, car leur mucus vital leur sert à se protéger. Lorsque les températures chutent en dessous de zéro, ces mollusques se mettent à l’abri dans le sol ou sous des éléments du jardin, pour survivre jusqu’à la reprise du climat plus clément.
Les propriétés du mucus : un véritable bouclier
Le mucus que produit la limace joue un rôle essentiel dans sa survie. Il prévient la déshydratation, élimine certains rayonnements infrarouges, et possède des propriétés antimicrobiennes qui protègent contre virus, bactéries et champignons. Ce film adhésif leur permet aussi de grimper sur des surfaces verticales lisses, comme des fenêtres, et peut servir à dissuader ou ralentir leurs prédateurs. Historiquement, on a également exploité le mucus de limace dans des traitements médicaux pour des affections respiratoires ou digestives. Actuellement, dans le domaine de la cosmétique, l’extrait de mucus d’escargot est reconnu pour ses qualités anti-âge, aidant à assouplir la peau, réduire les vergetures et atténuer les signes du vieillissement, mais en quantité coûteuse en raison des méthodes d’extraction.
la distinction entre limace et escargot
En résumé, il est juste de dire que la limace peut être considérée comme un escargot dépourvu de coquille. Cependant, du point de vue scientifique, ce sont deux espèces qui ont suivi des trajectoires évolutives différentes, la perte de la coquille chez la limace étant accompagnée d’une production de mucus aux compositions distinctes. La coquille, chez l’escargot, sert à la fois de refuge, de moyen de protection et de structure pour ses organes vitaux, alors que la limace a développé d’autres stratégies d’adaptation pour survivre dans son environnement.