Les animaux appartenant au groupe des arthropodes représentent une branche zoologique exceptionnellement diverse. Parmi eux, on trouve des groupes variés tels que les trilobites, les crustacés, les arachnides, les myriapodes et, bien entendu, les insectes. Leur univers regroupe plus de deux millions d’espèces qui se sont adaptées à un grand éventail de milieux depuis des millions d’années, devenant des éléments essentiels de nombreux écosystèmes.
Qu’est-ce qu’un arthropode ?
Les arthropodes désignent une catégorie animale caractérisée par des membres locomoteurs composés de plusieurs segments articulés et par un corps divisé en sections, ou métamères, recouvert d’une coquille rigide appelée chitine. Ce groupe, constitué majoritairement d’invertébrés, occupe une place prépondérante dans la biodiversité animale, représentant la majorité des espèces et des individus. Leur diversité est impressionnante, avec des formes et des tailles qui varient énormément, mais ils partagent certains traits communs. Leur capacité à coloniser des environnements aquatiques, terrestres et aériens témoigne d’une remarquable aptitude à s’adapter à toutes sortes de conditions. Le mot « arthropode » vient du grec, où « arthron » signifie articulation et « podos » pied.
Qu’est-ce qui rend les arthropodes si variés ?
Selon leur habitat et leur morphologie, cette immense famille animale se divise en quatre sous-groupes principaux :
- Les insectes, qui constituent la majorité avec plus de 80 % de tous les arthropodes ;
- Les chélicérates, regroupant des créatures aux quatre paires de pattes, comme les araignées, scorpions, ainsi que les tiques et mites ;
- Les crustacés, équipés de cinq à sept paires de pattes, comprenant des espèces aussi populaires que les crevettes, homards, crabes et langoustes ;
- Les myriapodes, souvent appelés mille-pattes, avec un corps allongé sans distinction claire entre le thorax et l’abdomen, principalement reconnus pour leur nombre élevé de pattes ;
- Les trilobites, un groupe disparu aujourd’hui, mais dont les fossiles restent très répandus. Leur corps, pourvu d’une vingtaine de pattes, comprenait la plupart du temps de petits organismes marins filtrant la vase pour se nourrir.
Caractéristiques communes des insectes arthropodes
Les insectes, en tant que membres importants des arthropodes, partagent plusieurs traits fondamentaux. À titre d’exemples :
- Ils possèdent un tronc (« thorax »), un abdomen et des membres articulés ;
- La majorité d’entre eux ont des yeux et une paire d’antennes ;
- Leur silhouette est généralement définie par des appendices segmentés ou métamérisés, souvent organisés en anneaux ;
- Les segments reliant leurs différentes parties sont maintenus par des membranes souples, permettant flexibilité et mouvement ;
- Leurs membres sont spécialisés pour des fonctions précises telles que la marche, la respiration, la prise, la navigation, la mastication ou la reproduction ;
- Ils disposent d’une coque externe, appelée exosquelette, composé de chitine, une substance organique azotée. Quand elle est renforcée par du carbonate de calcium, cette coquille devient une véritable cuirasse protectrice ;
- Cette structure rigide nécessite des mues régulières pour permettre leur croissance ou leur changement de forme, notamment lors de la métamorphose ou du renouvellement de leur carapace ;
- Au minimum, ils possèdent trois paires de jambes, mais certaines espèces en ont davantage ;
- Leur circulation se fait à travers un système ouvert, où l’hémolymphe, un fluide ressemblant au sang, circule dans leur corps ;
- Leurs systèmes nerveux, composés de ganglions, intègrent des organes sensoriels très développés pour percevoir leur environnement ;
- La reproduction est généralement interne, avec des œufs ou une gestation interne, selon les espèces.
L’importance des insectes arthropodes pour notre environnement
Bien que souvent petits, les arthropodes jouent un rôle clé dans le maintien de la santé des écosystèmes. Ils agissent majoritairement comme décomposeurs ou comme petits prédateurs, contribuant à la pollinisation, à la fertilisation du sol et à la décomposition des matières organiques. Leur activité permet notamment d’aérer la terre en creusant des tunnels, favorisant la croissance des plantes. En participant à la dégradation des déchets, ils facilitent la formation d’humus, une composante essentielle pour la fertilité des sols, ce qui bénéficie à toute la biodiversité végétale et animale. Sans leur intervention, nos sols seraient rapidement saturés de déchets et de bactéries potentiellement nuisibles. Leur présence dans les jardins et forêts est donc indispensable pour maintenir un équilibre naturel sain et dynamique.