Avant d’évaluer si une espèce représente une menace pour l’homme, il est essentiel de comprendre ce qu’englobe cette notion. Généralement, un animal est considéré comme dangereux lorsqu’il possède la capacité d’éliminer un grand nombre d’individus. Cela implique qu’il doit entrer en contact avec une part significative de la population. Par exemple, si vous pensiez que le requin serait dans ce palmarès, ce n’est pas le cas, car cet animal n’a pas pour habitude de chasser l’homme et évolue dans des environnements différents.
Il faut également savoir que la dangerosité ne réside pas toujours uniquement dans l’animal, mais peut aussi dépendre de ce qui l’accompagne ou de ses interactions. Il n’est pas rare que la liste des animaux considérés comme parmi les plus dangereux soit influencée par certains paramètres. Voici une sélection pour mieux comprendre quels sont ces fauteurs de risques majeurs pour l’être humain…
Le moustique : le pire ennemi invisible
Le moustique occupe la première place en termes de menace humaine, étant responsable chaque année de la mort d’environ 750 000 personnes à travers le monde. Ce n’est pas la piqûre en elle-même qui cause ces décès, mais plutôt les agents pathogènes qu’il transmet en se nourrissant de sang. Diverses espèces sont capables de véhiculer une quarantaine de virus différents, appelés “arbovirus”, qui se propagent via ces insectes sanguivores. Parmi eux, on retrouve notamment le paludisme, la fièvre jaune, la dengue, le chikungunya et le virus Zika.
Une espèce qui continue à inquiéter fortement, particulièrement en Occident, est celle des moustiques tigres. Apparue dans les années 1980 aux États-Unis et dans les années 1990 en Europe, cette espèce s’est rapidement adaptée aux axes de tourisme et de commerce internationaux. Leur capacité à voyager est facilitée par la protection naturelle de leurs œufs, qui sont enveloppés d’une couche imperméable leur permettant de résister au froid (y compris à des températures en dessous de zéro) et aux insecticides. Ils peuvent éclore plus d’un an après leur oviposition. Piquant en journée, ils rendent leur prévention un peu plus difficile pour ceux qui souhaitent éviter la piqûre.
L’escargot, un vecteur discret de maladie
Ce mollusque peut transmettre un parasite nommé schistosome, responsable d’une infection appelée schistosomiase ou bilharziose. Cette maladie chronique cause environ 110 000 décès chaque année. La contamination survient lors d’expositions à des eaux contaminées, souvent dans des activités récréatives ou agricoles. Les enfants, notamment ceux en âge scolaire et dont les règles d’hygiène ne sont pas strictement respectées, sont particulièrement vulnérables. La lutte contre cette maladie repose sur le traitement des eaux concernées et la gestion des populations de gastéropodes.
Le serpent, un danger dans certaines zones du monde
En Asie du Sud et du Sud-Est ainsi qu’en Afrique subsaharienne, la morsure de serpent représente une menace grave, avec environ 100 000 décès recensés chaque année. Cependant, dans nos régions, la majorité des serpents ne possèdent pas de venin mortel. Les premières sensations chez la victime peuvent inclure nausées, vomissements, vertiges, accélération du cœur ou frissons, mais ces symptômes sont souvent amplifiés par la peur liée à la morsure ou à l’image que l’on en a. En cas de morsure, le mieux est de garder son calme tout en consultant rapidement un professionnel de santé pour un examen précis.
Le chien : un risque surtout dû au virus de la rage
Les dangers liés aux chiens concernent principalement la transmission du virus de la rage. Chaque année, cette maladie est responsable de la mort d’environ 60 000 personnes dans le monde, principalement en Asie et en Afrique. Le virus, présent dans la salive, peut se transmettre lors d’une morsure ou même par contact avec des griffures ou un léchage sur une peau blessée ou une muqueuse. En France, la rage est quasi absente, mais elle demeure une menace dans plusieurs régions du globe.
L’homme, un agent de risque pour ses semblables
En plus des animaux, l’être humain peut également propager diverses affections. La pandémie de coronavirus en est un exemple récent, ayant causé plus de 282 000 décès dans le monde à partir de mai 2020. Par ailleurs, l’homme peut aussi devenir un risque en raison de comportements violents ou criminels. Les statistiques indiquent qu’environ 460 000 personnes meurent chaque année à cause de meurtres ou d’autres actes de violence à travers le monde, illustrant une facette sombre de la dangerosité humaine.