Les 10 animaux sauvages que l’on rencontre en ville

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Durant les périodes de confinement, de nombreuses images d’animaux sauvages s’immisçant dans les espaces urbains ont inondé les réseaux sociaux. Alors que les humains restaient cloîtrés chez eux, ces animaux ont commencé à apparaître de manière plus fréquente dans les rues, suscitant surprise et fascination. Certains d’entre eux ont même osé repousser leurs limites habituelles, profitant de l’absence de bruit et d’agitation humaine, tandis que d’autres vivotaient déjà dans les zones urbaines. Découvrez dans ce top 10 quelques-unes de ces créatures qui ont choisi de s’installer ou de s’adapter à la vie en ville.

1 – Le coyote

Originaire des régions nord-américaines, le coyote, ou Canis latrans, s’est progressivement adapté à la vie en milieu urbain, notamment dans les grandes agglomérations et leurs périphéries. Des études datant de 2013 soulignent une augmentation constante de leur présence dans les villes, où ils trouvent refuge en raison de la disponibilité de nourriture et d’un nombre réduit de prédateurs. Leur longévité est supérieure à celle de leurs homologues ruraux. S’ils ont appris à vivre discrètement, surtout en nocturne, ils sont souvent victimes de collisions avec des véhicules. Leur capacité à chasser et à se nourrir d’ossements ou de petits animaux morts sur le bitume contribue au contrôle local de certaines populations nuisibles comme les rongeurs. Toutefois, ils peuvent également s’en prendre aux chiens ou chats errants. En habitat urbain, ils s’épanouissent entre les immeubles, de Vancouver à Saint-Jean de Terre-Neuve, en se nourrissant de fruits, d’insectes, de lapins ou de rats.

2 – Le cerf

À Nara au Japon, les visiteurs côtoient une population de cerfs Sika, emblème local et considéré comme sacré, ce qui leur confère une protection spéciale. De petite taille, ils mesurent généralement entre 50 cm et 1 mètre au garrot, avec une longueur pouvant atteindre 2 mètres et un poids supérieur à 50 kg. Leur robe tachetée et leurs bois typiques en font des animaux facilement reconnaissables. Autrefois, leur capture pouvait entraîner une peine de mort, mais aujourd’hui, ils évoluent en liberté, même dans des zones commerciales ou piétonnes. Dès le matin, ils se rassemblent dans des espaces ouverts ou traversent des rues désertées. En France, il n’est pas rare d’observer des cerfs dans des zones urbaines au printemps, quand ils se nourrissent de bourgeons sucrés, riches en sève contenant des alcaloïdes. Cette alimentation peut provoquer chez eux une ivresse passagère, les amenant à se comporter de façon inhabituelle, comme se retrouver sur des parkings ou dans des quartiers résidentiels.

3 – Le singe

Les macaques rhésus, notamment présents à New Delhi, ont presque pris possession de la capitale indienne. Leur silhouette typique varie de 45 à 64 cm de long, avec une queue pouvant atteindre 30 cm. Les mâles pèsent généralement autour de 7,7 kg, tandis que les femelles sont plus légères. Leur présence massive dans cette ville a été un problème dès les années 2000, malgré plusieurs tentatives de relocalisation ou de stérilisation. La pandémie de Covid-19, avec le confinement qui l’accompagna, a permis une extension de leur habitat urbain, mais a aussi contribué à augmenter les rencontres maladroites avec l’homme. Ces singes s’aventurent parfois dans les quartiers résidentiels, s’attaquant à des appareils électriques ou mordant lorsqu’ils sont affamés, en partie à cause de la déforestation croissante qui limite leurs ressources naturelles.

4 – Le phoque

Une colonie remarquable s’est installée sur la jetée de Pier 39 à San Francisco, mêlant phoques communs et lions de mer. Arrivés en 1990, ces mammifères marins semblent avoir choisi cet endroit pour leur habitat définitif, libres de prédateurs. Leur population est passée d’environ 300 individus à plus de 1 700 en 2009, alors qu’ils élèvent leurs petits et se reproduisent en toute quiétude. Des visites guidées permettent aux visiteurs d’en apprendre davantage sur leur mode de vie, même si la colonie disparaît parfois temporairement, notamment lors de la mise bas ou de la quête d’un espace pour les jeunes. Leur retour régulier témoigne de leur adaptation à cet environnement urbain.

5 – Le renard

De plus en plus observés dans des quartiers comme le Queens à New York ou le Père Lachaise à Paris, les renards roux colonisent peu à peu la ville. Leur présence est souvent perçue comme une richesse pour la biodiversité urbaine, mais leur statut de sauvage impose la prudence. Il est essentiel de ne pas leur offrir de nourriture afin de préserver leur instinct de prudence envers l’humain. Une attitude respectueuse permet d’observer ces animaux dans leur milieu naturel sans danger. En cas de blessure ou de mort, il ne faut surtout pas y toucher, mais alerter immédiatement un centre de soins spécialisés.

6 – Le léopard

Dans la banlieue de Mumbai, le Sanjay Gandhi National Park accueille une population toujours croissante de léopards. Leur présence remonte à bien avant le développement urbain, mais ils semblent désormais se multiplier, avec plus de 50 adultes repérés en 2019 dans cette réserve de 100 km2. Leur densité est exceptionnellement élevée, bien supérieure à celle de certaines savanes africaines, et leur croissance est alimentée par la disponibilité de nourriture, notamment des chiens errants. Bien que cette cohabitation puisse paraître risquée, elle fournit également une source vitale pour ces félins, qui jouent un rôle dans l’équilibre local malgré leur statut de vulnérables selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

7 – Le kangourou

Depuis 2010, la population de kangourous australiens s’est presque doublée, passant de 27 à plus de 50 millions d’individus. Leur expansion dans les zones urbaines comme Canberra, où ils apparaissent souvent en raison du manque de nourriture et des conditions climatiques difficiles, pose de nouveaux défis. Lors des hivers particulièrement rigoureux, la raréfaction des ressources pousse ces marsupiaux à se déplacer sur les routes ou dans les villes, augmentant le risque d’accidents. Bien qu’ils soient souvent attrayants et considérés comme mignons, il ne faut pas tenter de leur apporter de la nourriture ou de tenter de les caresser, afin d’éviter tout malentendu ou incident.

8 – Le ragondin

Il s’agit d’un rongeur d’origine sud-américaine qui s’est introduit en Europe, où il cause de graves dégâts sur les berges, les cultures et la biodiversité locale. Son action destructrice dans les zones humides justifie son classement comme ESOD, avec des possibilités de piégeage toute l’année. Absents de leur prédateur naturel, comme les caïmans ou les jaguars, ces animaux peuvent aussi transmettre des maladies, telles que la leptospirose, via leur urine dans l’eau. Leur présence dans les villes équipées de cours d’eau devient de plus en plus problématique et nécessite une gestion ciblée pour limiter leur expansion.

9 – Le raton laveur

Très à l’aise dans le milieu urbain nord-américain, le raton laveur explore régulièrement les bacs de compost, greniers ou jardins. Leur grande curiosité et leur intelligence leur permettent souvent de contourner les obstacles, comme les dispositifs de sécurité pour les nourrir. À Toronto, par exemple, ils sont nombreux, et leur capacité d’adaptation a mené à une coopération maladroite avec l’homme, notamment en remplaçant ou en adaptant leurs méthodes pour accéder à la nourriture. Leur reproduction rapide, avec des femelles pouvant donner naissance à une vingtaine de bébés deux à trois fois par an, soulève des questions préoccupantes sur leur évolution dans un environnement hautement urbanisé.

10 – L’opossum

Originaire d’Amérique du Nord, l’opossum de Virginie, semblable à un petit rat ou à un chat, voit ses populations s’étendre vers le Nord, notamment en raison de hivers plus doux. À force d’établir leurs quartiers dans les zones résidentielles, leur nombre peut rapidement croître, car une femelle peut donner naissance à jusqu’à 20 petits par portée, et plusieurs portées chaque année. Porteur de maladies, il est conseillé de garder ses distances et de ne pas tenter de le toucher. En Nouvelle-Zélande, l’opossum est considéré comme une espèce nuisible en raison de sa propension à détruire les œufs de kiwis, mais en Amérique du Nord, il reste principalement un animal sauvage qu’il faut respecter et surveiller.