Certains animaux nous étonnent par leur rapidité, mais d’autres, au contraire, se déplacent à un rythme incroyablement lent. Parmi eux, les lombrics occupent la première place, suivis de près par le paresseux. Voici une sélection des dix créatures les plus lentes de la planète.
Les lombrics européens
Appelés communément vers de terre, ces insectes appartiennent au sous-ordre Lombricina. Le spécimen européen détient le record de lenteur, avançant à peine à 3,40 mètres par heure, ce qui équivaut à environ 83 mètres en 24 heures. Malgré cette vitesse minuscule, il joue un rôle crucial puisqu’il remue constamment le sol, une activité appelée bioturbation. Ces petits invertébrés sont essentiels pour maintenir l’équilibre des sols. Cependant, leur survie est menacée par les prédateurs comme certains vers plats, ainsi que par l’usage intensif de pesticides et la pratique agricole moderne.
Le paresseux
Réputé pour sa capacité à rester des heures sans bouger, le paresseux est un mammifère arboricole que l’on trouve principalement dans les forêts tropicales d’Amérique. Lorsqu’il se décide à se déplacer, il ne parcourt guère plus de 12 mètres en une heure, nécessitant une semaine entière pour couvrir seulement un kilomètre. On peut souvent l’observer dans les zoos et parcs animaliers à travers le monde, où il fascine par sa lenteur.
l’étoile de mer
Les étoiles de mer peuvent parcourir environ 8,40 mètres en une heure, ce qui leur permet de couvrir près de 200 mètres en 24 heures. Ces animaux aquatiques, qui regroupent environ 1 500 espèces, sont présentes dans toutes les mers du globe. En Europe, l’étoile de mer la plus répandue est l’Asterias rubens.
La limace de jardin
Une limace avance à un rythme ultra lent, ne parcourant qu’environ 0,5 millimètre par seconde. Sur une nuit, elle peut couvrir environ 1 kilomètre, ce qui lui permet de dévorer attentivement des feuilles dans un potager. Toutefois, son activité dépend grandement de la température : elle cesse de se déplacer en dessous de 5°C et ne survit pas aux températures inférieures à -3°C.
L’escargot annuel
Notre escargot de jardin, l’Helix aspersa, est célèbre pour sa participation aux courses d’escargots, un loisir traditionnel au Royaume-Uni et dans d’autres régions du monde. La vitesse maximale homologuée pour ces compétitions est de 9,90 mètres en une heure. Même sans atteindre ces records, l’escargot moyen dépasse légèrement la limace en vitesse à long terme.
Le hérisson européen
Quand il s’agit de réagir face à un danger, le hérisson européen déploie rapidement ses piquants. Toutefois, sa vitesse de déplacement reste modérée, à environ 180 mètres par heure, ce qui équivaut à plus de 5 heures pour parcourir un kilomètre.
Les tortues terrestres
Les tortues terrestres se déplacent assez lentement, à une vitesse d’environ 250 mètres par heure. Elles mettent environ 4 heures pour couvrir 1 kilomètre, et jusqu’à 24 heures pour parcourir 6 km. Ces reptiles herbivores n’ont pas besoin d’être proches de l’eau pour vivre. En Europe, on trouve encore la Tortue d’Hermann, la tortue bordée et la tortue grecque à l’état sauvage, toutes aujourd’hui menacées.
Le monstre de Gila
Ce lézard lourd d’Amérique du Nord progresse à une vitesse modérée, à moins de 5 kilomètres par heure. Le Heloderma suspectum est venimeux et peut représenter un danger pour l’humain. Malgré la toxicité limitée, son mordant est puissant, car il ne lâche pas sa proie une fois sa mâchoire fermée. On le retrouve dans des régions telles que l’Arizona, le Mexique, le Nevada et la Californie.
La méduse
Classée neuvième dans ce classement, la méduse peut atteindre une vitesse de 6,4 km/h, soit environ 106 mètres par minute. Ces animaux gélatineux comptent près de 1 500 espèces, dont une minorité possède des tentacules urticants. La méduse de Nomura, en particulier, est la plus impressionnante, avec des tentacules de 35 mètres, un poids de 200 kg et un diamètre pouvant atteindre deux mètres.
Les lamantins
Les derniers du top 10 sont les lamantins, des mammifères marins appartenant au genre Trichechus. Ils existent en quatre espèces différentes. Ces grands herbivores aquatiques se déplacent à une vitesse très modérée, en général moins de 8 kilomètres par heure. On leur a donné le surnom de « vaches marines » en raison de leur mode de vie paisible, leur broute à la surface ou au fond des eaux.