Les 10 animaux les plus extraordinaires d’Australie

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Bien que le kangourou, avec ses 50 espèces différentes, soit l’un des symboles majeurs du continent australien, il partage cette célèbrité avec le koala. Cependant, la faune locale est bien plus diversifiée, puisqu’elle a colonisé une variété d’habitats allant des zones tempérées aux déserts, en passant par des régions subtropicales et tropicales. S’étendant sur plus de 7 millions de kilomètres carrés et en raison de son isolement, l’Australie abrite une majorité d’espèces endémiques qui ne se rencontrent nulle part ailleurs. Dès lors, sa faune est composée d’oiseaux, de reptiles, de mammifères et de poissons, chacun présentant des caractéristiques étonnantes, parfois redoutables, ou tout simplement à couper le souffle par leur beauté unique. Découvrons ensemble un classement des dix animaux australiens parmi les plus impressionnants.

Des oiseaux intrigants ou menaçants ?

Lors de vos escapades dans les forêts tropicales de la côte est, allant de Townsville au cap York, restez vigilant. Parmi eux, certains oiseaux vous surprendront par leur joli chant, tandis que d’autres, comme le Casoar, peuvent représenter un danger réel pour votre sécurité.

1 – Casoar, l’oiseau le plus dangereux de la planète

Ce grand oiseau, appartenant à la famille des Casuariidae, a une apparence évoquant un dinosaure. Il peut atteindre une hauteur d’environ 1,80 m pour un poids de 75 kg. Agile et rapide, il peut courir jusqu’à 50 km/h et sauter sur deux mètres pour attaquer un adversaire, ses griffes acérées en avant. Solitaire en dehors de la période de reproduction, il possède un corps qui rappelle celui de l’autruche, avec une tête couronnée d’un casque dur en kératine vert-brun, qui constitue une arme redoutable lorsqu’il décide de frapper. Son plumage est composé de fines plumes noires, tandis que son visage et son cou affichent des teintes bleues, décorés de deux caroncules rouges pendantes. Mais ce qui distingue vraiment le casoar, c’est son système de défense : ses pattes puissantes, terminées par des griffes de plus de 10 cm, peuvent infliger des blessures mortelles si l’oiseau se sent menacé, notamment lorsqu’il protège ses œufs ou ses petits. Omnivore, il se nourrit de graines, fruits, champignons, mais aussi de petits animaux verts ou vertébrés. Bien qu’il joue un rôle clé dans la dispersion des graines, dans la région de Queensland, il est en danger, avec seulement entre 1200 et 1500 individus sauvages recensés en 2020.

Autant dire que tous les oiseaux d’Australie ne présentent pas une telle agressivité.

2 – Le kookaburra, symbole ancestral du peuple aborigène

Selon la légende, le cri particulier du kookaburra réveille tous les êtres vivants du monde au Temps du rêve, afin qu’ils assistent à l’éveil du premier soleil. C’est le plus grand martin-chasseur connu, se caractérisant par sa silhouette trapue, sa tête imposante et son bec robuste. Chez le mâle, les ailes et la queue présentent des nuances bleues, alors que chez la femelle, le plumage est plus clair, avec une queue presque entièrement blanche. Présent principalement dans l’ouest australien, autour des îles Flinders et Kangourou, ainsi qu’en Tasmanie, le Dacelo se nourrit essentiellement d’animaux petits mais variés : mammifères, lézards, serpents ou gros insectes. Bien qu’il ressemble à ses cousins pêcheurs, il ne pêche pas, mais attend patiemment que sa proie passe à sa portée, puis la frappe plusieurs fois contre le sol, une branche ou un rocher pour la tuer. Son chant, ressemblant à un rire humain, est à la fois amusant et intimidant. En plus d’être un oiseau intelligent et sociable, le kookaburra peut aussi participer à l’éducation des jeunes de la même famille, en aidant au nourrissage.

Parmi les animaux fascinants de l’Australie, de nombreux reptiles méritent aussi d’être remarqués.

Des reptiles qui évoquent l’ère des dinosaures ?

Certains de ces reptiles, bien que non aussi grands que des dinosaures, rappellent l’atmosphère de scènes célèbres de films comme Jurassic Park.

3 – Un “petit dinosaure” sans danger

Ce lézard pesant moins d’un demi-kilo pour environ 90 cm de long a une longue queue qui peut rappeler celle d’un saurien préhistorique. Son déploiement de la collerette pigmentée lorsqu’il se sent menacé peut donner l’impression d’un véritable petit monstre préhistorique. Appartenant à la famille des Agamidae, il vit dans les forêts tropicales, chaudes ou humides, ainsi que dans les zones boisées de l’ouest australien, du Queensland et des Territoires du Nord. Sa couleur, variant du gris au brun, lui permet de se camoufler parfaitement dans son environnement. Lorsqu’il repère une proie — like fourmis, sauterelles, termites, araignées ou petits lézards — il descend rapidement au sol, puis remonte dans les arbres pour la dévorer. Tout en étant totalement inoffensif pour l’humain, il utilise sa posture et ses couleurs éclatantes pour effrayer ses éventuels prédateurs : dressé sur ses pattes arrière, il ouvre sa collerette colorée, puis frappe le sol ou s’enfuit dans un arbre, déployant souvent une queue pouvant atteindre 30 cm. Au cours de la saison des amours, ses combats se jouent aussi par déploiement de cette collerette. Ce lézard a notamment inspiré la création du Dilophosaurus dans le film Jurassic Park.

4 – Le thorny devil, un lézard paisible et ingénieux

Ce petit lézard, seul représentant du genre Moloch, doit son nom à ses nombreuses excroissances écailleuses sur le corps, qui lui confèrent un aspect robuste. Vivant dans le sud-ouest du Queensland et dans d’autres régions sèches du pays, il est parfaitement adapté au désert australien. Son camouflage, avec ses couleurs gris, beige, orange ou brique, lui permet de se fondre dans l’environnement aride. Il possède deux épines sur le museau et une boule épineuse à l’arrière de la tête, qui ajoutent à son aspect impressionnant. Très lent dans ses déplacements, il change de couleur pour mieux se camoufler face aux prédateurs. Sa démarche arbore des mouvements lents, saccadés, en déplaçant sa queue relevée. Sa particularité exceptionnelle réside dans des rainures hygroscopiques entre ses écailles qui, en captant la rosée, permettent à l’eau de s’écouler jusqu’à sa bouche. En saison humide, mâles et femelles peuvent aussi s’hydrater en se frottant dans l’herbe humide.

5 – Le taïpan du désert, un serpent à connaître avec précaution

Malgré son comportement généralement discret et fuyant, le taïpan du désert détient le record du serpent le plus venimeux au monde. Sa morsure, si elle venait à l’atteindre, peut tuer jusqu’à 100 personnes. Son regard calme cache un potentiel de danger majeur. Reconnaissable à sa teinte brune ou noirâtre, ses écailles affichent souvent des motifs en chevrons sur le dos, ses pupilles rondes étant noires, avec un cou et une tête plus foncés. En mesurant jusqu’à 2 mètres, ce serpent carnivore se nourrit principalement de petits rongeurs ou d’oiseaux. Lorsqu’il repère une proie, il l’étouffe contre le sol ou dans une fissure en la mordant à plusieurs reprises, surtout à l’aube ou en fin de journée. Sa peau arbore une couleur allant du fauve clair au brun foncé, s’adaptant à la saison pour réguler sa température.

Trois animaux emblématiques de la faune australienne

La faune aborigène inclut de nombreux marsupiaux célèbres comme le kangourou, mais aussi d’autres espèces remarquables telles que l’échidné, le diable de Tasmanie et l’ornithorynque, toutes aussi incroyables dans leur mode de vie.

6 – L’échidné, ressemblant à un hérisson

Ce mammifère ovipare, cousin du platypus, présente une silhouette qui évoque un hérisson recouvert de piquants. Cependant, il s’agit aussi d’un marsupial, puisque la femelle possède une poche ventrale dans laquelle elle nourrit son petit : le puggle. Dispersé à travers toute l’Australie, il est surtout observé dans la région de Kangaroo Island, où il ne connaît pas vraiment de prédateurs. Petit mais trapu, il ne dépasse pas 35 cm, mais peut peser jusqu’à 6 kg. Amoureux des fourmis et des termites, il utilise ses pattes munies de cinq griffes pour creuser et sa longue langue de 18 cm pour capturer sa nourriture. Lorsqu’il est menacé, il se met en boule ou se dissimule dans le sol. Pendant la période de reproduction, la femelle choisit un mâle, avec qui elle s’accouple, puis pond un œuf unique qu’elle dépose dans sa poche. À l’éclosion, le jeune, appelé le puggle, s’attache à une zone de sa peau pour se nourrir de lait. Vers l’âge de trois mois, lorsque ses piquants apparaissent, il quitte la poche pour explorer son environnement.

Une curiosité à connaître !

Contraiirement à ce que l’on pourrait penser, l’échidné ne possède pas de dents. Il broie sa nourriture simplement en la pressant contre sa mâchoire inférieure avec sa langue.

7 – Le diable de Tasmanie, une mauvaise réputation depuis longtemps

Ce marsupial carnivore, connu pour ses hurlements stridents et son agressivité, a souvent été mal perçu par les premiers colons. En réalité, il se montre surtout défensif et agressif lorsqu’il se sent menacé. Aujourd’hui protégé depuis 1941, il n’est plus présent que sur l’île de Tasmanie, car son extension sur le continent aurait été stoppée par l’introduction des dingos. De faible taille, ressemblant à un petit ourson, il peut peser jusqu’à 12 kg pour une longueur d’environ 75 cm. Sa fourrure noire, parfois tachetée de blanc sur la poitrine et l’arrière-train, lui confère une allure caractérielle. C’est un carnivore opportuniste, capable de courir sur de courtes distances à 13 km/h, se nourrissant de charognes, petits mammifères ou oiseaux. Son régime alimentaire est très varié, allant de poissons à reptiles, ce qui en fait un agent de nettoyage naturel. Malheureusement, depuis les années 1990, il souffre d’une tumeur faciale, ce qui a considérablement réduit ses populations, estimées aujourd’hui à seulement 25 000 individus.

8 – L’ornithorynque, l’animal inclassable

Ce mystérieux animal australien possède un mélange de caractéristiques qui défient toute classification : il pond des œufs, possède un bec de canard, une queue de castor, et des pattes ressemblant à celles d’une loutre. En plus, il stocke de la graisse et est doté d’un aiguillon venimeux au niveau de ses pattes postérieures, pouvant paralyser un chien ou un nageur. Les premiers naturalistes, reçus avec scepticisme, ont d’abord cru que cet animal n’était qu’une chimère. Pourtant, le platypus reste l’un des animaux les plus emblématiques et appréciés d’Australie. Pesant entre 0,7 et 2,4 kg, il se nourrit principalement de vers, larves, crevettes et œufs de petits poissons qu’il stocke dans ses bajoues. Animal nocturne et solitaire, il se reproduit en milieu aquatique : la femelle pond 1 à 3 œufs après 28 jours de gestation, qu’elle couve pendant environ 10 jours. Ses petits, appelés le “puggle” par les Australiens, naissent dès leur sortie de l’œuf et se nourrissent via des pores situés sur sa peau.

Le petit secret de cet animal !

Grâce à ses récepteurs situés au niveau du bec, l’ornithorynque repère ses proies par électrolocalisation, détectant le champ électrique émis par ses cibles vivantes comme les crevettes ou petits poissons.

Les trésors cachés dans les eaux australes

Les eaux côtières de l’Australie, tant sur la terre ferme que sous l’eau, abritent une biodiversité étonnante. Qu’il s’agisse de paysages marins ou terrestres, il y a toujours des surprises à découvrir.

9 – Le blobfish, le poisson le plus laid du monde

Ce poisson des abysses, non comestible, se trouve en voie de disparition. Il réside à plus de 1 200 mètres de profondeur, où il se laisse transporter en suivant le relief du fond océanique. Sa physionomie particulière, avec un corps gélatineux et une apparence peu attrayante, résulte en grande partie de la différence de pression entre les profondeurs et les zones plus proches de la surface. Sa structure fragile lui donne un visage qualifié de moche, mais c’est un habitant de l’obscurité quasi totale.

10 – La méduse boite, séduisante mais mortelle

La méduse boîtier, connue sous le nom de Box jellyfish, doit son nom à sa silhouette en forme de carré. Il ne s’agit pas d’une méduse ordinaire, mais d’un cubozoaire dont les tentacules, fins et transparents, peuvent atteindre 3 mètres de long. Bien que certaines espèces soient moins virulentes, la Chironex fleckeri reste la plus dangereuse, responsable de la mort d’environ 70 personnes dans le Queensland ces dernières décennies. Sa transparence la rend difficile à repérer dans l’eau, et la majorité des blessures proviennent souvent d’un contact accidentel avec ses tentacules lors de la nage. Elle se nourrit principalement de zooplancton et de petits poissons, qu’elle capture en nageant. Malgré sa beauté éthérée, cette méduse demeure la plus létale de sa catégorie à ce jour.

En somme, que ce soit sur terre, dans l’eau ou dans les airs, la faune australienne recèle une palette incroyable de créatures surprenantes et fascinantes.