L’origine de l’expression ‘payer en monnaie de singe’ expliquée

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L’expression “payer en monnaie de singe” évoque une pratique ancienne qui nous transporte dans le Paris du XIIIe siècle. À cette époque, la ville débordait de divertisseurs, de jongleurs, d’artistes ambulants et… de singes dressés. Cet article revient sur l’origine de cette expression insolite.

Que signifie “payer en monnaie de singe” ?

Au départ, cette formule désignait une transaction où l’on remettait un service ou un savoir-faire d’une valeur non monétaire, souvent en échange d’une contrepartie symbolique ou en nature. De nos jours, elle peut aussi faire référence à un paiement en fausse monnaie, ou à une situation où l’on ne règle pas ses dettes, préférant compter sur des promesses ou des paroles en l’air, laissant le créditeur dans l’illusion d’un règlement. En gros, c’est une manière de se faire escroquer ou de duper quelqu’un en lui donnant de fausses garanties.

La monnaie de singe a-t-elle réellement existé ?

Au treizième siècle, lors de la construction du pont de Paris qui enjambe la Seine depuis la rue Saint Jacques jusqu’à l’Île de la Cité, Saint-Louis imposa une taxe pour son passage. Cependant, une exception était faite pour certains artistes de rue, notamment les jongleurs et autres animateurs. Ces derniers pouvaient traverser gratuitement en effectuant un numéro ou une démonstration devant le péage, comme faire danser un singe ou jouer de la musique. Cette dernière pratique, qui consistait à payer en nature, a été à l’origine de l’expression “payer en monnaie de singe”.

Payer en monnaie de singe : un privilège déguisé ?

Les artistes comme les montreurs d’animaux bénéficiaient d’une exonération de taxe au péage, car ils ne vendaient pas de marchandises mais proposaient simplement des divertissements, généralement en échange d’un petit spectacle. Leur présence animait le marché et le lieu leur était accessible contre une simple démonstration. À cette époque, plusieurs musiciens et jongleurs vivaient de leur art et payaient leur passage avec un morceau de musique ou un couplet, renforçant leur statut de prestataires de divertissement plutôt que de commerçants traditionnels.

Qui a créé la notion de monnaie de singe ?

En 1268, Étienne Boileau, un des premiers officiels chargés d’administrer Paris, rédigea un ouvrage regroupant les règles et les taxes de la ville, connu sous le nom de “livre des métiers”. Ce document mentionne pour la première fois le concept de monnaie de singe dans une section dédiée au péage du Petit Pont de Paris. Dans ce chapitre, il détaille les droits à payer par les forains, artisans et commerçants pour obtenir une place sur le marché de l’Île de la Cité.

Quelles professions ne pouvaient pas payer en monnaie de singe ?

Étienne Boileau fut également chargé de définir les règles de plusieurs métiers pour mieux régler les éventuels différends. À cette époque, la transmission du savoir-faire se faisait principalement par tradition orale, de maître à disciple, ou par encouragement. Parmi la liste des métiers soumis à cette taxe, on retrouvait des artisans comme les cloutiers, chapeleurs, épingliers, taverniers, fabriquants de peignes, lanterniers, tisseurs, pêcheurs de la Seine, ou encore marchands de vin. Notamment, le marchand de singe devait aussi payer une taxe de quatre deniers pour franchir le pont, contrairement aux artistes de rue qui passaient gratuitement pour divertir la foule.

Comment la notion de monnaie de singe a survécu à travers les siècles ?

Ce mode de paiement en nature, utilisé par les divertisseurs publics, a marqué les esprits et a été repris par de nombreux écrivains et linguistes. Rabelais, en 1532, évoque dans “Faits et prouesses épouvantables de Pantagruel” un cas où quelqu’un paie avec de la “monnaie de singe”. Plus tard, en 1690, l’abbé Furetière explique que l’expression renvoie à l’idée de gambades ou de jeux. Au XIXe siècle, des dictionnaires spécialisés précisent que cette expression désigne une remise de mauvaises raisons ou de promesses vaines pour retarder ou éviter le paiement. Depuis, “payer en monnaie de singe” est devenu une métaphore pour qualifier des règlements peu sérieux ou des promesses non tenues, illustrant la méfiance à l’égard des arrangements basés sur de fausses garanties.

L’expression “payer en monnaie de singe” évoque une pratique ancienne qui nous transporte dans le Paris du XIIIe siècle. À cette époque, la ville débordait de divertisseurs, de jongleurs, d’artistes ambulants et… de singes dressés. Cet article revient sur l’origine de cette expression insolite.

Que signifie “payer en monnaie de singe” ?

Au départ, cette formule désignait une transaction où l’on remettait un service ou un savoir-faire d’une valeur non monétaire, souvent en échange d’une contrepartie symbolique ou en nature. De nos jours, elle peut aussi faire référence à un paiement en fausse monnaie, ou à une situation où l’on ne règle pas ses dettes, préférant compter sur des promesses ou des paroles en l’air, laissant le créditeur dans l’illusion d’un règlement. En gros, c’est une manière de se faire escroquer ou de duper quelqu’un en lui donnant de fausses garanties.

La monnaie de singe a-t-elle réellement existé ?

Au treizième siècle, lors de la construction du pont de Paris qui enjambe la Seine depuis la rue Saint Jacques jusqu’à l’Île de la Cité, Saint-Louis imposa une taxe pour son passage. Cependant, une exception était faite pour certains artistes de rue, notamment les jongleurs et autres animateurs. Ces derniers pouvaient traverser gratuitement en effectuant un numéro ou une démonstration devant le péage, comme faire danser un singe ou jouer de la musique. Cette dernière pratique, qui consistait à payer en nature, a été à l’origine de l’expression “payer en monnaie de singe”.

Payer en monnaie de singe : un privilège déguisé ?

Les artistes comme les montreurs d’animaux bénéficiaient d’une exonération de taxe au péage, car ils ne vendaient pas de marchandises mais proposaient simplement des divertissements, généralement en échange d’un petit spectacle. Leur présence animait le marché et le lieu leur était accessible contre une simple démonstration. À cette époque, plusieurs musiciens et jongleurs vivaient de leur art et payaient leur passage avec un morceau de musique ou un couplet, renforçant leur statut de prestataires de divertissement plutôt que de commerçants traditionnels.

Qui a créé la notion de monnaie de singe ?

En 1268, Étienne Boileau, un des premiers officiels chargés d’administrer Paris, rédigea un ouvrage regroupant les règles et les taxes de la ville, connu sous le nom de “livre des métiers”. Ce document mentionne pour la première fois le concept de monnaie de singe dans une section dédiée au péage du Petit Pont de Paris. Dans ce chapitre, il détaille les droits à payer par les forains, artisans et commerçants pour obtenir une place sur le marché de l’Île de la Cité.

Quelles professions ne pouvaient pas payer en monnaie de singe ?

Étienne Boileau fut également chargé de définir les règles de plusieurs métiers pour mieux régler les éventuels différends. À cette époque, la transmission du savoir-faire se faisait principalement par tradition orale, de maître à disciple, ou par encouragement. Parmi la liste des métiers soumis à cette taxe, on retrouvait des artisans comme les cloutiers, chapeleurs, épingliers, taverniers, fabriquants de peignes, lanterniers, tisseurs, pêcheurs de la Seine, ou encore marchands de vin. Notamment, le marchand de singe devait aussi payer une taxe de quatre deniers pour franchir le pont, contrairement aux artistes de rue qui passaient gratuitement pour divertir la foule.

Comment la notion de monnaie de singe a survécu à travers les siècles ?

Ce mode de paiement en nature, utilisé par les divertisseurs publics, a marqué les esprits et a été repris par de nombreux écrivains et linguistes. Rabelais, en 1532, évoque dans “Faits et prouesses épouvantables de Pantagruel” un cas où quelqu’un paie avec de la “monnaie de singe”. Plus tard, en 1690, l’abbé Furetière explique que l’expression renvoie à l’idée de gambades ou de jeux. Au XIXe siècle, des dictionnaires spécialisés précisent que cette expression désigne une remise de mauvaises raisons ou de promesses vaines pour retarder ou éviter le paiement. Depuis, “payer en monnaie de singe” est devenu une métaphore pour qualifier des règlements peu sérieux ou des promesses non tenues, illustrant la méfiance à l’égard des arrangements basés sur de fausses garanties.