Hibernation versus hivernation : connaître les différences

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À l’approche de la saison froide, un grand nombre d’animaux choisissent de retrouver un endroit sûr pour se protéger contre les températures rigoureuses. Selon leur mode de survie face au froid, certains entrent dans une phase de dormance profonde, appelées hibernation, tandis que d’autres adoptent un comportement d’hibernation plus léger, connu sous le nom d’hivernation. Ces différentes stratégies présentent trois différences fondamentales que nous allons explorer en détail.

Quelle est la différence entre hibernation et hivernation ?

La notion d’hibernation correspond à un état où certains animaux entrent dans une sorte de sommeil prolongé durant lequel leur activité vitale est quasiment arrêtée. La méthode d’hivernation, quant à elle, décrit un état de torpeur durant lequel l’animal reste partiellement actif, capable de se réveiller si nécessaire. Historiquement, le terme « hivernage » était initialement utilisé pour désigner la période durant laquelle les navires ou les troupes se mettaient en pause en dehors de la saison de navigation ou de combat, avant d’être adopté en zoologie pour qualifier certains comportements animaux.

La première différence : le fonctionnement du cerveau

Lors de l’hibernation, le cerveau suspend la majorité de ses fonctions, limitant l’organisme à une dormance extrême. Seules les régions contrôlant les activités vitales, comme la respiration ou la circulation, restent actives. En revanche, durant l’hibernation, qui est une forme de sommeil profond, l’animal reste dans un état de torpeur, mais son cerveau conserve une vigilance minimale permettant de réagir aux stimuli, de se déplacer ou de se nourrir si nécessaire. La distinction principale réside donc dans le degré de vigilance et de réactivité de l’animal.

La deuxième différence : la température corporelle

Les animaux en hibernation voient leur température corporelle chuter bien en dessous de 10°C, mais ils évitent de descendre en dessous de zéro pour ne pas mettre leur vie en danger. Maintenir une température stabilisée dans ces conditions exige une consommation d’énergie très importante, ce qui pousse ces mammifères à accumuler des réserves de graisse pour l’hiver. Par exemple, l’écureuil américain peut doubler son poids avant l’hibernation, passant ainsi d’environ 150 à 350 grammes. En revanche, ceux qui hivernent, ou hivernants, vivent avec une baisse modérée de leur température corporelle, leur permettant de rester suffisamment alertes pour réagir en cas de menace, sans tomber dans une léthargie totale.

La troisième différence : le métabolisme

La réduction de la température interne chez les hibernants entraîne une diminution spectaculaire de leur métabolisme, pouvant atteindre 98 %. Cette baisse énergétique leur permet de conserver leurs réserves autant que possible. Leur organisme adapte ses fonctions en réduisant notamment la consommation d’oxygène, la fréquence respiratoire, la cadence cardiaque — qui peut passer d’un rythme de plusieurs centaines de battements par minute à seulement quelques battements — ainsi que le flux sanguin vers les organes vitaux, comme le cerveau et le cœur. Tous ces animaux connaissent cependant de courtes périodes d’éveil, durant lesquelles ils bougent, mangent ou se libèrent de leurs déchets. À l’inverse, les hivernants maintiennent un métabolisme bas mais actif, évitant la léthargie totale. Leur respiration et leur rythme cardiaque restent à un niveau propice à leur survie, leur permettant même de donner naissance à leurs petits pendant cette période.

quels animaux entrent en hibernation ?

La marmotte, célèbre pour son sommeil prolongé, est souvent considérée comme l’exemple classique d’hibernant, dormant jusqu’à sept mois entiers. D’autres mammifères comme le lérot, la chauve-souris, le hérisson ou certains petits rongeurs, dont certains hamsters et souris, adoptent aussi cette stratégie. Par ailleurs, il existe des animaux à sang-froid, comme la grenouille, le serpent ou la tortue, qui entrent en état d’hibernation apparent mais se différencient par leur incapacité à produire leur propre chaleur corporelle, car ils dépendent d’une source extérieure de chaleur, comme le soleil.

quels animaux hivernent ?

Divers mammifères, notamment le blaireau, le putois ou l’écureuil, pratiquent l’hibernation ou une forme de torpeur. On retrouve aussi d’autres êtres vivants comme les abeilles, les coccinelles ou encore de nombreux oiseaux. L’ours, par exemple, est considéré comme un semi-hibernant : il se retire dans sa tanière, réduit son rythme cardiaque et vit de ses réserves de graisse, tout en maintenant une vigilance minimale. Lorsqu’un danger survient ou que le soleil revient, il peut sortir de son abri à tout moment. De façon surprenante, l’ours peut passer tout l’hiver sans uriner ni déféquer, car son métabolisme recycle ses déchets pour préserver ses muscles et ses tissus. Et au printemps, dans sa cachette, il évacue un bouchon fécal pour finir sa période de dormance. Avec la montée des températures et la disponibilité de la nourriture, leur métabolisme reprend rapidement son rythme normal, réveillant ainsi tout l’écosystème à leur réveil.