Classement des 10 animaux les moins intelligents du règne animal

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Le domaine de l’intelligence animale connaît un engouement croissant dans nos sociétés. Les recherches approfondies nous montrent qu’il existe diverses façons de définir cette notion. Chez l’humain, le terme englobe des compétences telles que la compréhension, l’apprentissage, la résolution de problèmes et l’adaptation à des situations nouvelles ou changeantes. Pendant longtemps, cette conception a servi de repère pour évaluer l’intelligence chez les animaux.

De nos jours, cependant, la vision sur l’intelligence animale a évolué. Il est désormais reconnu que leur capacité d’adaptation à leur environnement et la mise en place de stratégies pour assurer la survie de leur espèce constituent une forme spécifique d’intelligence. Néanmoins, ce subtil distinguo reste peu connu du grand public, qui a tendance à juger les comportements animaux à l’aune des comportements humains. Notre classement des animaux considérés comme les moins intelligents se divise ainsi en deux catégories : d’une part, cinq groupes d’animaux réellement peu dotés en capacités cognitives, et d’autre part, cinq espèces que l’humain perçoit comme peu intelligentes.

Déterminer l’intelligence chez les animaux

Les chercheurs ont longtemps élaboré des tests conçus pour mesurer les facultés cognitives des animaux. Parmi les plus réalisés, on peut citer :

  • Le test de résolution de problèmes : il consiste à voir si un animal peut ouvrir une boîte contenant de la nourriture en utilisant des outils ou en adoptant une technique spécifique.
  • Le test du miroir : il permet d’évaluer la conscience de soi chez l’animal en observant s’il reconnaît son propre reflet, par exemple en tentant de retirer une tache de couleur présente sur une partie de son corps visible uniquement via le miroir.
  • L’épreuve d’imitation : elle teste la capacité d’apprentissage par observation, où un individu doit reproduire un comportement appris par une autre personne ou un autre animal.
  • Le test de mémoire : il mesure la capacité à se souvenir d’informations ou de lieux, par exemple en retrouvant de la nourriture cachée ou en se remémorant des événements précis.
  • Le test de coopération : il examine si des animaux peuvent travailler ensemble pour atteindre un but commun, comme résoudre un problème ou partager une récompense.

Ces méthodes illustrent la diversité des approches pour étudier l’intelligence animale. Les résultats dépendent non seulement de l’espèce, mais aussi des conditions environnementales et du contexte de l’expérimentation. Aujourd’hui, la compréhension de la cognition animale reconnaît sa complexité, et l’observation naturelle des comportements joue un rôle essentiel dans cette évaluation.

Les cinq animaux considérés comme les moins intelligents

Les espèces les moins évoluées présentent généralement un moindre degré de céphalisation, c’est-à-dire une réduction ou une absence de développement du cerveau. Les mammifères et les oiseaux figurent parmi les êtres vivants les plus intelligents, contrairement à d’autres groupes dont la complexité est moindre. Voici cinq exemples d’animaux peu sophistiqués en termes de capacités cognitives.

Les éponges représentent l’une des formes de vie les plus élémentaires. Leur anatomie ne comprend ni système nerveux, ni cerveau, ni organes sensoriels. Bien qu’on ne puisse pas vraiment parler d’intelligence chez ces organismes, ils exhibent une capacité d’adaptation en modifiant leur structure pour optimiser la circulation de l’eau et l’absorption de nutriments.

Les méduses ont une organisation très simple. Malgré l’absence de cerveau, elles disposent d’un réseau nerveux diffus, dit « système nerveux en filet », qui leur permet de réagir à des stimuli comme la lumière ou le contact, tout en coordonnant leurs mouvements de façon instinctive.

Les annélides, notamment les vers de terre, les sangsues ou certains vers de mer, sont un peu plus évolués. Leur cerveau est rudimentaire, mais ils sont capables d’accomplir des tâches basiques, comme éviter certains stimuli ou s’adapter à leur environnement, ce qui témoigne d’une capacité de réponse limitée mais réelle.

Les arthropodes regroupent insectes, arachnides, crustacés, et autres. Leur intelligence ne rivalise pas avec celle des mammifères ou des oiseaux, mais ils démontrent des comportements complexes comme la résolution de problèmes ou l’organisation sociale, notamment chez les fourmis. Leur cerveau, cependant, ne comporte qu’une centaine de milliers de neurones, très peu comparé à celui de l’humain.

Les mollusques, en particulier les céphalopodes comme la pieuvre, montrent des niveaux d’intelligence remarquables. En revanche, d’autres mollusques, tels que les limaces de mer, ont un cerveau beaucoup plus simple, avec seulement quelques milliers de neurones, leur conférant une mémoire limitée et une vie basée essentiellement sur l’immédiateté.

Les animaux perçus comme peu intelligents par l’humain

Selon certains comportements ou caractéristiques écologiques, plusieurs animaux ont été considérés comme peu intelligents ou « bêtes » par l’homme. Voici cinq exemples.

Le pigeon est souvent critiqué pour ses nuisances : il salit les monuments, dépose des déjections sur nos véhicules ou perturbe nos espaces urbains par ses bruits. Si ses déplacements apparaissent souvent sans but évident, cela est surtout dû à son mode de vie alimentaire et à son adaptation à la vie citadine, plutôt qu’à un manque d’intelligence.

La vache passe une grande partie de ses journées à mâcher, à brouter et à regarder passer les trains. Son comportement semble monotone, mais certains scientifiques ont prouvé qu’elle pouvait être dressée, monté sur un harnais ou même traverser des obstacles, révélant ainsi une capacité d’apprentissage plus sophistiquée que ce qu’on lui prête souvent.

La mouche, quant à elle, peut sembler particulièrement simple. Son comportement de tournoyage incessant, sa proximité avec les déchets ou ses collisions contre les fenêtres peuvent donner l’impression d’un animal dépourvu de toute raison ou logique.

Les moutons ont longtemps été associés à des comportements suicidaires, avec des masses d’individus chutant en bas de falaises. Ces observations ont alimenté l’idée de « suicides collectifs », mais des études suggèrent que ce comportement pourrait résulter de l’ingestion de plantes toxiques ou d’autres mécanismes instinctifs, plutôt que d’un quelconque sens de l’autodestruction.

Enfin, le panda est souvent cité comme un exemple d’animal peu intelligent, notamment en raison de sa tendance à ignorer ses petits à la naissance, au point que certains pensent qu’il n’a pas conscience de la mise au monde d’un nouveau-né. Pourtant, ce comportement pourrait simplement s’expliquer par des instincts maternels déficients ou par une particularité de son comportement reproducteur.