Highland Cattle : la race bovine rustique pour un désherbage écologique naturel

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Originaire des hautes terres écossaises, la race bovine des Highlands se distingue par son gabarit modeste, ses longues cornes et sa toison dense qui dissimule ses yeux. Connue pour sa nature amicale, elle est également appréciée pour ses qualités de pâtureur efficace dans les environnements sauvages. Focus sur une exemplaire reconnue pour ses capacités écologiques en matière de débroussaillage naturel.

Profil succinct de la race Highland Cattle

Comme son nom l’indique, cette race provient principalement des régions montagneuses du nord-ouest de l’Écosse, notamment des Highlands et des îles Hébrides. Son implantation s’est étendue par la suite dans plusieurs autres zones du globe, notamment dans le sud de l’Écosse, en Europe, ainsi qu’en Australie et dans les Amériques. Certains spécimens vivent même à 3000 mètres d’altitude dans la cordillère des Andes. Les femelles mesurent en moyenne un peu plus d’un mètre au garrot et pèsent entre 400 et 500 kg, alors que les mâles atteignent 1,30 m de haut pour un poids compris entre 500 et 750 kg.

Origines et histoire généalogique

Auparavant, cette race était constituée de deux lignées principales :

La Highlander, plus grande, dont la robe était souvent brun rouge, habitait les terres hautes d’Écosse. La Kyloe, plus petite, résidait dans les îles d’ouest, avec une majorité de sujets noirs ou bringés. La différence de taille s’explique notamment par les conditions climatiques plus rudes dans l’archipel.

Au XVIIIe siècle, la Highland Cattle était un bétail abondant dans la région de Strathspey, près de la vallée de la Spey. Les troupeaux, souvent menés en transhumance estivale, étaient surveillés par des bergers logeant dans des abris temporaires en bois ou en pierre. Face aux nombreux vols, des mesures de sécurité ont été mises en place, notamment la création d’une garde officielle rémunérée pour protéger le bétail. La reconnaissance officielle de la race a débuté avec l’ouverture du livre généalogique en 1884, en étant la première race bovine à être enregistrée mondialement. La France a adopté ce système en 2008, ajoutant cette race à ses registres.

Morphologie et caractéristiques physiques

La Highland Cattle possède une tête triangulaire avec un toupet long et touffu qui couvre ses yeux. Son corps solide et massif, surtout chez les mâles, présente un dos rectiligne, une poitrine profonde, des épaules épaisses et un bassin légèrement incliné. Les femelles se caractérisent par des hanches larges et une culotte arrondie. Les différences entre sexes se manifestent aussi au niveau des cornes : celles des taureaux se dirigent fréquemment vers l’avant ou légèrement vers le bas, leur base étant large, tandis que celles des femelles pointent droit vers le haut et sont plus fines à l’extrémité.

Pelage distinctif

Ce bétail possède une toison emblématique, composée d’un manteau extérieur huileux et d’un sous-poil laineux, offrant chaleur et imperméabilité en hiver. La frange longue, descendant jusqu’aux yeux, la protège contre les branches, les arbustes et les insectes. La longueur du pelage peut atteindre 35 cm, mais s’amincit lors des mois chauds. La robe varie généralement du rouge brun au noir, avec des variantes possibles telles que le marron, le jaune, le blanc, le bringé (noir et rouge mélangés), ainsi que des nuances plus rares comme le dun ou le silver dun, en allant du clair au foncé. La teinte doit rester uniforme, seule une mince tache blanche sous le ventre étant tolérée.

Rôle écologique et débroussailleur naturel

En tant qu’herbivore, la Highland Cattle peut évoluer dans différentes zones naturelles comme les landes, zones humides, bois ou friches, en consommant une grande diversité de végétaux : arbustes, jeunes pousses, feuillages ou broussailles diverses, allant du sumac vénéneux au chèvrefeuille, voire à la vigne. Ses capacités à pâturer et désherber sont exploitées pour l’entretien de terrains difficiles ou peu cultivables. Elle contribue à préserver des espaces naturels en pâturant sur des berges, des vallons ou des sentiers de montagne, grâce à ses origines rustiques qui lui permettent de survivre dans des environnements pauvres en végétation, où d’autres espèces ne pourraient prospérer.

Mode de vie et adaptation

Issue des régions reculées et sauvages des Highlands, cette race a dû s’adapter à un climat rigoureux, caractérisé par des hivers froids, neigeux, et souvent humides, dans une zone peu peuplée et isolée. La capacité de résistance de ces bovins leur permet de survivre dans des conditions difficiles, tout en supportant également des températures élevées. Généralement élevés en extérieur, ils restent en étable durant l’hiver, où ils se nourrissent principalement de foin.

Production laitière et comportement

La Highland Cattle ne produit pas beaucoup de lait : moins d’un litre par jour, ce qui est faible comparé aux vaches laitières classiques. Cependant, la qualité de son lait est remarquable par sa richesse en crème, pouvant atteindre 10 %, ce qui en fait une matière première précieuse pour la fabrication de beurre. De nature paisible etn n’ayant pas tendance à être agressive, cette race est très sociable et peut approcher spontanément les humains, cherchant souvent à recevoir des caresses. Son tempérament tranquille, sa petite taille et son aspect un peu ébouriffé en font également un animal de compagnie apprécié, en plus de son rôle écologique et patrimonial.