Quels parasites affectent la poule et comment les traiter efficacement ?

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Les maladies et parasites qui touchent nos poules de basse-cour sont nombreux, allant de virus redoutables comme la maladie de Marek, l’influenza aviaire, la bursite infectieuse ou la maladie de Newcastle, à divers parasites qui jouent un rôle tout aussi nuisible. La clé pour maintenir des animaux en bonne santé consiste à connaître ces menaces et à appliquer les traitements adaptés pour chacune d’elles.

Signes d’alerte à identifier

Un ralentissement de l’activité ou une perte d’appétit chez une poule doit alerter. De même, si la ponte diminue de manière inhabituelle, en dehors des cycles saisonniers ou du vieillissement, cela indique qu’il faut inspecter attentivement votre volaille et envisager une consultation vétérinaire.

Les changements dans l’apparence des déjections, la coloration de la crête, des plumes ou de la peau, ou encore un comportement de grattage excessif, sont autant d’indices qu’il ne faut pas ignorer. En observant régulièrement vos poules, vous pouvez apprendre à détecter rapidement tout signe de malaise ou d’infection.

Un contrôle du poulailler peut également révéler la présence de parasites visibles à l’œil nu, facilitant le diagnostic.

La coccidiose

Cette affection est due à un parasite très contagieux, Eimeria, qui s’active dans l’intestin de la poule, pouvant provoquer des saignements dans les selles. Cependant, il est possible qu une poule infectée ne montre pas systématiquement ce symptôme. Ce parasite existe sous plusieurs formes, au nombre de sept, toutes potentiellement très destructrices.

Les œufs du parasite, appelés oocystes, sont extrêmement durables, pouvant survivre des années dans l’environnement sans être détruits. Dans les élevages, leur présence est courante et ils peuvent se transmettre entre exploitations via l’air ou lors des déplacements avec les chaussures. La maladie s’installe lorsqu’une zone n’est pas désinfectée régulièrement ou si le nombre de parasites devient critique, notamment chez les poussins faibles.

La coccidiose est une cause fréquente de mortalité chez les poules, représentant un véritable défi pour la filière avicole. Des traitements préventifs ou curatifs existent, mais leur coût est élevé, estimé à environ 2 milliards d’euros par an pour le secteur industriel.

Parasites intestinaux

Les vers qui colonisent l’intestin des poules figurent parmi les causes de mortalité courantes. Il en existe diverses espèces, comme les ascaris, tenias, capillaires ou syngamoses, qui peuvent provoquer des troubles variés : diarrhée, péritoine gonflé, perte d’appétit ou diminution de l’énergie. La contamination provient principalement des déjections.

La majorité des infections évoluent rapidement vers un déclin de la santé, voire la mort de la poule. La meilleure stratégie de prévention repose sur une vermifugation régulière, essentielle pour protéger le troupeau.

Poux et puces de poule

Ces parasites ne résident pas en permanence sur l’animal. Si les poules ont accès à un bac de sable, de terre ou de cendres, elles peuvent naturellement s’en défaire en se roulant dans le substrat.

En plus des comportements décrits précédemment, des pertes de plumes au niveau du cou, des marques de piqûres ou une fréquence accrue de grattements sont des signes pouvant indiquer une infestation.

En cas de suspicion, il convient de désinfecter le poulailler et d’utiliser un antiparasitaire naturel, comme la poudre de pyrèthre, appliqué sur les plumes, dans le but d’éloigner les parasites.

Poux rouges

Ces acariens, bien plus dangereux que les poux classiques, pénètrent la peau de la poule pour se nourrir de son sang. La réaction doit être rapide, car leur prolifération peut entraîner la mort de l’animal en quelques jours. La propreté de l’environnement est primordiale pour leur élimination. La terre de diatomée est une solution efficace contre ces parasites coriaces.

Cnemidocoptes Laevis

Ce type d’acarien provoque la gale déplumante, une maladie hautement contagieuse. La difficulté réside dans le fait que ses symptômes, comme la perte de plumes pendant la mue ou le grattage, ressemblent au comportement normal de la poule, ce qui complique la détection.

Le traitement est similaire à celui de la gale des pattes mentionnée ci-dessous.

Cnemidocoptes Mutans

Ce parasite cible principalement les pattes, entraînant la gale des pattes. La poule peut présenter une boiterie, avec des excroissances, des croûtes jaunâtres, ou une déformation des doigts. La détection est aisée grâce à ces signes caractéristiques.

Le traitement efficace consiste à appliquer de l’huile de cade sur la zone affectée tous les 7 à 10 jours, jusqu’à disparition des symptômes.

Comment réduire la présence de parasites dans le poulailler ?

Il est crucial d’intervenir rapidement en isolant toute poule montrant des comportements suspects : la contagion est rapide et tout le troupeau peut être affecté si l’infestation n’est pas contrôlée.

Une hygiène rigoureuse constitue la base de la prévention. Le nettoyage régulier du poulailler, notamment des abreuvoirs et mangeoires, doit être systématique, en évitant les recoins difficiles à nettoyer qui servent de refuges pour les larves.

Pour renforcer la prévention, il est conseillé de séparer les jeunes poules des adultes pour leur laisser le temps de renforcer leur immunité. Par ailleurs, l’introduction de nouveaux animaux devrait être suivie d’une période d’observation d’au moins deux semaines.

Il faut également veiller à ne pas surcharger l’espace de vie des poules, car une forte densité favorise la propagation des parasites. Enfin, limiter l’accès aux oiseaux sauvages comme les moineaux ou les étourneaux, en installant par exemple des pièges à rats, contribuera à préserver la santé du troupeau.