La race de poule Araucana est peu courante, mais elle séduit par ses qualités de pondeuse fiable et sa capacité à faire éclore ses œufs avec succès. Cependant, reproduire cette espèce peut s’avérer complexe. Popularisée pour ses tempéraments affirmés et sa tendance à chicaner avec ses congénères, elle est surtout célèbre pour ses œufs aux couleurs vibrantes, oscillant entre le bleu et le vert olive. C’est pourquoi on la surnomme souvent la Poule aux œufs de Pâques !
Caractéristiques principales de la poule Araucana
Originellement croisée entre les races Queteros et Collonca, cette poule tire ses origines du Chili. Son nom vient des Indiens Araucans qui, au XIXe siècle, élevaient cette race spécifique.
Ce volatile se distingue par sa crête frisée, ses yeux d’un rouge orangé, ainsi que ses tarses allant du vert olive au jaune, selon les variétés. La peau est naturellement jaune, avec des oreillons rouges. La diversité de son plumage est vaste, pouvant aller du bleu doré, saumon doré, perdrix doré, blanc, froment ou encore coucou, parmi d’autres.
On distingue principalement :
- Une grande variété de Poule Araucana, avec un poids typique de 2,3 kg pour le coq et 1,8 kg pour la poule.
- Une version nain, dont le poids ne dépasse pas 700 g pour le coq et 650 g pour la poule.
Ce n’est pas une poule ordinaire, notamment parce qu’elle pond des œufs d’un bleu émeraude, parfois avec une teinte olive. Ces œufs ont également l’avantage d’être faibles en cholestérol. La couleur de leur coquille, très résistante, ne dépend pas de leur alimentation, mais de facteurs génétiques liés à la présence de biliverdine, un pigment biliaire produit par le foie de la poule.
Araucana, une poule peu prolifique
Malgré ses qualités de pondeuse, cette poule peut produire jusqu’à 170 œufs par an. Elle est également reconnue pour ses talents de couveuse et de mère attentive. Elle ferme ses œufs verts et bleus pendant approximativement 21 jours, puis s’occupe de ses petits avec soin. Cela dit, sa rareté s’explique par des traits génétiques spécifiques, notamment l’absence des dernières vertèbres coccygiennes et, chez certains sujets, la présence d’oreillards ou de toupets.
En particulier, l’absence de croupion et de queue peut compliquer l’accouplement, car le coq peut avoir du mal à se positionner convenablement. Cela entraîne un faible taux de fécondité, accentué par le fait que certains embryons ne survivent pas, en raison d’un gène létal associé aux toupets d’oreille chez la race.
Heureusement, un élevage sélectif rigoureux permet de limiter ces problèmes, contribuant ainsi à augmenter la fréquence des portées fertiles.
Conseils pour élever une poule Araucana
Cette poule se montre généralement robuste, avec peu de soucis de santé. Elle possède une forte vitalité et une personnalité affirmée, ce qui peut la rendre difficile à associer avec d’autres races, car elle a un caractère combatif et affiche sa vigueur sans réserve. Ce trait est encore plus visible chez le coq.
Afin de garantir son bien-être, il est essentiel de lui fournir un environnement adapté, comprenant suffisamment d’espace et de soins appropriés. Voici quelques recommandations essentielles.
- Prévoir au minimum 1 m² par individu, coq compris.
- Disposer d’un terrain herbeux, indispensable pour qu’elle puisse picorer quotidiennement de l’herbe fraîche. Mieux vaut pouvoir déplacer régulièrement son enclos pour renouveler la pâture.
- Aménager un poulailler bien à l’abri des courants d’air et de la chaleur excessive, surélevé pour éviter l’humidité.
- Installer un perchoir en bois stable.
- Prévoir un espace pour pondre, comme un pondoir.
- Mettre en place des distributeurs d’eau et une mangeoire adaptée.
Même si elle est résistante, la poule Araucana nécessite un environnement propre et hygiénique, avec des désinfections régulières. Elle peut être sujette à des parasites comme les poux ou à des maladies comme le coryza.
En termes d’alimentation, cette volaille omnivore doit bénéficier d’un régime équilibré, composé majoritairement de céréales (orge, blé, avoine, maïs) ainsi que de sources de protéines végétales ou animales (riz, lentilles, croûte de fromage, poisson, viande hachée). Elle peut également profiter des restes de repas, dans la limite d’une alimentation saine et variée.
Crédit photo : Julian Berry n°2