Chez la majorité des poules, la majorité des maladies rencontrées provient généralement de parasites, mais d’autres facteurs comme une mauvaise hygiène du poulailler ou un déficit en espace peuvent aussi être à l’origine de troubles de santé. Il est essentiel pour l’éleveur de rester soigneux et vigilant afin de préserver la vitalité de ses oiseaux. Malgré leur réputation de robustesse, les gallinacés peuvent être sujets à différentes affections qu’il convient de connaître.
Les infections parasitaires internes et externes les plus fréquentes
Les poules sont susceptibles d’être envahies par des parasites, qu’ils soient internes ou externes. Parmi eux, les vers intestinaux représentent une menace courante notamment dans les élevages en plein air, mais même dans un environnement fermé, elles ne sont pas complètement à l’abri.
Lorsqu’elles sont infestées, ces oiseaux ont souvent un appétit dévorant, mais leur croissance peut fortement ralentir en raison des vers qui parasitent leur intestin. Ces parasites absorbent les nutriments que les poules ont ingérés, empêchant leur assimilation. Sans intervention, ces affections peuvent mener à leur détérioration, affaiblissement, voire décès. Des signes visibles incluent des selles anormalement liquides, une cessation de ponte ou une réduction notable du nombre d’œufs produits, ainsi qu’un amaigrissement marqué.
La prévention des vers intestinaux repose principalement sur l’administration régulière d’un vermifuge, idéalement au printemps et à l’automne, dissous dans l’eau de boisson. Un nettoyage en profondeur du poulailler doit également être effectué pour limiter la prolifération parasitaire.
En ce qui concerne les parasites externes, les poux rouges et noirs sont fréquemment rencontrés. Ces petits nuisibles, incapables d’être transmis à l’humain, se fixent à la peau des oiseaux, notamment autour des zones sensibles telles que la base des plumes, la région anale, les pattes, le poitrail ou les ailes. Leur présence fragilise les poules, qui peuvent alors perdre des plumes à force de se gratter ou de se dépiquer.
La méthode naturelle la plus efficace contre les poux consiste à utiliser un antiparasitaire à base de pyrèthre, présenté sous forme de poudre. Il faut saupoudrer cette substance uniformément sur toutes les volailles sans exception. Il est également recommandé de débarrasser complètement la litière souillée, de traiter le sol avec un antiparasitaire adapté, puis de remplacer la litière par une neuve propre et fraîche.
la gale
Une autre pathologie commune est causée par des acariens, donnant lieu à deux formes principales : la gale des pattes et la gale dite « déplumante ». La gale des pattes apparaît souvent dans des élevages peu entretenus. La pose de bains de pattes suivis d’une application d’un antiparasitaire en poudre permet de traiter rapidement et efficacement cette infection.
La gale déplumante, quant à elle, provoque la chute de plumes principalement dans la zone du poitrail, du croupion et des hautes parties des cuisses. Elle se distingue par une irritation de la peau et la formation de petits cocons à la base des plumes.
La priorité en cas de gale est d’intervenir rapidement en nettoyant minutieusement le poulailler, y compris perchoirs, pondoirs, recoins, et en changeant intégralement le sable dans l’enclos. Par la suite, un traitement à base de poudre antiparasitaire doit être répété deux fois, à intervalle de sept jours, pour assurer une élimination complète des acariens.
la coccidiose
Il s’agit d’une maladie parasitaire causée par des micro-organismes appelés coccidies, que les poules ingèrent avec leur nourriture. Ces parasites colonisent les intestins, provoquant des troubles intestinaux sévères. La pathologie se manifeste par des diarrhées hémorragiques, une perte d’appétit, une faiblesse et une anémie, menant généralement à la mortalité si elle n’est pas traitée.
Les volailles affectées présentent souvent une baisse d’activité, un déclin de leur état général et peuvent dépérir rapidement. La mauvaise hygiène du poulailler contribue à la prolifération des coccidies. La prévention implique un entretien régulier, une utilisation appropriée de vermifuges, ainsi que l’incorporation d’additifs naturels comme le vinaigre de cidre ou l’ail frais dans leur alimentation. En cas d’infection avérée, un traitement à base d’anticoccidiens ou d’antibiotiques est nécessaire.
La pseudopeste aviaire, à ne pas confondre avec la grippe
Également appelée maladie de Newcastle ou Ranikhet, cette infection extrêmement contagieuse peut provoquer la mort d’un grand nombre de volailles en quelques jours. La maladie, causée par des toxines bactériennes, entraîne une septicémie soudaine et grave, laissant peu de chances de survie aux oiseaux contaminés.
Les signes cliniques incluent une soif accrue, une perte d’appétit, une fièvre élevée, des troubles nerveux et respiratoires. Les poules infectées adoptent souvent une posture particulière, avec les plumes hérissées et le dos arrondi. Ces symptômes aident à suspecter la présence de la maladie, mais un diagnostic précis nécessite des analyses en laboratoire.
La maladie de Marek
Considérée comme aussi redoutable que la peste aviaire, la maladie de Marek est très contagieuse et peut évoluer rapidement, affectant différentes parties de l’organisme des poules. On distingue principalement trois formes :
- La forme tumorale ou digestive, qui se manifeste par la formation de tumeurs dans les organes intestinaux.
- La forme paralysante, touchant le système nerveux et pouvant entraîner une paralysie unilatérale ou bilatérale des ailes ou des pattes, surtout chez les jeunes oiseaux.
- La forme oculaire, responsable d’une cécité progressive à cause de modifications au niveau de l’œil, notamment une décoloration et une déformation de la pupille.
Il est fortement conseillé d’acquérir uniquement des poules qui ont été vaccinées contre Marek, même si cette vaccination ne garantit pas une protection totale.
Le coryza
Facile à reconnaître, le coryza se manifeste par une faiblesse générale, un gonflement de la crête, un œdème facial, des larmoiements, des éternuements, des respirations sifflantes et des ronflements. La baisse de ponte ainsi que des diarrhées peuvent aussi accompagner ces symptômes. La maladie prospère dans des environnements poussiéreux, mal isolés ou trop exposés aux courants d’air.
La consultation vétérinaire est indispensable. Elle prescrit habituellement un traitement antibiotique. La forme bactérienne du coryza est difficile à traiter et moins fréquente que la forme virale.
Le piquage, un comportement problématique
Chez certaines poules, en particulier dans des élevages où l’espace est insuffisant, des troubles comportementaux peuvent apparaître. Le piquage consiste à mordre ou à arracher les plumes de ses congénères, témoignant souvent d’un mal-être. Lorsqu’il devient intense, ce comportement peut entraîner la mort de certains individus. Un acharnement peut aussi se produire lorsque des poules s’en prennent tour à tour à des oiseaux parasités.
Pour limiter ces risques, il est conseillé d’ajouter du vinaigre de cidre Bio à l’eau de boisson en quantité modérée (3 cl pour 1 litre). Une attention particulière doit également être portée à la qualité de leur environnement : espace adéquat, hygiène impeccable, alimentation équilibrée, eau propre renouvelée régulièrement, et contrôle vétérinaire régulier. Ces mesures contribuent grandement à préserver la santé et le bien-être des volailles.