Les 10 plus belles races de poules d’ornement

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Les oiseaux de compagnie à plumes ornementales présentent des caractéristiques qui accentuent leur côté décoratif : couleurs variées, formes originales, détails spécifiques, etc. Ces volailles sont issues de races sélectionnées avec soin afin de préserver, de génération en génération, des traits distinctifs attrayants. Certaines ont été spécialement conçues pour l’embellissement, tandis que d’autres sont d’anciennes races de poules d’élevage, aujourd’hui souvent considérées comme peu rentables. Malgré leur charme indéniable, leur élevage requiert souvent une expertise, ce qui peut décourager les novices.

1- Poule Barbue d’Uccle

Originaire de Belgique, cette race de poule miniature affiche un profil compact. Sa barbe, bien fournie, est l’un de ses traits caractéristiques. Ses tarses sont recouverts de plumes, mais leur structure est rigide, et ils peuvent se briser facilement si la poule se déplace librement, ce qu’elle préfère. Pour les concours, il est conseillé de lui aménager un environnement sécurisé, notamment un enclos en sable de rivière, dont les grains arrondis évitent tout risque de coupure. La poule atteint une taille d’environ 25 cm pour un poids de 700 g.

2- Poule Soie

Originaire de Chine, cette poule, qu’elle soit grande ou naine, séduit par la douceur de son plumage, d’une texture proche de la soie ou du pelage plutôt que de la plume. Son apparence se réduit à une petite boule duveteuse où seule sa structure osseuse se devine, à l’exception de ses doigts noirs, au nombre de cinq, et de son bec. La version naine mesure entre 30 et 40 cm, pour un poids d’environ 600 g.

3- Poule Pékin

Cette poule naine, également originaire de Chine, ne doit pas être confondue avec la Cochin chinoise. Tout comme la Soie, elle est composée de formes arrondies. Ses tarses sont recouverts de plumes jusqu’aux doigts, et sa queue se fond dans le corps sans transition nette. Son plumage, initialement fauve, a évolué pour exister dans de nombreuses autres teintes. La taille de cette poule varie entre 25 et 30 cm, et son poids atteint environ 800 g.

4- Poule Wyandotte

Reconnaissable à sa silhouette classique, cette race américaine possède des pattes et une tête distinctes du reste du corps. Certaines variétés présentent un plumage particulièrement ornemental. Elle est disponible en version naine ou de grande taille.

5- Poule Sebright

Créée en Angleterre, cette race est parmi les plus anciennes de poules naines. Elle a été la première à bénéficier d’un club dédié et jouit d’une grande popularité chez les amateurs. Chacune de ses plumes est bordée d’un liseré noir, ce qui lui confère un aspect haut en couleur. Son élevage s’adresse surtout à des connaisseurs avertis.

6- Poule Padoue

Dotée d’une huppe, d’une barbe et de favoris développés, cette poule existe en taille standard ou en version naine. La première peut atteindre un poids de 2 kg, tandis que la seconde pèse généralement autour de 800 g. Son nom a donné naissance à une caractéristique crânienne particulière, appelée le “crâne de padoue,”, observable chez certaines volailles, mais considéré comme un défaut chez la Soie.

7- Poule Hollandaise huppée

Originaire des Pays-Bas, cette race est souvent présente dans les concours français en version naine, mais elle existe aussi en grande taille, pouvant peser jusqu’à 1,6 kg. Sa huppe la rend délicate à élever, car elle la rend sensible aux refroidissements et au comportement de picage chez ses fréquentations. La variété naine, nommée Hollandaise, est différente de la version standard.

8- Poule Crèvecœur

Reconnue comme l’une des races les plus anciennes, cette poule se distingue par une huppe imposante et une queue légèrement relevée. Son visage est partiellement dissimulé par des favoris et une barbe bien fournie. Son allure générale évoque vaguement celle d’un coq, avec une huppe plus développée. De grande taille, elle peut atteindre un poids de 2,8 kg.

9- Poule Houdan

Originaire de la commune du même nom dans les Yvelines, cette race ancienne est reconnue depuis le 14e siècle. Elle se distingue par sa crête double et sa huppe, qui lui confèrent un aspect décoratif. C’est une volaille robuste pouvant atteindre 2,5 kg. Elle bénéficie d’un statut reconnu par les standards britanniques, et sa chair, aussi savoureuse que celle de la perdrix, est très appréciée.

10- Poule Ameraucana

Il ne faut pas la confondre avec l’araucana, une poule sans queue et équipée de toupets d’oreilles, qui pond des œufs verts ou turquoise. L’Ameraucana, née aux États-Unis dans les années 1970, s’est basée sur l’Araucana pour proposer une poule plus facile à reproduire, tout en conservant la couleur spéciale de ses œufs. Elle possède une queue et une barbe, mais pas de toupet, car l’absence de queue et les toupets d’oreilles posaient des défis en termes de fécondation et de réussite de l’éclosion.

Le saviez-vous ?

Au début du 19e siècle, la maîtrise de la sélection des volailles s’est rapidement développée. Avec l’ouverture des ports orientaux à la moitié du siècle, de nombreuses poules asiatiques ont été importées, puis croisées avec les élevages locaux, donnant naissance à une diversité de nouvelles races. La reine Victoria, fascinée par la collection de poules, a contribué à populariser leur élevage dans le monde noble. Les premières expositions avicoles sont apparues, avec des standards établis. En France, la Société nationale d’aviculture a été fondée en 1891. Les guerres mondiales ont ralenti cette évolution, les élevages locaux étant supplantés par des souches américaines. Cependant, dans les années 1980, des passionnés ont entrepris de restaurer cette diversité disparue. Depuis 2010, plusieurs programmes municipaux encouragent la présence de poules dans les foyers français, et en 2019, l’élevage d’oiseaux d’ornement est revenu en force aux salons agricoles.