Pour ceux qui découvrent peu à peu le monde agricole, il peut sembler difficile de différencier clairement certains termes ou réalités liées à la vie à la ferme. Bien que les livres jeunesse fournissent souvent des explications simples sur les animaux, ils ne répondent pas toujours à toutes les questions, notamment celles concernant la distinction entre une poule adulte et un jeune poulet. Explorons cette différence plus en profondeur.
Les poules
Le mot « poule » peut sembler évident, mais sa signification a une origine historique qui remonte au XIIIe siècle. Généralement, il désigne la femelle de l’espèce domestique que l’on trouve dans les bâtiments agricoles, connue sous le nom scientifique de Gallus gallus domesticus.
Cependant, le terme ne se limite pas à cette seule espèce. Il peut aussi désigner la femelle de différentes autres volailles sauvages ou sauvagement élevées, notamment lorsque l’adjectif ou le nom précis accompagne le mot « poule », comme dans « poule d’eau », « poule faisane » ou « poule perdrix ». Ces expressions servent à faire la distinction avec la poule domestique propre aux fermes.
Du poulet à la poule
Considérons un couple formé d’un coq, le mâle, et d’une poule, la femelle.
Une poule pond en moyenne un œuf tous les deux jours, voire chaque jour, sauf si la météo ou d’autres facteurs climatiques la perturbent. Lorsqu’un œuf est fécondé par le coq et qu’il reste sous la poule durant environ trois semaines, un poussin finit par éclore. Ce petit nascit est caractérisé par son duvet jaune et doux, peu importe son sexe.
À partir du moment où le poussin développe ses premières plumes, il change de nom : il devient alors un « poulet ». Ce terme désigne le jeune oiseau, qu’il s’agisse d’un mâle ou d’une femelle, qui est arrivé à maturité sexuelle. On peut également employer le terme « poulette » pour insister sur le fait qu’il s’agit d’une femelle. Avec le temps, un poulet mâle deviendra un coq, et une poulette deviendra une poule adulte.
La durée de vie d’une poule se situe généralement entre 12 et 15 ans. Selon la race, cet animal peut être destiné à la production d’œufs, dans ce cas il est appelé « pondeuse », ou à la reproduction et à l’élevage de jeunes, lorsqu’il est qualifié de « couveuse ».
En cuisine, la texture et la tendreté de la chair dépendent énormément de la race de la poule. Les principales races reconnues pour leur chair de haute qualité incluent la Faverolles, l’Houdan, la Bresse-Gauloise, le Cou nu du Forez ainsi que la Gâtinaise.
Distinction entre poule et poulet dans l’assiette
Au moment de leur abattage, généralement entre 3 et 10 mois, ces volailles présentent des différences notables. Le poulet est tendre, juteux et plutôt gras, ce qui le rend idéal pour des plats rôtis ou en sauce.
La poularde, quant à elle, constitue une variété particulière de poulet. Elle est abattée entre 4 et 6 mois, après une phase d’engraissement importante, principalement alimentée de céréales comme le maïs blanc et le blé noir auquel on ajoute du lait pour favoriser leur prise de poids. Son alimentation intensive en fait une viande particulièrement fondante. On l’éleve en liberté jusqu’à ses 6 semaines, puis elle est ensuite confinée pour finir de grossir, dans une phase finale d’engraissement de 10 à 15 jours avant l’abattage. Le mâle qualitativement équivalent de la poularde est le « chapon ».
En revanche, la chair d’une poule adulte, plus âgée, tend à être moins tendre, nécessitant donc une cuisson longue et mijotée pour révéler toute sa saveur. Pour optimiser l’utilisation de cet animal, il est conseillé de récupérer la carcasse afin d’en préparer un bouillon de volaille riche en saveurs.
Et si vous pensiez à adopter une poule ?
Avoir une poule en milieu urbain connaît un vrai succès croissant. Cet animal ne demande pas autant d’entretien qu’un chien ou un chat, tout en fournissant des œufs frais, gage d’une alimentation saine et locale. De plus, les poules peuvent consommer certains déchets de cuisine, comme des restes de légumes ou de pain rassis, et parfois même un peu de viande, ce qui leur permet de participer à la gestion des déchets ménagers.
Néanmoins, il faut garder à l’esprit que la présence de poules peut engendrer des nuisances sonores ou olfactives pour votre voisinage. Leur entretien demande aussi une vigilance quotidienne d’environ vingt minutes. Enfin, selon la race choisie, il est important de sélectionner un espace adéquat garantissant leur bien-être et leur productivité.