Choisir la meilleure méthode pour chauffer votre poulailler et estimer leurs coûts

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Afin d’assurer la santé des volailles de basse-cour, dans plusieurs régions françaises, il est souvent indispensable d’apporter une chaleur minimale au poulailler durant la saison froide. Plusieurs méthodes existent pour chauffer cet espace, que nous examinerons en détail ainsi que leurs coûts respectifs. Profitons-en aussi pour faire le point sur les moyens de réchauffer un poulailler sans recourir aux énergies fossiles, en évoquant les dispositifs qui limitent également l’impact environnemental… Notre planète a grandement besoin de nos efforts pour la préserver.

Préparer son poulailler avec une bonne isolation avant la chauffage

Avant toute installation de chauffage, il est crucial de prêter une attention particulière à l’isolation et à l’étanchéité de la structure. Il ne sert à rien de dépenser de l’énergie si le bâtiment présente des ponts thermiques ou est fabriqué avec des matériaux laissant passer le froid tout en laissant échapper la chaleur. De même, le niveau d’étanchéité doit garantir une bonne protection contre l’humidité, essentielle pour le bien-être des oiseaux.

Dans des zones au climat méditerranéen, où l’hiver est généralement doux, un poulailler idéalement isolé, parfaitement étanche et abrité du vent, requiert peu de chauffage. Toutefois, il est conseillé d’intégrer un système thermique, car les conditions météo varient d’une année à l’autre. Les changements climatiques récents accentuent cette nécessité, rendant toute préparation prudente essentielle.

Critères pour sélectionner un système de chauffage pour poulailler

Après avoir assuré une bonne isolation, il faut choisir la méthode de chauffage adaptée. La décision dépend notamment de plusieurs facteurs :

  • Le climat local et la région d’implantation,
  • La taille du local,
  • Le mode d’élevage pratiqué.

Par exemple, dans le nord-est de la France, où l’on élève un grand nombre de poussins sur une superficie de 300 m², le type de chauffage doit être plus puissant que pour un petit poulailler de 30 m² dans le sud, accueillant une petite troupe de poules.

Lorsqu’on choisit un équipement pour améliorer le confort des animaux ou leur assurer une température stable, il est conseillé de consulter un professionnel. En lui fournissant divers détails sur la configuration du bâtiment et la densité d’élevage, on pourra obtenir une proposition adaptée et un devis précis pour l’installation.

Options écologiques pour chauffer un poulailler : alternatives aux énergies fossiles

Deux solutions utilisant la chaleur géothermique ou aquathermique permettent de chauffer un bâtiment en hiver grâce à la terre ou à l’eau. Ces techniques nécessitent un investissement initial conséquent, généralement comprise entre 15 000 € et 25 000 €, mais elles promettent de significatives économies d’énergie par la suite. Ces options sont principalement privilégiées par des éleveurs qui gèrent de grandes quantités d’oiseaux. Cependant, il est intéressant de connaître ces alternatives.

La géothermie

La géothermie exploite la chaleur du sol pour fournir une température confortable dans le poulailler. Elle devient de plus en plus populaire dans les habitations et peut également assurer le confort des animaux en hiver. Elle offre en plus une solution pour réduire les émissions de CO2, étant une énergie renouvelable souvent couplée à une pompe à chaleur. La mise en œuvre consiste généralement à creuser un puits vertical de 80 à 100 mètres de profondeur ou à utiliser une installation horizontale dans le sol. Un générateur convertit la chaleur du capteur en chaleur exploitable pour le bâtiment.

L’aquathermie

Également appelée géothermie sur nappe, cette technique tire parti de la chaleur contenue dans une nappe phréatique ou dans l’eau d’un puits. Grâce à une température constante, l’eau assure un transfert thermique efficace vers un générateur. Pour cette solution, il faut une pompe immergée dans le puits et un système de rejet, ce qui en fait une option intéressante pour ceux disposant déjà d’un puits. Elle permet aux oiseaux de vivre dans un environnement tempéré tout au long de l’hiver.

Chauffer un poulailler avec un système au gaz

Si le gaz de ville est accessible (ce qui est préférable aux bouteilles), il peut constituer une option de chauffage fiable pour garder la basse-cour au chaud durant l’hiver. En allumant ou éteignant selon les besoins, on optimise la consommation d’énergie. Pour garantir un bon fonctionnement, il faut cependant que le poulailler soit doté d’un système d’aération adéquat pour éviter une humidité excessive, à laquelle les poules sont sensibles. Les appareils d’entrée de gamme débutent autour de 50 €, tandis que les modèles plus élaborés peuvent coûter entre 300 € et 550 €.

L’éclairage chauffant dans un poulailler

La chaleur peut aussi être apportée par une lampe infrarouge ou à incandescence, qui offre un bon compromis pour chauffer efficacement un espace de taille conséquente. La puissance doit être adaptée à la superficie : plus le lieu est vaste, plus la lampe doit produire de chaleur. Cette solution présente le double avantage d’éclairer le poulailler tout en diffusant de la chaleur ambiante.

Adaptée aussi bien aux poules adultes qu’aux poussins, la lampe chauffante pour jeunes oiseaux doit être d’une puissance spécifique, par exemple une modèle de 125 W, pour maintenir une température autour de 38°C durant les premières semaines. Ces systèmes doivent comporter une protection électrique. Le prix d’une lampe varie généralement entre 20 et 40 €, avec une option solaire coûtant environ 100 €.

Le radiateur électrique radiant

La pose d’un radiateur électrique dans un petit poulailler est une solution simple mais énergivore si l’on ne contrôle pas bien la température. Il est conseillé de régler cet appareil à une température minimale, autour de 4°C, ou d’utiliser un modèle équipé d’un thermostat automatique qui ajuste la chaleur en fonction des besoins. Les radiateurs à partir de 60 € offrent cette fonctionnalité.

Quel que soit le type de chauffage choisi, il est essentiel que la température reste constante tout au long de l’hiver, sans excès. La chaleur doit être maintenue de manière continue, mais sans gaspillage énergétique. Lors de la sélection, il faut comparer le coût à l’installation et à l’usage sur le long terme : un modèle peu cher à l’achat peut revenir beaucoup plus cher à l’usage si sa consommation est excessive.

Enfin, pour ceux qui souhaitent éviter l’installation électrique, il reste la solution des briques chaudes. Cependant, cette option ne convient qu’aux régions où les hivers sont très doux, car leur effet thermique est limité dans la durée.