Pratiquer la promenade à poney constitue une activité parfaitement adaptée aux plus jeunes. Ce loisir favorise le développement de qualités telles que l’indépendance, l’empathie, la maîtrise de soi et la confiance en ses capacités, des éléments essentiels à la construction de la personnalité.
De nos jours, il est possible de initier les tout-petits au baby-poney dès l’âge de 18 mois. Mais jusqu’à quel âge peut-on continuer à pratiquer ? Le poney est-il réservé aux enfants ou peut-il aussi convenir aux adultes ? Pour répondre à cette question, la réponse est… « oui, mais » !
Voici une synthèse des avantages et des limites liés à la pratique de l’équitation en poney.
À quel âge peut-on commencer à monter à poney ?
Les enfants peuvent débuter à partir de 18 mois avec des séances de baby-poney, mais leur véritable apprentissage de l’équitation commence généralement vers 5 ou 6 ans.
Le baby-poney
Certaines structures accueillent les très jeunes enfants dès 18 mois pour des sessions de baby-poney, qui peuvent durer jusqu’à leur 4e anniversaire. Il ne s’agit pas de cours formels, mais plutôt d’initiations permettant au jeune enfant de s’ouvrir à l’univers de l’écurie : sensations, odeurs, toucher, écoute des bruits. Ils découvrent le monde animal, en prenant conscience de la présence d’un poney, qui peut peser jusqu’à 200 kg !
Entre 18 mois et 4 ans, ces activités restent de simples découvertes, d’une durée de 15 à 30 minutes, sur de petites variantes de poneys comme le shetland. L’enfant est généralement accompagné de son parent, porte un casque, et effectue des mouvements sécurisés sur la selle : tourner, pencher la tête, caresser l’animal, brosser. Ensuite, selon son évolution, il peut commencer à se déplacer au pas, d’abord assisté, puis seul, et parfois au trot dans l’enceinte de la carrière.
Le poney pour les enfants
La majorité des clubs proposent d’accueillir les enfants à partir de 5 ou 6 ans. À cet âge, le poney devient un véritable sport qui demande autonomie et sens des responsabilités.
Les enfants plus réservés ou nerveux peuvent rapidement devenir d’excellents cavaliers, car un bon rapport avec l’animal ne dépend pas du caractère. La relation à la monture est très différente de celles qu’ils ont avec leurs proches ou leurs copains, ce qui favorise leur développement personnel.
Pour certains enfants présentant des troubles ou des difficultés, l’équitation s’avère thérapeutique, dès lors qu’elle facilite l’amélioration des comportements ou du bien-être, ce qui explique le succès de disciplines comme la médiation animale ou l’équithérapie.
Les séances durent généralement une heure par semaine, dans un climat ludique et convivial. L’enfant arrive plus tôt pour préparer la monture (brossage, etc.) et peut rester un peu plus longtemps pour continuer à s’occuper d’elle, ce qui représente environ 2 heures au total.
Durant la première année, il apprend à diriger son poney, à réaliser des exercices simples comme tourner ou s’arrêter, puis à se déplacer aux trois allures : pas, trot et galop. Par la suite, l’aspect sportif s’intensifie, avec la possibilité de franchir de petits obstacles.
Quels sont les bienfaits du poney ?
Pratiquer l’équitation possède de nombreux effets positifs sur le corps. Elle contribue notamment au développement de la coordination motrice (regard, mains, jambes, posture) et à l’amélioration de l’équilibre. Elle est également bénéfique pour le dos, contrairement à certaines idées reçues. En effet, avec une bonne posture, cette activité permet de muscler et de tonifier la colonne vertébrale, tout en renforçant d’autres muscles peu sollicités comme ceux de l’intérieur des cuisses.
En plus, l’équitation favorise la vigilance, la réactivité, et encourage les cavaliers à faire preuve d’endurance, de persévérance et à valoriser l’effort fourni.
Participer à des cours de poney crée souvent une atmosphère joyeuse, propice aux échanges entre passionnés. C’est une pratique collective qui reste cependant individualisée : elle aide à cultiver l’écoute, la douceur et l’empathie, tant envers la monture qu’au sein du groupe.
Que faire si mon enfant veut arrêter les cours en cours d’année ?
Il est fréquent que l’enfant ressente une appréhension ou souhaite abandonner. La première étape consiste à identifier la source du découragement : peur de tomber, crainte vis-à-vis du poney, sentiment d’échec…
La règle veut qu’après une chute, il faut souvent remonter rapidement en selle afin de ne pas prendre peur, à condition que la blessure ne soit pas sérieuse. Reprendre confiance en relevant sa posture ou en trottant à nouveau permet souvent d’effacer la crainte liée à la chute.
Petit conseil : selon un adage de cavaliers, un bon cavalier doit être tombé une centaine de fois ! Même si l’exagération est évidente, cela témoigne que la chute fait partie intégrante de l’apprentissage. La majorité des chutes surviennent généralement sur un sol souple et laissent peu ou pas de traces.
Si votre enfant souhaite arrêter, il est essentiel de le rassurer, d’identifier et d’apaiser ses inquiétudes, puis de le soutenir pour qu’il reprenne confiance progressivement. Conseillez-lui de reprendre quelques séances pour voir si le plaisir revient, plutôt que de tout arrêter brutalement, car avec le temps, l’envie d’y revenir peut renaître.
Quelles différences entre un poney et un cheval ?
Les poneys sont souvent décrits comme étant à la fois énergiques, gentils, intelligents et très adaptables. Ils sont également reconnus comme étant plus maniables et moins impressionnables que les grands chevaux, bien que cela dépende fortement de la race et de la personnalité de chaque animal. En effet, chaque poney ou cheval possède sa propre histoire, ses préférences et une manière unique d’interagir.
La principale distinction réside dans leur taille : un animal mesurant moins de 1,48 m au garrot est considéré comme un poney selon la fédération équestre internationale (FEI), tandis qu’au-delà, il s’agit d’un cheval.
Les deux espèces partagent des origines communes. Les poneys sont issus d’un environnement plus rude, où la nourriture était rare et le climat plus rigoureux, ce qui leur confère une silhouette robuste et une endurance plus grande. Leur espérance de vie avoisine généralement 30 ans, contre environ 20 ans pour un cheval, et leur croissance s’arrête plus tôt, même si elle est plus rapide au début.
Un adulte peut-il monter à poney ?
Tout à fait, les adultes peuvent aussi pratiquer le poney. La compatibilité dépend principalement de leur taille, de leur gabarit et de leur corpulence. Un poney robuste, avec une ossature solide, peut supporter un poids plus élevé, notamment jusqu’à 1,70 m de hauteur. La longueur des jambes du cavalier doit aussi être prise en compte : un adulte de petite taille avec des jambes proportionnées peut se sentir à l’aise sur un poney à grande carrure, plutôt que sur un petit modèle.
Pour les adultes de taille fine ou intermédiaire, il est conseillé de choisir un poney adapté à leur morphologie, en évitant les ses petits modèles comme les shetlands, trop petits pour un poids trop important. Parmi les races idéales pour les pratiquants adultes, en dressage ou saut d’obstacles, on trouve notamment le New Forest, le Welsh D, le Connemara, le Poney français de selle ou le Haflinger.
Des compétitions réservées aux adultes pratiquant le poney existent, comme les E Ponam, qui ont leur championnat national, et d’autres épreuves accessibles dans différents clubs.
Savez-vous qu’il existe plus de 40 races de poney à travers le monde ? Il y en a forcément une adaptée à votre morphologie et à la discipline que vous souhaitez pratiquer.
Comment savoir si mon poney peut supporter un cavalier ?
Des études montrent que le poids du cavalier ne devrait pas dépasser environ 10 à 15 % du poids du poney. Au-delà de 20 %, le risque de surcharge augmente. Par exemple, pour un poney de 300 kg, il faut éviter de dépasser 45 kg. Cependant, d’autres facteurs entrent en jeu, comme la stabilité du cavalier et sa façon d’accompagner l’animal. Un débutant qui fait des sauts et retombe brutalement sur la selle risque de mettre davantage à mal la monture qu’un cavalier expérimenté qui maîtrise sa posture et ses allures.
De plus, certaines races, comme le New Forest ou le Haflinger, ont un corps plus robuste et court, ce qui les rend plus aptes à supporter un poids plus important.
Que se passe-t-il si je suis trop lourd pour mon poney ?
Un poids excessif peut entraîner pour la monture des problèmes de santé graves, ainsi qu’une baisse de performance. Les principales conséquences peuvent inclure :
- Difficultés dans la réalisation des exercices ;
- Essoufflement ;
- Augmentation du rythme cardiaque ;
- Raideurs musculaires ;
- Douleurs articulaires ou dorsales ;
- Probables boiteries.
En conclusion, même si le poney est souvent perçu comme une activité réservée aux enfants, il n’en est pas limité à cette tranche d’âge. Il convient aussi aux bébés à partir de 18 mois et aux adultes dont la morphologie est compatible avec la taille de l’animal. Que ce soit pour l’équitation sportive ou pour le plaisir, le poney peut parfaitement convenir à tous, sous réserve d’adapter la pratique à ses capacités et à la race.