Les 11 principaux signes d’un mouton malade

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Saviez-vous qu’un berger très attaché à ses animaux serait parfois capable de percevoir une maladie chez l’un de ses moutons avant même que les symptômes n’apparaissent clairement ? Même si cela peut sembler une simple légende, cela souligne l’importance de reconnaître rapidement les premiers signes de maladie, car un mouton a tendance à se laisser dépérir sans se défendre. Voici onze indicateurs essentiels qui devraient vous inciter à consulter un vétérinaire au plus vite.

1 – Un comportement inhabituel chez le mouton

Un changement notable dans la attitude d’un mouton par rapport à ses congénères est souvent révélateur d’un problème de santé. Par exemple, si votre animal reste allongé alors que ses compagnons broutent ou vice versa, cela mérite une attention. Des mouvements anormaux comme une tête constamment inclinée, marcher en cercle ou avoir des troubles de la coordination peuvent également indiquer une infection du système nerveux causée par des bactéries telles que Listeria monocytogenes. Cette bactérie peut provoquer des troubles neurologiques graves. Seul un diagnostic vétérinaire pourra déterminer la cause exacte et prescrire un traitement approprié, celui-ci étant parfois inefficace si la maladie est trop avancée.

2 – La fièvre chez le mouton

La montée de la température corporelle constitue un signe évident de mal-être, tout comme chez l’humain. La normale chez un mouton oscille entre 39,7°C et 40,2°C. Au-delà, l’animal peut être considéré comme fever. Cependant, il faut garder à l’esprit qu’une température jusqu’à 41°C peut être physiologique dans certains cas. La vérification précise de la température, à l’aide d’un thermomètre médical, peut s’avérer essentielle pour poser un diagnostic précis. L’intervention nécessite généralement deux personnes pour assurer la stabilité de l’animal lors de la prise. Une lubrification avec de la vaseline ou un peu de salive facilite l’introduction du thermomètre dans le rectum. Il faut patienter deux minutes pour obtenir la lecture.

3 – Le mouton tremble ou présente des spasmes musculaires

Des secousses ou des tremblements au niveau de la face peuvent signaler une acidose, une maladie due à une surcharge en glucides fermentescibles ou à un déficit en fibres dans l’alimentation. La personne peut observer des claquements de dents ou des mouvements involontaires, pouvant s’accompagner de troubles locomoteurs. La fermentation excessive modifie le pH ruminal et favorise la production d’acide lactique, dangereuse si l’alimentation change brutalement. L’acidose peut devenir chronique et, sans traitement, conduire au décès.

4 – La perte d’appétit ou la rumination interrompue

Un mouton est habitué à vivre dans des environnements pauvres en végétaux, grâce à la capacité de son estomac à ruminer même des fourrages peu nutritifs. Quand un animal ne montre plus d’intérêt pour sa nourriture ou ne rumine plus, cela indique une perturbation. L’absence de rumination prolongée, même en pâture riche, est souvent un signe d’anomalie. Ce comportement peut s’accompagner d’une perte de poids progressive ou d’un amaigrissement chez des animaux plus âgés, même si leur appétit reste inchangé.

5 – Salivation excessive

La production excessive de salive chez un mouton doit alerter rapidement. Elle peut témoigner d’une hypocalcémie, un déficit en calcium pouvant entraîner la mort en quelques heures ou jours. Ce symptôme s’accompagne souvent d’autres troubles, tels que des tremblements ou des difficultés motrices. La vigilance est de mise afin de réagir promptement.

6 – Difficultés respiratoires ou modification de la respiration

Certaines maladies virales, comme la Visna maedi, en particulier chez la brebis, provoquent des troubles respiratoires évoluant sur plusieurs années. On parle parfois de “brebis souffleuse” pour désigner ces animaux dont la respiration devient laborieuse, sans présence de toux ou de sécrétions évidentes. D’autres affections respiratoires peuvent induire des éternuements, une toux grasse ou sèche, avec ou sans écoulements. Ces symptômes doivent pousser à une réaction rapide, car plusieurs maladies respiratoires sont difficiles à traiter ou incurables. Des bonnes pratiques d’hygiène, une gestion rigoureuse des pâtures et une alimentation équilibrée contribuent à limiter ces problèmes.

7 – Le mouton se gratte fréquemment

La démangeaison constante peut indiquer des affections comme la tremblante ou encéphalopathie spongiforme, due à l’accumulation anormale d’une protéine dans le cerveau. Cela peut se traduire par des changements de comportement, une agitation accrue ou une nervosité. Le mouton peut aussi se gratter, mordiller ou se lécher excessivement, entraînant une chute de laine. La gale, causée par un petit acarien parasite, peut aussi provoquer des démangeaisons intenses et des pertes de laine.

8 – Modification de l’aspect de la laine

Un changement dans l’apparence de la toison constitue un signe d’alerte. La laine peut devenir dure et cassante, évoquant une texture métallique, ce qui trahit une carence en cuivre. La présence de parasites cutanés peut rendre la laine rêche, sombre et humide par endroits.

9 – Diarrhée persistante

Un animal souffrant de diarrhée chronique peut être victime de parasites ou d’un déséquilibre minéral. Analyser la fréquence, la date d’apparition et la consistance de la diarrhée est crucial pour déterminer la cause et le traitement nécessaire. La présence d’autres symptômes, tels que des signes d’anémie, des œdèmes ou des lésions, apportent également des indices importants. La prise de température rectale et l’analyse de fèces sont essentielles pour repérer d’éventuelles infestations parasitaires.

10 – Présence d’œdèmes

Si des gonflements apparaissent autour des lèvres, du nez, des yeux, des oreilles ou des pattes, cela peut indiquer une fièvre catarrhale, une maladie virale transmise par des insectes piqueurs. La langue peut, dans certains cas, prendre une teinte bleutée, signe évident mais pas systématique. Les œdèmes au cou, parfois appelés “signe de la bouteille”, peuvent aussi révéler une paratuberculose, la fasciolose ou des parasitoses digestives.

11 – La boiterie

Lorsqu’un mouton boite, cela traduit souvent une infection ou une blessure. La gravité varie selon la virulence du pathogène. Certains animaux peuvent refuser de se déplacer ou se déplacer à quatre pattes, faute de douleur intense. La boiterie s’accompagne souvent d’une perte d’appétit, d’une baisse de poids, ainsi que d’une diminution de la production de laine ou de lait.

Parfois, la mort survient subitement, sans signe annonciateur

Certains troubles graves évoluent rapidement, laissant peu ou pas de signes avant-coureurs. Les entérotoxémies, par exemple, provoquées par diverses bactéries, se déclarent souvent brutalement suite à la libération de toxines dans l’organisme. La plupart du temps, cette détérioration soudaine mène à une mort inattendue, liée à un déséquilibre de la flore intestinale.