L’histoire de la domestication du furet remonte à l’Antiquité, où l’homme a commencé à l’apprivoiser pour ses capacités de chasse et ses interactions. De nos jours, ce petit carnivore est considéré comme un animal de compagnie à part entière, classé parmi les nouveaux animaux de compagnie (NAC). Il ne demande aucune autorisation spécifique pour vivre auprès des humains, à l’instar du cochon ou de la souris. Voici quelques conseils pour instaurer une relation harmonieuse avec ce compagnon.
Qui est le furet ?
Appartenant à la famille des mustélidés, le furet partage des liens avec plusieurs mammifères comme la belette, l’hermine, le putois et certains visons. Son corps allongé, doté de petites pattes, lui confère une grande souplesse. Sa silhouette cylindrique lui permet de s’aventurer aisément dans des tunnels ou des terriers. Sa colonne vertébrale, composée de vertèbres plus longues que la normale, notamment au niveau du cou, lui offre une flexibilité remarquable. Les muscles dorsaux renforcent cette souplesse, permettant au furet d’absorber des chocs lors de sauts depuis des hauteurs pouvant atteindre quatre fois sa longueur.
Dans la nature, ses activités de prédation concernent surtout les lapins et les lièvres. Il peut également chasser de petits oiseaux, rongeurs, ou se rabattre sur des cadavres, œufs ou amphibiens en période de pénurie alimentaire.
Ces aptitudes naturelles de chasseur expliquent sa domestication dès l’Antiquité, où il aidait les agriculteurs à repousser ou capturer les lagomorphes. Sa taille, généralement entre 40 et 50 cm, est inférieure à celle de nombreux lapins sauvages, ce qui lui permet de se déplacer facilement dans leurs galeries souterraines.
Sa vitesse maximale peut atteindre 25 km/h. En comparaison, un lapin peut courir jusqu’à 40 km/h, et un lièvre jusqu’à 70 km/h. Lorsque ses proies s’abritent dans leurs terriers, le furet a donc plus de chances de succès, étant plus agile dans les espaces confinés.
Quelles sont les besoins du furet ?
Le terme latin « fur » signifie « voleur », ce qui illustre l’instinct curieux et infatigable de ce petit mammifère. Le mot « furetage » provient de cette même origine, désignant l’action de rechercher des objets en creusant ou fouillant. L’idée de « fureter » exprime aussi cette curiosité sans limite.
Très apprécié comme animal de compagnie, le furet occupe la troisième place en popularité aux États-Unis, où plus de 5 millions d’individus vivent avec eux. Leur espérance de vie oscille généralement entre 6 et 10 ans, pouvant parfois atteindre 12 ans avec de bonnes soins.
Ces animaux détestent l’enfermement prolongé et préfèrent vivre dans un environnement spacieux, idéalement avec un jardin ou un espace intérieur permettant de se dépenser. Toutefois, ils savent aussi rester calmes en cage ou dans un petit sac à dos durant les déplacements.
Le furet est un animal peu actif la journée, dormant entre 10 et 15 heures dans un sommeil profond qui le préserve de toute perturbation. Lorsqu’il est éveillé, il déborde d’énergie, nécessitant au minimum deux heures de jeu ou de course pour satisfaire son dynamisme.
Très joueurs, ils aiment interagir avec leurs congénères ou les humains, conservant leur vitalité même en avançant en âge. Leur sociabilité est essentielle, et leur apprivoisement doit être considéré comme une étape incontournable. Leur curiosité naturelle les pousse à explorer chaque coin de la maison, parfois en volant ou en dissimulant divers objets. Leur habileté à explorer, leur appétit pour le jeu et leur instinct de cachette font que vous ne vous en lasserez pas.
Le langage du furet
Comprendre comment un furet communique est fondamental pour le familiariser avec lui. Lorsqu’il pousse un cri aigu ou grince des dents, cela indique généralement la peur ou la douleur. Il est important de le laisser tranquille dans ces moments pour éviter qu’il ne passe à l’étape suivante, qui consiste à mordiller. Si le furet se couche sur le dos, cela manifeste une certaine soumission ou un sentiment de domination. S’il se hérisse ou hérisse ses poils, cela reflète une excitation ou un mécontentement. Lorsqu’il veut jouer, il bondit, court dans tous les sens, ou baille lorsqu’il est fatigué ou détendu.
Muni de glandes situées autour de l’anus, le furet marque son territoire en libérant un liquide odorant, souvent considéré comme désagréable, lors de sensations fortes ou émotionnelles, qu’elles soient positives ou négatives.
Reconnu pour leur intelligence supérieure à celle des chiens et des chats, ils disposent aussi d’une bonne mémoire, ce qui facilite leur apprentissage. Toutefois, il faut garder à l’esprit qu’ils ne réagiront pas comme un chien et ne seront pas aussi câlins qu’un chat, préférant l’interaction plutôt que la dépendance physique.
Habituer un furet à sa cage
Il est essentiel de donner du temps au furet pour qu’il comprenne que sa cage devient son nouveau refuge. Lors de cette période d’adaptation, il peut pleurer, mais ces pleurs s’atténueront avec le temps. Il est conseillé de rester proche de lui, de lui parler doucement et de ne pas l’ignorer pour qu’il associe votre présence à un sentiment rassurant. L’apprentissage de son nom doit aussi commencer rapidement, avec des répétitions régulières pour qu’il l’associe à vous.
L’apprentissage de la propreté
En raison de leur transit rapide, les furets produisent souvent plusieurs déjections par jour. Bien qu’il soit possible de leur apprendre à utiliser une litière, cette autonomie ne sera pas aussi fiable que chez un chat. Pour y parvenir, il est conseillé de récompenser les comportements appropriés ou de placer des litières dans les zones où ils ont tendance à déféquer, en respectant leur régime carnivore. Si l’apprentissage semble lent, plusieurs litières disséminées dans la maison peuvent encourager le furet à faire ses besoins au bon endroit, car ils ont tendance à revenir toujours aux mêmes zones.
Comment manipuler son furet
La manipulation d’un furet peut provoquer des morsures chez un animal peu habitué à la présence humaine. Il est donc déconseillé aux enfants de moins de 10 ans, sauf sous surveillance attentive. Lorsqu’un furet mord, c’est souvent en réponse à un stress ou une peur. La clé repose sur l’habituation progressive, avec beaucoup de douceur. Patience et calme sont indispensables pour instaurer une relation de confiance.
Sortir le furet
Dès que possible, il faut habituer le furet à sortir de sa cage, une à deux heures par jour, pour qu’il puisse explorer et jouer en toute sécurité. Au début, privilégier une pièce petite, dépourvue de dangers ou d’objets dans lesquels il pourrait se coincer ou se faufiler. Leur nature active exige une adaptation, plus qu’une tentative d’interdire leurs bêtises. Garantir leur sécurité est essentiel, et progressivement, leur territoire s’étendra à mesure qu’ils s’habituent à leur environnement.